Elections régionales 2021 région AuRA: liste 5 NAJAT VALLAUD-BELKACEM l'alternative en Auvergne Rhône-Alpes

Une fois de plus, nous venons de vivre une élection sans électeurs. Dans notre pays, dans notre région, dans nos territoires, le vote ne semble plus avoir de sens pour nos concitoyens.

La « prime aux sortants » se confond avec la déprime des votants dans un contexte d’affaiblissement de la démocratie territoriale particulièrement préoccupant puisque, désormais, l’indifférence a supplanté la défiance.

Ce mandat s’ouvre donc dans un contexte de crise démocratique aggravée. Parallèlement, en raison de la pandémie, la crise économique et sociale s’est amplifiée et va intensifier l’explosion des inégalités dans les prochains mois.

La crise climatique et écologique, quant à elle, est toujours sous-estimée puisque le GIEC prédit que le pire est à venir et que l’humanité est à l’aube de retombées climatiques cataclysmiques.

Nos concitoyens se désespèrent de l’impuissance des politiques à résorber ces catastrophes, individuelles ou collectives, qui se préparent d’abord contre eux-mêmes.

Les réponses et les solutions à ces catastrophes qui abiment des vies sont à gauche. Les Auvergnats et les Rhônalpins ont besoin de politiques qui s’adressent à leurs vies et en particulier à toutes celles et ceux qui ont les vies plus dures. Ils ont besoin de services publics qui fonctionnent. Ils ont besoin d’un logement abordable qui ne soit pas une passoire thermique qui vient alourdir les factures de chauffage en hiver. Ils ont besoin d’un travail digne et des formations qualifiantes et certifiantes pour pouvoir y accéder. Ils ont besoin d’un médecin, d’un dentiste ou d’un pédiatre proche de l’endroit où ils habitent. Ils ont besoin de transport et d’alternatives fortes pour se déplacer qui ne les laissent pas dépendants et captifs de la voiture individuelle.

Pour nous, l’emploi et l’insertion professionnelle doivent être les grandes priorités de cette mandature. Nous devons avoir l’ambition d’en finir avec « cette société de travailleurs sans travail » selon les mots d’Hannah Arendt. Nous ne pouvons plus accepter cette économie libérale totalement prédatrice qui menace les équilibres de la planète en accélérant la crise environnementale et qui privilégient, toujours, les dividendes des actionnaires avant l’emploi des travailleurs. Les aides publiques régionales devront retrouver du bon sens en réinstaurant des logiques de conditionnalités des aides basées sur des critères sociaux, environnementaux et économiques. La formation professionnelle, l’une des premières compétences de la région totalement sacrifiées ces dernières années, devra redevenir une priorité pour faire face aux défis des compétences et permettre à tout demandeur d’emplois de retrouver un travail et, avec lui, la dignité retrouvée de pouvoir construire sa vie personnelle ou familiale.

Les politiques d’aménagement du territoire devront être guidées par les urgences qui s’imposent à nous en matière climatique, écologique, sociale et de santé publique : lutte contre la pollution de l’air, lutte contre l’étalement urbain avec l’objectif de zéro artificialisation nette des sols à horizon 2030, désenclavement des territoires ruraux et périurbains, économie d’énergie et valorisation de l’énergie décarbonée (hydroélectricité, hydrogène, etc.), restauration de la biodiversité, construction de logements accessibles, réinvestissement dans les quartiers populaires pour soutenir les territoires les plus fragiles, adapter nos territoires de montagne au changement climatique avec un plan massif pour accompagner l’économie locale et, enfin, un objectif ambitieux de recul des déserts médicaux dans tous les départements de notre région et de refus de fermeture de services hospitaliers, voire d’hôpitaux.

