A Lyon, la Métropole fait débat !
Jeu 16 Sep - 16:02
Une quarantaine de maires de la région lyonnaise ont signé une tribune dans le Journal du Dimanche pour appeler l'attention sur "le mépris dont ils se sentent victimes de la part du président de la Métropole".
Il faut dire que l'élection à la Présidence de cette nouvelle entité "Lyon Métropole", qui regroupe l'ancien "Grand Lyon" et la partie urbaine du département du rhône a été réalisée pour la première fois au suffrage universel direct en 2020, et que c'est, contre toute attente, l'écologiste Bruno Bernard qui a raflé la mise...
Depuis, les maires des petites communes, qui avaient pris l'habitude de "négocier" avec les présidents de l'ancien "Grand Lyon" Gérard Collomb puis David Kimelfeld se disent "juste méprisés, l’objet d’un dédain qu’ils ne supportent plus au bout d’une année de gouvernance du président de la métropole", et envisagent même, selon BFM lyon, de renégocier la loi Maptam qui a créé la métropole !
"Nous voulons faire notre boulot de maires, et on ne peut plus le faire. Nous avons le sentiment que les communes ne peuvent plus jouer leur rôle. On se sent dépossédés de certains domaines", explique Marc Grivel, conseiller métropolitain, président du groupe Synergies qui réunit la plupart de ces maires de la droite et du centre à la métropole de Lyon. Des autres élus reprochent à la Métropole de prévoir -sans concertation- la création de pistes cyclables ou d'un cimetière métropolitain sur leur territoire, une installation qui provoquerait le départ d'un couple d'agriculteurs selon le journal local Le Progrès -.
Il faut dire que l'élection à la Présidence de cette nouvelle entité "Lyon Métropole", qui regroupe l'ancien "Grand Lyon" et la partie urbaine du département du rhône a été réalisée pour la première fois au suffrage universel direct en 2020, et que c'est, contre toute attente, l'écologiste Bruno Bernard qui a raflé la mise...
Depuis, les maires des petites communes, qui avaient pris l'habitude de "négocier" avec les présidents de l'ancien "Grand Lyon" Gérard Collomb puis David Kimelfeld se disent "juste méprisés, l’objet d’un dédain qu’ils ne supportent plus au bout d’une année de gouvernance du président de la métropole", et envisagent même, selon BFM lyon, de renégocier la loi Maptam qui a créé la métropole !
"Nous voulons faire notre boulot de maires, et on ne peut plus le faire. Nous avons le sentiment que les communes ne peuvent plus jouer leur rôle. On se sent dépossédés de certains domaines", explique Marc Grivel, conseiller métropolitain, président du groupe Synergies qui réunit la plupart de ces maires de la droite et du centre à la métropole de Lyon. Des autres élus reprochent à la Métropole de prévoir -sans concertation- la création de pistes cyclables ou d'un cimetière métropolitain sur leur territoire, une installation qui provoquerait le départ d'un couple d'agriculteurs selon le journal local Le Progrès -.
Certains pointent aussi des situations "cocasses" dans lesquelles le leader de leur opposition au conseil municipal fait partie de la majorité métropolitaine...
Les élus communistes réagissent en défense du Président de la Métropole :
Le groupe des élus communistes à l'assemblée, qui ramène le nombre de ces "frondeurs" à 43 dans un communiqué, rappelle que Bruno Bernard n’était pas encore élu quand tous ceux qui l’accusent faisaient cette métropole... Les élus du groupe Synergie sont donc, selon eux, bien mal placés pour dénoncer la "décomposition métropolitaine" et "les insuffisances, les angles morts et les absurdités" de la loi qu'ils ont contribué à créer !
Pour eux, cette fronde n'est qu'"une esbroufe politicienne masquant le fond de l’accord de la Droite avec la création de la métropole, engagée dès 2010 sous Sarkozy"
Les élus communistes réagissent en défense du Président de la Métropole :
Le groupe des élus communistes à l'assemblée, qui ramène le nombre de ces "frondeurs" à 43 dans un communiqué, rappelle que Bruno Bernard n’était pas encore élu quand tous ceux qui l’accusent faisaient cette métropole... Les élus du groupe Synergie sont donc, selon eux, bien mal placés pour dénoncer la "décomposition métropolitaine" et "les insuffisances, les angles morts et les absurdités" de la loi qu'ils ont contribué à créer !
