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14062019
Aujourd’hui, on perçoit clairement les limites du système agro-industriel : énormes dégâts environnementaux, relations économiques déséquilibrées au sein des filières, attentes accrues des consommateurs de plus en plus conscients des enjeux environnementaux et de santé publique liés à l’alimentation. Au niveau mondial, l’alimentation durable fait partie des objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies. Au niveau national, le programme pour l’alimentation est né, un pacte de lutte contre le gaspillage alimentaire a été adopté ainsi qu’une politique en faveur de l’agro-écologie. 
Au plan local, 160 agglomérations – dont la Métropole de Lyon – se sont engagées à développer des systèmes alimentaires durables, inclusifs, sûrs et diversifiés en signant le Milan Urban Food Policy en octobre 2015. 
Forte de compétences élargies permettant une approche globale des enjeux alimentaires, la Métropole a décidé de se doter d’une stratégie puis d’un plan alimentaire métropolitain afin d’harmoniser l’ensemble des politiques liées au secteur de l’alimentation. 


LA MÉTROPOLE FACE AU DÉFI ALIMENTAIRE 


AUJOURD’HUI ON MANGE MAL ? 
Étude des comportements alimentaires des Grands Lyonnais En plus de l’état des lieux de l’alimentation, la Métropole a procédé à une enquête auprès d’un panel représentatif de 650 habitants du territoire métropolitain afin de cerner leurs pratiques d’achat et leurs habitudes alimentaires. 
Savez-vous que 15% des ménages ne mangent pas toujours à leur faim ? 
La précarité alimentaire est un des points majeurs qui ressort de cette étude en révélant qu’un ménage sur 3 estime ne pas avoir les moyens de s’alimenter, et 5% des ménages déclarent même manquer de nourriture. 
Savez-vous que l’alimentation est déterminante pour votre santé ? 
Cette étude démontre que les Grands Lyonnais voient dans l’alimentation un rôle majeur sur la santé (90%). L’alimentation est en effet l’un des enjeux de société sur lesquels la Métropole de Lyon doit agir. Cette étude révèle qu’une alimentation saine et locale est au centre des préoccupations des habitants, en particulier sur la proportion des personnes interrogées qui consomment des produits bio (30%) ou issus de circuits courts et de l’agriculture locale (32%). 
SAVEZ-VOUS D’OÙ VIENT CE QUE VOUS MANGEZ ? 
Fidèle à son habitude de co-construction des projets, la Métropole de Lyon a organisé des ateliers de travail avec l’ensemble des acteurs du territoire afin de partager le diagnostic et de préciser les objectifs de la stratégie alimentaire. Un panel représentatif de ces acteurs a été constitué : les acteurs territoriaux, institutionnels, ceux de l’enseignement et de la recherche et du numérique, les agriculteurs et leurs représentants, les acteurs de la logistique, ceux de la grande distribution, de l’économie sociale et solidaire, du financement, de la gastronomie et de la restauration collective. 
Ces échanges ont été enrichis par la réalisation d’un état des lieux de l’alimentation sur le territoire. 
Aujourd’hui : une très faible autonomie alimentaire. 
Les produits agricoles issus directement du territoire représentent seulement 4,6% des produits composant l’assiette alimentaire des habitants. Parallèlement, 95% de la production agricole et agroalimentaire de la région yonnaise est exportée hors du territoire. L’agglomération lyonnaise est donc fortement dépendante de ses importations de produits alimentaires pour satisfaire la consommation locale. 7 Vers une alimentation plus locale Le territoire dispose de réels atouts pour renforcer l’ancrage de son alimentation. En théorie, la production agricole dans un périmètre de 50 km autour de Lyon permettrait de couvrir 93% de la consommation alimentaire des habitants. 
L’objectif à court terme est de passer de 4,6% à 15% d’autonomie alimentaire en : 
• Développant les capacités de production et (ou) de transformation dédiées aux circuits locaux • Réorientant une partie de la production et (ou) de transformation actuellement exportée vers la demande locale. 
Vers une alimentation plus durable 
Les importations de produits alimentaires génèrent les 2/3 des impacts environnementaux liés à la consommation alimentaire des habitants du territoire. On estime cette empreinte carbone à 1,2 millions de tonnes équivalent CO2. Une étude complémentaire évalue à 20% des émissions de gaz à effet de serre la contribution de l’alimentation des habitants de la métropole. 
Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, un régime moins carné est indispensable en plus d’être bénéfique pour la santé. 

 QUE PEUT FAIRE LA MÉTROPOLE ? 