Nos politiques agricoles devront développer une agriculture locale, paysanne, agroécologique en en favorisant les modèles de polyculture élevage et en accompagnant les conversions de notre modèle agricole et de nos agriculteurs. Nous devons mettre en oeuvre des politiques alimentaires territoriales pour offrir une alimentation de qualité, locale et bio aux Auvergnats et Rhônalpins. Cela devra, dans le même temps, assurer des débouchées commerciaux à nos agriculteurs pour leur garantir un revenu décent.

Les grandes infrastructures de transport collectifs devront être la priorité des investissements d’avenir. La Région doit impérativement en finir avec l’embolie sur l’axe Lyon-Sant-Etienne et permettre, enfin, l’essor des RER Métropolitains dans les grandes métropoles de la Région. La grande liaison Est-Ouest entre Lyon et Clermont-Ferrand qui fait tant défaut aujourd’hui doit être impérativement améliorée.

Les accès français au Lyon-Turin, qui favoriseront les trains du quotidien en mettant des TER plus nombreux et plus rapides entre Lyon et l’ensemble de l’arc Alpin (Lyon-Grenoble, Lyon-Chambéry, Lyon-Annecy), devront être réalisés. Le financement de cette infrastructure doit être sanctuarisé au plus vite car notre responsabilité sera lourde si nous ne parvenons pas à réaliser les accès français alors que le tunnel de base, en cours de construction, sera quasiment en voie d’achèvement à la fin de ce mandat.

Un service public ferroviaire de qualité devra être maintenu partout sur le territoire. L’insécurité dans les trains du fait de la suppression des emplois des personnels de bord, la fermeture des guichets dans les gares, la suppression de trains, la fermeture de petites lignes ferroviaires ne sont pas une fatalité. Nous exigerons un renforcement du financement de la convention d’exploitation des TER car les économies réalisées ces dernières années ont considérablement affaibli notre service public ferroviaire. Nous refuserons l’ouverture à la concurrence de notre réseau ferroviaire ou de toute partie de ce réseau. Réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est favoriser l’usage du train non seulement par le retour de tarifications sociales et incitatives mais également en développant le fret ferroviaire et fluvial.

L’emploi et l’insertion professionnelle des jeunes doivent être un objectif majeur du mandat. C’est la raison pour laquelle, l’offre de formation doit être impérativement renforcée en ciblant très particulièrement les 18-30 ans et en mettant en oeuvre une garantie régionale pour l’emploi des jeunes afin de maximiser les chances d’insertion professionnelle de chaque jeune.

La modernisation des lycées publics doit redevenir une priorité régionale tout en agissant, au côté de la communauté éducative, pour faire reculer les inégalités scolaires. La Région a les moyens d’équiper nos lycéens pour réduire la fracture numérique, de déployer des politiques de contre le décrochage scolaire, d’innover en créant un service public d’aide à la réussite scolaire et d’avoir une ambition renouvelée pour les structures d’éducation populaire et la vie associative.

Nos étudiants et la vie étudiante doivent redevenir une préoccupation des politiques universitaires de la Région en intensifiant notre effort de constructions de logements étudiants et de modernisation de nos campus.

La situation d’extrême fragilité d’une partie importante de notre jeunesse doit nous interpeller. C’est pourquoi, nous ne ferons pas l’économie d’une stratégie pour mettre en oeuvre un revenu socle pour les jeunes en situation de grande précarité.

Notre Région est une grande région française. Elle joue un rôle important en Europe et elle a, incontestablement, une vocation internationale. Elle ne peut être un simple outil au service de l’ambition personnelle d’un homme et l’instrument de mise en oeuvre de l’agenda idéologique de la droite identitaire et ultra réactionnaire qui mine notre pacte républicain. C’est pourquoi les valeurs républicaines et la laïcité seront, pour nous, Socialistes, Radicaux de gauche et écologistes, des principes intangibles tout au long de ce mandat.

