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Gilles Roman
Gilles Roman
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Date d'inscription : 04/05/2015
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20112020
Le 19 novembre, la Journée mondiale des toilettes visait à sensibiliser à la situation des 4,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à un service d’assainissement hygiénique et à encourager des actions ciblées pour relever le défi de la crise mondiale de l’assainissement, qui impacte également fortement la ressource en eau.
La Métropole de Lyon contribue, à travers son engagement dans la solidarité internationale, à atteindre l’objectif sur l’eau et l’assainissement pour tous d’ici 2030 défini lors du Sommet sur le développement durable de 2015.

Assainissement durable et changement climatique
Le manque d’accès aux installations sanitaires correctes est responsable de maladies mortelles. Aujourd’hui, environ 60 % de la population mondiale – soit 4,5 milliards de personnes – n’a pas de toilettes à la maison ou dispose de toilettes qui ne permettent pas une gestion hygiénique des excréments. En Inde par exemple il y a plus de détenteur de téléphones portables que de toilettes ! La défécation en plein air favorise la propagation de microbes et de maladies. Les eaux usées non traitées finissent par contaminer les rivières et les mers les rendant dangereuses pour les activités de pêche ou de loisirs, mais aussi pour la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, les toilettes du monde entier sont menacées par le changement climatique. Les inondations, la sécheresse et l’élévation du niveau de la mer peuvent endommager n’importe quelle partie d’un système d’assainissement – toilettes, canalisations, réservoirs et stations d’épuration, répandant alors des eaux usées non traitées, responsables d’une urgence de santé publique. L’assainissement durable doit résister au changement climatique et traiter les déchets corporels en toute sécurité. Des toilettes, de l’eau propre et une bonne hygiène : une solide défense contre la COVID19, le choléra et la typhoïde.

Deux leviers pour favoriser des toilettes pour tous
La Métropole de Lyon consacre 0,4% de ses recettes d’eau potable et d’assainissement au financement d’actions de solidarité internationale. Deux dispositifs sont mise en place : la coopération décentralisée et le fonds de solidarité et de développement durable pour l’eau.
 
La coopération décentralisée
Depuis 2006, la direction eau et déchets de la Métropole de Lyon et ses partenaires accompagnent la Région Haute Matsiatra à Madagascar afin d’améliorer l’accès aux services de l’eau et de l’assainissement et de professionnaliser les acteurs du secteur. Le programme Eaurizon initié en 2016 pour un budget de plus de 2,8 millions d’euros a déjà donné accès à l’eau potable à 39 550 habitants et 13 300 écoliers. Il a permis l’accès à des latrines pour plus de 47 000 habitants.
Le fonds de solidarité et de développement durable pour l’eau
Depuis 2005 le fonds est alimenté de façon conjointe et paritaire par la Métropole de Lyon, son gestionnaire délégué à l’eau potable, la société Eau du Grand Lyon et l’agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. En 2019, le fonds a financé 27 projets portés par des associations pour un montant de plus 1,4 millions d’€ et a touché 190 000 bénéficiaires.
Un aménagement de latrines dans une école au Bénin
Le Comité de jumelage de Rillieux-la-Pape a permis de sensibiliser les 171 élèves de l’école primaire de Sossouna, aux bonnes pratiques d’hygiène et d’utilisation de l’eau potable. Après la construction d’une cantine scolaire et d’un forage d’eau potable équipé d’une pompe à motricité humaine, ce porteur de projet a choisi de construire un bloc de 4 latrines, grâce au fonds eau. L’installation de cet équipement en 2020, accompagné de lavabos et d’urinoirs améliore de manière durable les conditions d’assainissement et d’hygiène dans l’école ainsi que le confort des élèves et des enseignants.
La présence de la citerne d’eau alimentée par le forage facilite l’entretien et le nettoyage des ouvrages. Il permet aux élèves d’acquérir très tôt les bons gestes d’hygiène. Le lavage systématique des mains avant et après les repas, de même qu’après le passage aux toilettes, devrait à court terme avoir un impact significatif sur la propreté des abords de l’école et la diminution des maladies diarrhéiques.
Chiffres clés
4,2 milliards de personnes vivent sans accès à des installations sanitaires, soit plus de la moitié de la population mondiale.
297 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de diarrhée pour avoir bu de l’eau insalubre ou par manque de services d’assainissement ou d’hygiène des mains.
[Contact comité de jumelage de Rillieux-la-Pape : M. Foulon Alain (Président) 
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