Nouvelle Donne : l'Affaire Benalla ou le flou d’un service de sécurité privé au plus haut niveau de l’Etat
Dim 29 Juil - 15:05
Chaque jour qui passe porte à notre connaissance son flot de faits nouveaux sur ce qu’il est convenu d’appeler "l’affaire Benalla". Informations, désinformations, mensonges, vérités…
il est bien difficile au citoyen lambda de faire la part des choses. Espérons que les différentes commissions d’enquêtes mises en place parviendront à faire la lumière sur cette affaire et que les conclusions seront rendues en toute transparence.
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Si l’on peut déplorer que jusqu’à maintenant, cette transparence n’ait pas été de la partie, il est toutefois établi que M. Benalla était à la tête d'une équipe "parallèle" chargée de la sécurité du chef de l'Etat.
Les actes de violence gratuite dont il est responsable le 1er mai sont certes condamnables, mais au-delà de l’indignation, ils appellent à une réflexion de fond sur le groupe de sécurité auquel il appartient et les répercussions sur le fonctionnement au plus haut de l’état.
Nous nous interrogeons sur ces « chargés de mission », conseillers et force de l’ordre parallèle, et les risques pour l’état de la démocratie que ces forces pourraient engendrer.
Le maintien de l’ordre et de la sécurité des personnes doit rester aux seules mains des forces de police et militaire assermentées et formées à cet effet. Or, on le voit bien, on fait de plus en plus appel à des organismes privés, agences de sécurité et autres. On connaissait ces pratiques au niveau des entreprises privées bien sûr, depuis quelques années des municipalités suite à la défaillance des pouvoirs publics, mais avions-nous conscience que de telles pratiques étaient instaurées au sein même de l’Elysée ? Mais nous sommes-nous posé la question des effets pervers du partage de la sécurité entre public et privé ? Quelles garanties d’éthique et de bon fonctionnement avons-nous ? Quel cadrage pour ces polices privées ? Ne risque-t-on pas de voir émerger des « milices » privées, et lorsque ces forces de sécurité privées sont au service des plus hauts échelons du pouvoir, existe-t-il des garde-fou face aux dérives qui pourraient être tentantes pour des personnalités avides de pouvoir et peu regardantes des droits.
Dans le cas de M. Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du Président, qui se présentait comme adjoint au chef de cabinet du Président sur sa carte de visite alors qu’il n’avait pas cette fonction, quelles étaient ses ambitions et ses pouvoirs réels. On peut s’interroger, surtout après la confirmation du Ministre de l’Intérieur de la mise en place du groupe de travail destiné à créer un nouveau service de protection du président, dans lequel M. Benalla avait obtenu le droit de siéger.
La sécurité du chef de l’Etat et de tous ses représentants doit rester le fait d’un organisme public, officiel avec un cadre bien établi, des règles et des comptes à rendre, il en va de la sauvegarde de notre démocratie. La mise en place d’une sécurité privée, d'une équipe "parallèle" chargée de la sécurité du chef de l'Etat, sans aucun contrôle des institutions, représente un réel danger et on peut s’interroger : sans cette affaire Benalla, qu’en serait-il advenu ? Jusqu’où cela serait-il allé ?
La sécurité du chef de l’Etat et de tous ses représentants doit rester le fait d’un organisme public, officiel avec un cadre bien établi, des règles et des comptes à rendre, il en va de la sauvegarde de notre démocratie. La mise en place d’une sécurité privée, d'une équipe "parallèle" chargée de la sécurité du chef de l'Etat, sans aucun contrôle des institutions, représente un réel danger et on peut s’interroger : sans cette affaire Benalla, qu’en serait-il advenu ? Jusqu’où cela serait-il allé ?
A Nouvelle Donne nous réaffirmons qu’un service public fort, avec les personnels formés, en nombre suffisant, dans un cadre réglementaire bien défini et un budget adapté est seul garant de notre démocratie. Toutes les forces de sécurité et de protection de la population doivent être publiques. Toute dérive en l’espèce est condamnable et présente un danger.
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