Tocqueville se demandait pourquoi « il y a tant d’ambitieux et si peu de grandes ambitions ». Nous veillerons à ce que les choix politiques ne se réduisent pas à des petits calculs pour servir la carrière personnelle du président de région. Nous formerons une opposition qui défendra scrupuleusement l’intérêt général. Avec nos convictions et nos valeurs, nous ferons des propositions de politiques exigeantes qui répondent concrètement aux problèmes de la vie quotidienne des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes et qui soient des solutions aux crises que nous traversons.

L’Alternative s’engage à :
   Garantir les meilleures conditions d’études à tous nos lycéens et étudiants avec la construction de 4 nouveaux lycées, la rénovation de 38 autres, la réhabilitation de l’ensemble de nos campus universitaires, l’installation du haut débit dans tous nos établissements scolaires et universitaires, etc.

 Garantir un accès au premier emploi à tous les jeunes de 18-30 ans du territoire à travers la Caution 1er emploi, à l’insertion professionnelle avec la création de 500 000 places en formation professionnelle, et un droit à l’orientation pour tous.

Face à ces aléas climatiques et à leurs conséquences, l’actuel président de la région n’a rien fait pour inverser la tendance, pire il a mené à bien des égards une politique climaticide en baissant les actions en faveur de la biodiversité, de l’agriculture biologique, en supprimant deux Parcs Naturels Régionaux ou encore en misant sur les infrastructures routières. 

En Isère, j'ai dévoilé notre plan pour permettre à nos territoires de montagne à faire face aux défis climatiques et économiques dans les 10 ans à venir : en savoir plus

Pour réussir la transition écologique de notre région, l’Alternative s’engage à :

Instaurer l'état d’urgence afin que toutes les aides ou subventions accordées par la Région soient conditionnées à des critères écologiques stricts. 

Construire un fonds de réserve dédié aux aléas climatiques pour soutenir nos agriculteurs.

 Lancer la transition écologique de notre économie en accompagnant l’innovation et les filières d’avenir en créant sur notre territoire la Silicon Valley européenne des énergies renouvelables, de l’agroécologie et des solutions alternatives. 

Développer un plan de 2 milliards d’euros pour accompagner la transition économique de la montagne et développer le tourisme de 4 saisons, vert et durable.

Lancer un plan global de transformation de l’agriculture pour tendre à des pratiques plus vertueuses et plus rémunératrices pour les agriculteurs.

Développer les transports décarbonnés en investissant massivement dans le train avec la création d’un RER lyonnais, des accès français du Lyon-Turin, la réouverture des petites lignes TER fermées, la mise en place de la tarification sociale pour les cars, les TER, des billets de TER à 1€ pour les 18-25 ans du vendredi soir au lundi matin ainsi que la gratuité pour les jeunes précaires. Nous créerons également un réseau régional de 1 000 voitures électriques à la demande et lancerons un grand plan vélo régional.

Concilier justice sociale et justice environnementale pour veiller à ce que l’ensemble de nos choix écologiques soient soutenables pour les plus modestes. Nous contribuerons par exemple à la réhabilitation thermique de 100.000 logements privés tous les ans. Nous permettrons à tous les habitants d’avoir accès à des produits locaux et de qualité dans la grande distribution, les associations, les petits commerces, les cantines, les résidences étudiantes, les EHPAD...

Défendre le droit à la nature pour tous en protégeant l’ensemble de notre patrimoine naturel, nos biens communs et notre biodiversité, en relançant par exemple les projets des Parcs Naturels Régionaux de la Dombes et du Haut-Allier et en créant un nouveau Parc Naturel à Belledonne. 

Créer le Parlement des possibles : une instance de démocratie participative qui réunira experts, associations, ONG et citoyens pour veiller à ce que toutes les politiques publiques émises par la Région tiennent compte de la nécessaire transition environnementale et de la protection de la biodiversité.

Pour plus de détails, retrouvez l’intégralité de notre programme  ici 

Ainsi qu'une page focus sur l'Alternative écologique :