"Et si le vivant était anarchique", par Jean-Jacques Kupiec
Ven 25 Oct - 14:56
Le gène déterminerait-il l’essentiel des caractéristiques physiques et psychiques de l’individu ?
C’est en tout cas ce que proclame la génétique depuis des décennies.
Jean-Jacques Kupiec remet en cause cette affirmation en démontrant le rôle central du hasard face au déterminisme. Pour enfin que soit reconnue la part anarchique du vivant.
L’idée de la génétique est très simple : les caractéristiques des êtres vivants sont transmises des parents aux enfants par des entités appelées « gènes » qui les représentent. Dès le début du xxe siècle une multitude de faits ont invalidé ce credo. Mais au lieu de le laisser tomber, les généticiens ont naïvement essayé de le sauver en rajoutant des facteurs supplémentaires comme l’influence de l’environnement. Il s’agit d’une longue histoire au cours de laquelle les biologistes ont oscillé entre deux interprétations de la génétique : une interprétation forte selon laquelle ce qui est appelé « gène » est le maitre tout puissant du vivant, et une interprétation faible qui le rabaisse à n’être qu’un de ses acteurs au même titre que l’environnement. La dernière version en date de l’interprétation faible est ce qu’on appelle « l’épigénétique ».
D’où vient ce double discours qui rend la génétique infaillible ? Du dogme selon lequel le vivant serait marqué du sceau exclusif de l’ordre et de l’organisation et soumis à un fonctionnement rigoureusement déterministe.
Le célèbre professeur Jean-Jacques Kupiec démontre que cette conception de la génétique est incompatible avec les données expérimentales. Il est en effet prouvé que la probabilité et le hasard sévit partout dans le vivant y compris dans le fonctionnement des « gènes ». Pour s’en sortir il faut renoncer au déterminisme, qu’il soit génétique ou environnemental, et reconnaitre que la variation aléatoire est le levain du vivant.
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