A Vénissieux, l'intrsyndicale du collège Aragon estime que les personnels sont en danger
Lun 10 Jan - 19:01
Omicron et rentrée 2022 : les élèves et les personnels sont en danger ! Les représentant·e·s syndicaux·ales du collège Louis Aragon de Vénissieux expriment leur plus vive inquiétude quant aux conditions de rentrée dans leur établissement, alors que le virus Omicron circule de façon très active dans la population.
Avant les congés de fin d’année, les écoles et les collèges avaient été identifiés comme des lieux de forte contamination, contribuant à l’envolée de la « 5 e vague » – mi-décembre le taux d’incidence se situait autour de 1000 dans les écoles primaires, et autour de 600 dans les collèges.
Ces simples faits suffisent à prouver que le protocole mis en place par M. Blanquer est totalement insuffisant, incapable de protéger efficacement les élèves et les personnels contre une maladie dont les conséquences peuvent être dramatiques. Ces insuffisances du protocole sont également constatées quotidiennement par les personnels, et plusieurs signalements ont déjà été faits à notre hiérarchie.
De façon quotidienne, les élèves se massent et s’entassent dans la cour et les couloirs, en particulier lors des récréations ou des interclasses. À 8h, à 10h, à 13h30, à 15h30, les enseignant·e·s doivent monter en cours au milieu d’amas d’élèves dont plusieurs portent très mal le masque (sous le nez ou sous le menton), dont beaucoup se touchent ou chahutent...
Dans les salles de classe, plusieurs élèves portent des masques d’efficacité douteuse ou le portent mal, en dépit des rappels à l’ordre. Quant aux personnels, ils.elles portent des masques chirurgicaux achetés sur leurs propres deniers car le rectorat et la métropole de Lyon n’ont fourni que des masques en tissus, alors même qu’ils sont beaucoup moins protecteurs. L’achat de masques FFP2 est hors de question pour nous vu leur coût.
L’aération est aussi problématique car elle ne permet pas le renouvellement réel de l’air, à moins d’aérer un quart d’heure par heure de cours en grand, ce qui est impossible en plein hiver. Nos effectifs par classe sont certes réduits en éducation prioritaire, mais nos salles étant petites, les élèves sont souvent proches les un·e·s des autres, ce qui rend toute distanciation impraticable. La situation est particulièrement critique depuis le début de la semaine, car les absences sont nombreuses et non remplacées par le rectorat et la métropole : agent.e.s absent.e.s ce qui empêche un nettoyage et une désinfection nous mettant en sécurité, la moitié des AED absent.e.s ce qui empêche un fonctionnement correct de la vie scolaire (alors même que les absences d’enseignant.e.s entraînent de nombreuses heures de permanence à surveiller, entre autres).
Depuis plusieurs mois, organisations syndicales et fédérations de parents dénoncent ces réalités, appelant à la mise en place d’un vrai protocole, réellement protecteur. Elles se heurtent à une fin de non-recevoir de notre hiérarchie, au niveau académique comme à l’échelon national.
Alors que le variant Omicron est hyper-transmissible, notre Ministre choisit au contraire de maintenir un protocole dont les insuffisances sont avérées, et qui vise essentiellement à limiter les fermetures de classe.
Aucun masque chirurgical ou FFP2 n'est mis à disposition des enseignant·e·s ou des élèves (sauf peut-être pour les enseignant.e.s uniquement à la fin du mois, ce qui est beaucoup trop tard), aucun allègement d'effectifs n'est prévu, pas plus que de vrais dispositifs d'assainissement de l'air. Dans ces conditions, le Conseil scientifique prévoit qu’un tiers des enseignant·e·s seront contaminé·e·s d’ici fin janvier. Avec les taux d’incidence actuels, de très nombreux.ses élèves seront aussi contaminé·e·s.
Nous ne pouvons accepter une telle mise en danger de la santé des personnels et des élèves, quels qu’en soient les motifs. Il y a là une question majeure de santé publique, qui doit tous et toutes nous préoccuper. Écoles et collèges ne peuvent rester ouvert.e.s dans ces conditions, sans un protocole sanitaire digne de ce nom, qui puisse s’appliquer effectivement dans les établissements. Nous serons massivement en grève jeudi 13 janvier afin de dénoncer les faits énoncés cidessus. L’intersyndicale du collège Louis Aragon et la majorité des collègues
SUD éducation 69 et la fédération SUD éducation, dans un cadre unitaire, appellent à la grève le jeudi 13 janvier pour la défense de la santé des élèves et des personnels, contre la dégradation aggravée de nos conditions de travail et le mépris du ministre de l’éducation.
Manifestation au départ de l’Inspection académique du Rhône le jeudi 13 janvier à 14h00.
Les conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels sont inacceptables : Blanquer n’a pas mis en œuvre les moyens nécessaires pour faire face à la crise sanitaire. Dans de très nombreux endroits, les personnels ne sont pas remplacés en dépit des annonces indignes de recours à des étudiant·es, des retraité·es et même des parents d’élèves. Les absences des élèves par dizaines dans les écoles et par centaines dans les collèges et les lycées mettent au jour l’intensité de la circulation du virus en milieu scolaire. Le nouveau protocole fait peser tout le poids du contrôle du parcours de dépistage et d’isolement sur les personnels, déjà épuisés par la situation, et sur les familles.
Le nouveau protocole sanitaire est inapplicable et insuffisamment protecteur. Les conditions de travail se dégradent partout, en particulier pour les directeurs et directrices d’écoles, mais aussi les AED et AESH qui se retrouvent en première ligne.
L’heure est à la grève ! Le ministère doit entendre raison : il doit recruter massivement des personnels pour effectuer les remplacements, distribuer des protections individuelles (masques chirurgicaux et FFP2), acquérir sur budget d’État des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air, renoncer aux allègements successifs du protocole mis en oeuvre depuis fin novembre, et annoncer un plan d’urgence pour l’Éducation pour faire face de manière durable à la crise sanitaire et compenser les inégalités qui se sont accrues pendant le confinement.
Pour obtenir satisfaction, il faut construire le rapport de force !
SUD éducation appelle les personnels, du premier et du second degré, à se mettre massivement en grève le 13 janvier.
SUD éducation soutient également les initiatives prévues toute la semaine prochaine, et notamment les appels à la grève prévues localement dès le 11 janvier. Toutes les initiatives doivent servir de point d’appui pour construire un mouvement reconductible massif.
SUD éducation portera dans l’intersyndicale le mandat d’un appel à la grève pour l’ensemble de l’éducation nationale.
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