Garantir l’accès de tous les habitants à une alimentation de qualité, saine et durable. 
Chef de file La Métropole est le seul acteur à disposer de tous les leviers pour relever le défi alimentaire du territoire. Elle dispose pour cela de toutes les compétences, elle s’adresse à tous les publics, de la petite enfance aux personnes âgées, elle sert 40 000 repas par jour. 
3 moyens pour y parvenir :
• Mettre la santé au cœur de l’alimentation 
• Relocaliser l’alimentation à proximité de la Métropole 
• Développer l’économie locale autour de l’alimentation 
Objectifs :
• Être acteur de son équilibre alimentaire :
Exemple : le collectif santé Duchère le Collectif Santé Duchère regroupe, dans un format original, une vingtaine d’acteurs locaux aux compétences complémentaires. De nombreuses actions sont ainsi réalisées, en particulier au Centre Social de la Sauvegarde : des ateliers cuisine une fois par mois en partenariat avec les Restaurants du Cœur (qui mettent l’accent sur l’alimentation des bébés), des ateliers jardinage une fois par semaine, une fois par mois l’accueil du groupement d’achat VRAC (qui propose des produits bio et locaux en vrac), des petits déjeuners avec l’équipe locale de Football ainsi que différentes conférences, expositions ou activités de prévention sur le sujet. 
• Faire les bons choix pour une alimentation durable
Exemple : le défi « Famille à Alimentation Positive » (FAAP) a pour objectif de démontrer de manière conviviale que l’on peut avoir une alimentation savoureuse, bio et locale, sans augmenter son budget alimentaire. 
Initiée à Lyon en 2012, l’opération a été déployée à l’échelle nationale. Elle est portée par le réseau des producteurs bio.
 

• Réduire l’Insécurité alimentaire :
Exemple : L’association VRAC favorise le développement de groupements d’achats dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville de l’agglomération lyonnaise. En proposant des produits locaux et en vrac, elle réduit les coûts d’une alimentation de qualité, paysanne, biologique et équitable. Grâce à l’approvisionnement collectif, ce mode de consommation durable et qualitatif est rendu accessible aux habitants de ces quartiers. 
• Préserver nos ressources agricoles au service de tous :
Exemple : À Charly, le Centre de Ressources de Botanique Appliquée (CRBA) a construit un projet partenarial avec la plus ancienne banque de semences du monde, l’Institut Vavilov. Le projet de la ferme Melchior est pensé comme un « laboratoire de la biodiversité européenne adaptée aux changements climatiques » avec pour objectif d’acclimater et d’expérimenter des végétaux a priori peu habitués au climat local actuel de la métropole de Lyon et qui pourraient, avec le changement climatique, s’adapter ou même remplacer certaines cultures. Le projet se déploie par la réalisation d’études et de recherches mais aussi par des actions de sensibilisation dans les « jardins Vavilov »
• Progresser vers une agriculture durable de proximité 
Exemple : La démarche « Agro écologie agglomération lyonnaise » un ensemble d’actions complémentaires pour encourager l’agroécologie sur le territoire. L’élaboration d’un programme agroenvironnemental et climatique a été l’occasion, pour la Métropole de Lyon et ses partenaires, de construire une véritable politique de développement de l’agroécologie à l’échelle de l’agglomération lyonnaise en s’appuyant, notamment, sur les différentes actions mises en place jusqu’à présent dans l’accompagnement des exploitants agricoles (diagnostics et plans d’action individuels, animations collectives, mesures innovantes de soutien) avec l’ensemble des 26 partenaires : Ce programme travaille également sur les filières agricoles afin de pouvoir proposer des débouchés aux exploitants modifiants leurs pratiques. 
• « De la graine à l’assiette » : 
Favoriser les échanges entre les acteurs clé de l’alimentation Exemple : Depuis 2014, la Super Halle d’Oullins rassemble un magasin de producteurs locaux en vente directe, une épicerie bio et un restaurant-traiteur de cuisine du marché. 47% des produits vendus proviennent de producteurs ou artisans en circuit- court et 73% des produits vendus sont certifiés Agriculture Biologique ou en conversion. 
• Développer l’attractivité et l’économie locale autour de l’alimentation :
Exemple : le BOL, pôle de coopération sur l’alimentation. Fondée en 2015, l’association vise à intensifier les dynamiques de coopération et de mutualisation qui se développaient entre les différentes structures de l’Économie Sociale et Solidaire de la région lyonnaise. En apportant ce cadre de rencontre et de coopération, elle facilite la transformation des enjeux partagés en projets. 

• Faire de la restauration collective publique un modèle de transition durable :
Exemple : L’Ardab, association des producteurs biologiques du Rhône et de la Loire. L’ARDAB a mis en place un dispositif pour aider les restaurants collectifs à introduire des produits locaux et bio dans leurs menus. Diverses actions sont proposées comme le diagnostic de la cuisine, la sensibilisation et l’accompagnement des acteurs, l’appui à la rédaction des marchés publics ou encore la mise en réseau avec des fournisseurs biologiques et avec d’autres restaurants collectifs engagés dans une démarche similaire. 
• Intégrer la question alimentaire dans les politiques d’aménagement :
Exemple : la ville d’Amsterdam s’engage pour une alimentation de qualité. La ville d’Amsterdam a fait de l’alimentation un des enjeux clés de la qualité de vie de ses habitants. Résultat : l’obésité infantile y diminue, contrairement à la moyenne néerlandaise qui continue d’augmenter. Les principales mesures prises par la Ville ont été d’interdire l’installation de points de vente de restauration rapide à moins de 250m des établissements scolaires et l’affichage publicitaire pour nourriture ultra-transformée (barres de friandises, etc.) dans le réseau de transports collectifs. 
• Réduire les gaspillages alimentaires : une innovation territoriale 
Exemple : Recup et Gamelles est une association lyonnaise qui a pour vocation la sensibilisation par l’action, du grand public et des acteurs de l’alimentation, à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à la promotion du Zéro Déchet. Collecte d’invendus, production alimentaire « upcyclée », mais aussi animations antigaspi : ses actions sont variées et complémentaires.
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