Affaire French bukkake et rapport du Sénat sur la porno criminalité : les féministes donnent de la voix
Mer 28 Sep - 4:31
Nous, associations féministes, associations d’accompagnement et de défense de femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, unissons nos voix pour dénoncer la pornographie comme industrie proxénète et criminelle à l’échelle mondiale, et comme outil de propagande patriarcale alimentant la haine des femmes, la haine raciale, la culture du viol.
Le 28 septembre, le Sénat publie un rapport fondamental sur la pornographie, qui marque un tournant dans la lutte contre cette violence sexuelle inouïe. Les médias s'emparent enfin du sujet ce qui permettra d’ouvrir les yeux du grand public. Nous saluons ces prises de conscience. Nous invitons tous les acteurs sociaux à nous rejoindre aux côtés des survivantes de la pornographie. Nous interpellons le gouvernement et l’ensemble de la société à s’emparer du sujet.
Associations signataires :
Notre engagement
Depuis le début des affaires dites « Pascal OP » et « Jacquie et Michel », plus de 50 victimes de l’industrie pornographique ont pris la parole et témoigné devant la justice. Nous tenons tout d’abord à saluer leur immense force et leur immense courage, malgré les menaces et intimidations. Osez le Féminisme !, Les Effronté-es et le Mouvement du Nid , qui les accompagnent depuis 2020, savent à quel point c’est difficile. Nous pensons également à toutes les victimes qui n’ont pas la possibilité de parler, pour certaines, parce que cette industrie les a tuées. Plusieurs informations judiciaires sont ouvertes, tant au niveau du Parquet de Paris qu’ailleurs en France, et déjà 15 producteurs sont mis en examen pour viols aggravés, proxénétisme aggravé, traite des êtres humains, acte de torture et de barbarie.
Ces procédures judiciaires révèlent au grand jour la barbarie, la violence, la haine sexiste et raciste de l’industrie pornographique française. Elles mettent à jour également l’existence de véritables réseaux de recrutement, de « partage », d’ « échange », de traite de femmes et de prostitution. Il s’agit d’un petit milieu où personne n’ignorait les pratiques illégales qui s'étalent au grand jour (manipulations, violences, viols, racisme, haine sexiste). Ces procédures judiciaires frappent en plein cœur de cette industrie proxénète à grande échelle et mettent un terme à l'incompréhensible impunité des pornocrates.
Plus personne ne peut parler d’art ou de cinéma, sauf à participer activement à l’invisibilisation des violences pornocriminelles. Ce n'est pas de la fiction. Les violences sexuelles, la torture, la haine sont réelles, les survivantes qui témoignent aussi sont réelles !
Ces procédures obligent aussi la société à porter un regard critique sur le produit de cette industrie : L’immense majorité des images et des discours véhiculés par les films en question sont haineux, terriblement violents, misogynes, racistes, classistes et réduisent l’humain à sa seule dimension sexuelle. En cela, toute cette industrie n’est que l’expression de la haine, de la haine des femmes et de la haine de l’autre
Le produit de cette industrie est accessible à tous de façon illimitée et gratuite, représente 25% de la data internet, est visionné des millions de fois chaque minute à travers le monde, propage et renforce la culture du viol, traumatise le public qui la regarde, pas uniquement les enfants. Il rapporte des miliards d’euros à une industrie criminelle en col blanc qui organise sa respectablité, comme toutes les industries criminelles, et qui s’octroie le droit de piller l’imaginaire sexuel des jeunes et le censurer par des images sidérantes de violences sexuelles et de haine.
La pornographie est une atteinte à la liberté sexuelle, et au droit à l'autodétermination, car elle génère une norme sexuelle qui s’impose à tou.tes en raison de son omniprésence : la violence, la haine, la cruauté. Cette propagande de viol, cet instrument d’oppression symbolique, puissant et sans bornes, représente un danger pour toutes les femmes mais aussi pour toute la société et les valeurs humanistes consacrées par le droit.
La pornographie, alimente le pire de la culture du viol, et a des conséquences sur nous tous et toutes, elle forge les humains de demain, leur rapport au monde et aux autres…elle prépare un ordre moral où la liberté signifie la surenchère du sadisme. Il est urgent de réagir. Ce combat est le préalable indispensable à l'éradication de tous les systèmes de haine et de domination : sexiste, raciste, pédocriminel et classiste.
Depuis le début des affaires dites « Pascal OP » et « Jacquie et Michel », plus de 50 victimes de l’industrie pornographique ont pris la parole et témoigné devant la justice. Nous tenons tout d’abord à saluer leur immense force et leur immense courage, malgré les menaces et intimidations. Osez le Féminisme !, Les Effronté-es et le Mouvement du Nid , qui les accompagnent depuis 2020, savent à quel point c’est difficile. Nous pensons également à toutes les victimes qui n’ont pas la possibilité de parler, pour certaines, parce que cette industrie les a tuées. Plusieurs informations judiciaires sont ouvertes, tant au niveau du Parquet de Paris qu’ailleurs en France, et déjà 15 producteurs sont mis en examen pour viols aggravés, proxénétisme aggravé, traite des êtres humains, acte de torture et de barbarie.