Pour eux, cette fronde n'est qu'"une esbroufe politicienne masquant le fond de l’accord de la Droite avec la création de la métropole, engagée dès 2010 sous Sarkozy"
Quant au sénateur UMP François-Noel Buffet (qui n'est pas signataire de la tribune), il affirmait, lui au Sénat : "Pour l’instant, les communes ne sont pas remises en cause. Mais une légitimité, née de nouvelles élections, donnera à la Métropole énormément de puissance. On va se retrouver, de fait, sans le niveau communal." Cela ne l’empêche pas de déclarer aussi : "Voilà dix ans déjà que l’on pressent la nécessité de cette évolution. Nous allons franchir cette étape ; essayons de le faire avec confiance."
L'ancien président du département du Rhône, Michel Mercier, l’affirmait dès 2009 :"pour renforcer la métropole lyonnaise, je suis d’accord pour supprimer le département dans l’agglomération. Mais on ne peut pas dire qu’on ne touchera pas aux communes ! Bien sûr que si, on touchera aux communes. Sinon, c’est pas dire la vérité. Il faut dire la vérité aux gens, sinon ça ne marchera pas."
Des élus de droite mauvais perdants ?
Pour le groupe communiste çà ne fait pas de doute : "le coup de force de Gérard Collomb et Michel Mercier a été accompagné par ces mêmes élus alors même que Centre et Droite avaient une majorité au Conseil de communauté urbaine... Leur seule activité dans le débat a porté sur la tambouille du calcul des sièges par circonscription, pour ajouter un siège au Val de Saône et en enlever un aux Portes du Sud par rapport à la première répartition proportionnelle au nombre d’habitants".
Pour les élus communistes, "la métropole des maires de l’ouest, alliés de Gérard Collomb, était la métropole des inégalités, des injustices et du clientélisme, alors que celle de Bruno Bernard est basée sur des règles équitables et transparentes de répartition des financements de proximité !"
La socialiste Helène Geoffroy (maire de Vaulx en Velin) fait partie de l'exécutif de Bruno Bernard. Vice-présidente de la nouvelle métropole, elle a mis en place un pacte de cohérence qui régit les relations entre les maires et la collectivité territoriale. Elle réfute, selon France 3 Auvergne Rhône-Alpes, le terme de mépris et tient à noter que la métropole est en lien permanent avec les élus communaux. "Il existe même des réunions de concertation par territoire métropolitain, qui permettent aux conseillers territoriaux et aux maires et conseillers municipaux, de prendre part ensemble aux discussions".
"Je comprends que les maires se posent des questions. Il nous faut trouver des points d’équilibre entre les projets portés par les maires et les programmes des conseillers métropolitains", soutient l’ancienne ministre de la Ville de François Hollande.
Pour le groupe communiste çà ne fait pas de doute : "le coup de force de Gérard Collomb et Michel Mercier a été accompagné par ces mêmes élus alors même que Centre et Droite avaient une majorité au Conseil de communauté urbaine... Leur seule activité dans le débat a porté sur la tambouille du calcul des sièges par circonscription, pour ajouter un siège au Val de Saône et en enlever un aux Portes du Sud par rapport à la première répartition proportionnelle au nombre d’habitants".
"Nous ne voulons pas revenir à la métropole Gérard Collomb
dont tant de signataires de cette tribune
ont été des alliés et des bénéficiaires".
Les membres du groupe communiste
Pour les élus communistes, "la métropole des maires de l’ouest, alliés de Gérard Collomb, était la métropole des inégalités, des injustices et du clientélisme, alors que celle de Bruno Bernard est basée sur des règles équitables et transparentes de répartition des financements de proximité !"
La socialiste Helène Geoffroy (maire de Vaulx en Velin) fait partie de l'exécutif de Bruno Bernard. Vice-présidente de la nouvelle métropole, elle a mis en place un pacte de cohérence qui régit les relations entre les maires et la collectivité territoriale. Elle réfute, selon France 3 Auvergne Rhône-Alpes, le terme de mépris et tient à noter que la métropole est en lien permanent avec les élus communaux. "Il existe même des réunions de concertation par territoire métropolitain, qui permettent aux conseillers territoriaux et aux maires et conseillers municipaux, de prendre part ensemble aux discussions".
"Je comprends que les maires se posent des questions. Il nous faut trouver des points d’équilibre entre les projets portés par les maires et les programmes des conseillers métropolitains", soutient l’ancienne ministre de la Ville de François Hollande.
Les maires veulent retrouver toute leur place
Face aux maires qui se disent écartés des décisions, Bruno Bernard, rappelle lui, qu'il a été élu tout comme eux sur un projet et que sa porte reste ouverte, mais que chacun doit tenir son rôle suivant les compétences qui lui sont attribuées par la loi...
Face aux maires qui se disent écartés des décisions, Bruno Bernard, rappelle lui, qu'il a été élu tout comme eux sur un projet et que sa porte reste ouverte, mais que chacun doit tenir son rôle suivant les compétences qui lui sont attribuées par la loi...
Gilles Roman
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