Immobilier : le marché des bureaux en plein boom en régions

Avec près de 140 000 m² placés, Lyon conserve et conforte sa place de premier marché régional et affiche une forte hausse (+21%) malgré l’absence de comptes-propres et de deals supérieurs à 10 000 m² ce semestre. Gerland est le premier secteur lyonnais en termes de demande placée, porté par l’installation d’Essca dans le Confluent (6 564 m²) et la prise à bail du Quatuor 4C par le Club med (2 958 m²). A contrario, la Part Dieu présente un net retrait (-60%) par rapport au S1 2017, en raison du manque d’offre disponible sur le secteur en pleine restructuration. Un regain n’est pas attendu sur les prochains semestres car seuls 30 000 m² environ devraient y être livrés jusqu’à 2022. 

Des projets sont en cours dans les autres quartiers d’affaires majeurs qui vont pallier ce manque d’offre : Organdi (13 200 m²) et Karré (9 900 m²) sur le Carré de Soie, Eklaa (11 100 m²) et Jardins du Lou (11 600 m²) sur Gerland ou encore Factory (6 200 m²) et Unity (2 200 m²) sur la Confluence.

Les valeurs moyennes pour le neuf en centre-ville sont en légère inflexion en raison de la forte baisse des transactions sur le secteur de la Part Dieu. Le loyer prime est toujours enregistré à 300€ sur le Grand Hôtel Dieu.

À l’échelle des différents secteurs, la maîtrise des lancements en blanc sur la métropole couplée à une demande soutenue permettent soit un maintien des valeurs soit une hausse dans les zones tendues, à l’instar de la Part Dieu ou Presqu’île.

En termes d’investissement, Lyon conserve sa place de premier marché régional avec le plus important volume investi en bureaux. Ce volume s’élève à 232M€, soit une baisse de 16% comparativement au 1^er semestre 2017. Parmi les transactions signées au 1^er semestre, l’immeuble APICIL a été acquis par PERIAL pour 70 M€ et Real IS a acheté l’immeuble Docksite pour 66 M€. Ces deux transactions se situent sur le secteur de Vaise. De nombreux deals sont attendus d’ici la fin de l’année ; le montant investi pourrait dépasser 1 milliard d’euros, sous condition que la vente de la tour To Lyon soit signée cette année. En termes de taux, la forte compétition entre investisseurs sur les actifs « prime » a provoqué une contraction du rendement sur le marché lyonnais. Ainsi, le taux de rendement « prime » est passé sous la barre des 4% en 2017. Ce taux pourrait encore diminuer si un bien exceptionnel venait à se vendre dans le quartier d’affaires de la Part-Dieu.