Ces procédures judiciaires révèlent au grand jour la barbarie, la violence, la haine sexiste et raciste de l’industrie pornographique française. Elles mettent à jour également l’existence de véritables réseaux de recrutement, de « partage », d’ « échange », de traite de femmes et de prostitution. Il s’agit d’un petit milieu où personne n’ignorait les pratiques illégales qui s'étalent au grand jour (manipulations, violences, viols, racisme, haine sexiste). Ces procédures judiciaires frappent en plein cœur de cette industrie proxénète à grande échelle et mettent un terme à l'incompréhensible impunité des pornocrates.
Plus personne ne peut parler d’art ou de cinéma, sauf à participer activement à l’invisibilisation des violences pornocriminelles. Ce n'est pas de la fiction. Les violences sexuelles, la torture, la haine sont réelles, les survivantes qui témoignent aussi sont réelles !
Ces procédures obligent aussi la société à porter un regard critique sur le produit de cette industrie : L’immense majorité des images et des discours véhiculés par les films en question sont haineux, terriblement violents, misogynes, racistes, classistes et réduisent l’humain à sa seule dimension sexuelle. En cela, toute cette industrie n’est que l’expression de la haine, de la haine des femmes et de la haine de l’autre
Le produit de cette industrie est accessible à tous de façon illimitée et gratuite, représente 25% de la data internet, est visionné des millions de fois chaque minute à travers le monde, propage et renforce la culture du viol, traumatise le public qui la regarde, pas uniquement les enfants. Il rapporte des miliards d’euros à une industrie criminelle en col blanc qui organise sa respectablité, comme toutes les industries criminelles, et qui s’octroie le droit de piller l’imaginaire sexuel des jeunes et le censurer par des images sidérantes de violences sexuelles et de haine.
La pornographie est une atteinte à la liberté sexuelle, et au droit à l'autodétermination, car elle génère une norme sexuelle qui s’impose à tou.tes en raison de son omniprésence : la violence, la haine, la cruauté. Cette propagande de viol, cet instrument d’oppression symbolique, puissant et sans bornes, représente un danger pour toutes les femmes mais aussi pour toute la société et les valeurs humanistes consacrées par le droit.
La pornographie, alimente le pire de la culture du viol, et a des conséquences sur nous tous et toutes, elle forge les humains de demain, leur rapport au monde et aux autres…elle prépare un ordre moral où la liberté signifie la surenchère du sadisme. Il est urgent de réagir. Ce combat est le préalable indispensable à l'éradication de tous les systèmes de haine et de domination : sexiste, raciste, pédocriminel et classiste.
Présentes à la conférence de presse :
Céline Piques, porte-parole d'Osez le Féminisme !,
Claire Charles, porte-parole des Effronté.es,
Stéphanie Caradec, directrice du Mouvement du Nid,
Marilyn Baldeck, présidente de l'AVFT (Asso contre les violences faites aux femmes au travail),
Françoise Brié, directrice de Solidarités Femmes (39 19)
Yseline Fourtic-Dutarde, co-présidente d'Ensemble contre le sexisme (+ 40 assos)
Muriel Salmona, présidente de Mémoire Traumatique et Victimologie
Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires
Maud Olivier, vice-présidente d'ECVF (Elues contre les violences faites aux femmes)
Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de Garde
Delphine Jarraud, Déléguée générale de l'Amicale du Nid
Céline Thiebault-Martinez, présidente de la CLEF (Coordination français pour le lobby européen des femmes, + 80 assos), membre du LEF (Lobby européen des femmes)
Mie Kohiyama, présidente de Moi aussi Amnésie, co-fondatrice de BE BRAVE France
Arnaud Gallais, co-fondateur de BE BRAVE France
Frédéric Boisard, représentant de la Fondation Scelles
Monique Dental, présidente de Ruptures
Céline Piques, porte-parole d'Osez le Féminisme !,
Claire Charles, porte-parole des Effronté.es,
Stéphanie Caradec, directrice du Mouvement du Nid,
Marilyn Baldeck, présidente de l'AVFT (Asso contre les violences faites aux femmes au travail),
Françoise Brié, directrice de Solidarités Femmes (39 19)
Yseline Fourtic-Dutarde, co-présidente d'Ensemble contre le sexisme (+ 40 assos)
Muriel Salmona, présidente de Mémoire Traumatique et Victimologie
Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires
Maud Olivier, vice-présidente d'ECVF (Elues contre les violences faites aux femmes)
Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de Garde
Delphine Jarraud, Déléguée générale de l'Amicale du Nid
Céline Thiebault-Martinez, présidente de la CLEF (Coordination français pour le lobby européen des femmes, + 80 assos), membre du LEF (Lobby européen des femmes)
Mie Kohiyama, présidente de Moi aussi Amnésie, co-fondatrice de BE BRAVE France
Arnaud Gallais, co-fondateur de BE BRAVE France
Frédéric Boisard, représentant de la Fondation Scelles
Monique Dental, présidente de Ruptures
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