Le code du travail appliqué à Miss France : les féministes confirment leur plainte
Mer 17 Nov - 18:38
Osez Le Féminisme ! maintient son action en justice contre le Concours Miss France :
Le 18 octobre 2021, l’association Osez le Féminisme ! a intenté une action en justice contre les sociétés ENDEMOL PRODUCTION et MISS FRANCE afin d’une part, de faire reconnaître l’existence de contrats de travail entre la production et les femmes qui participent au spectacle et d’autre part de faire cesser toute forme de discrimination illégale dans les critères de sélection.
Aujourd’hui, Alexia Laroche Joubert a officiellement déclaré que les femmes seraient désormais salariées conformément au droit du travail. Il y a un mois, cette dernière indiquait l’inverse à la presse : «C'est un concours, ce n'est pas régi par le droit du travail ! ».
L’association Osez le Féminisme ! prend acte de cette déclaration qui intervient un mois seulement après l’engagement de la procédure judiciaire, et constate avec regrets que l’action des féministes pour faire respecter les droits des femmes est malheureusement toujours nécessaire.
Toutefois, cette annonce est largement insuffisante. En effet, nous rappelons que la reconnaissance de l’existence d’un contrat de travail et donc de l’application des règles du Code du Travail et de la convention collective des artistes-interprètes engagé·es pour des émissions de télévision, doit amener logiquement à la suppression de tous les critères discriminatoires tels que, notamment : critères génétiques et d’apparence physique, n’avoir jamais été mariée, ne pas avoir d’enfant ou encore avoir un comportement “conforme aux valeurs de l’élégance”.
C’est pourquoi nous poursuivons notre action en justice.
Nous nous présenterons à l’audience de conciliation devant le Conseil des Prud’hommes de Bobigny le 1er Décembre à 13h30. Le 20 novembre 1970, les militantes du Mouvement de Libération des Femmes manifestaient déjà contre le spectacle « Miss Monde ». Le MLF rassemblait alors des figures comme Christine Delphy, Gisèle Halimi, Monique Wittig, Cathy Bernheim ou encore Christiane Rochefort.
Rien ne permet donc d’affirmer - comme a cru pouvoir le faire la production de Miss France- que nos revendications seraient propres aux « néo-féministes » (si tant est que ce terme ait un sens). Au contraire, c’est dans la continuité des combats de nos prédecesseuses que nous nous situons et le concours Miss France demeure un spectacle sexiste.
C’est pourquoi l’association Osez le féminisme ! restera mobilisée sur ce dossier, jusqu’à ce que les droits des femmes ne soient plus bafoués par la production de MISS FRANCE.
(communiqué)
- Une plainte en justice pour requalifier Miss France en société de spectacles
- Elections municipales à Givors : les écologistes confirment leur implantation dans la métropole de Lyon
- Travail forcé des Ouïghours : dépôt d’une plainte en France contre des firmes de vêtements
- Affaire French bukkake et rapport du Sénat sur la porno criminalité : les féministes donnent de la voix
- Adultes sous tutelle : comment est géré leur patrimoine (et leur épargne ) ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum