Port du casque obligatoire pour les enfants cyclistes : UNE MESURE TARDIVE ET ENCORE INSUFFISANTE
Mar 7 Mar - 21:17
Le port du casque devient obligatoire à partir du 22 mars 2017 pour tous les cyclistes âgés de moins de douze ans qu’ils soient passagers ou conducteurs, conformément au décret paru le 22 décembre 2016. Le point de vus de Maître JEHANNE COLLARD, avocate spécialisée dans la défense des victimes de la route :
« On sait depuis des années qu’à vélo, les séquelles les plus graves sont dues, pour 75 %, à des blessures à la tête. Il suffit d’avoir vu les ravages définitifs d’un traumatisme crânien sur la vie d’un gosse pour savoir qu’une telle précaution relève de l’évidence. Faire du vélo sans casque relève de l’inconscience ou de l’irresponsabilité des parents ».
« Je regrette qu’on ait attendu plus de 16 mois pour mettre en place cette obligation alors qu’elle avait été décidée en octobre 2015 par un comité interministériel de sécurité routière. Entre temps, 159 cyclistes ont trouvé la mort durant l’année 2016. Chaque année, il y a davantage de victimes. Chaque année, on voit les usagers les plus fragiles, les moins protégés subirent les blessures les plus graves. Et dans mon cabinet, c’est un défilé consternant de vies brisées ».
« Devant la répétition de ce carnage, on voit bien que cette mesure, déjà tardive, est encore insuffisante. Le port du casque devrait être obligatoire pour tous les cyclistes quelque soit leur âge. C’est une contrainte, bien sûr. Mais cette protection devient indispensable face à l’augmentation du nombre des cyclistes en ville et aux dérives graves du comportement des conducteurs ».
Jehanne Collard est responsable d'un cabinet d'avocats présent à Paris, Lyon et Marseille. Elle s'est consacrée à la défense exclusive des victimes après avoir connu elle-même la détresse, le désarroi de cette situation. "Il y a trente ans, une de mes filles naissait handicapée à vie par la faute d’un médecin. Il y a quinze ans, j’étais gravement blessée dans un accident de voiture. Depuis, je tente de me battre contre l’irresponsabilité et le malheur. Contre l’indifférence de certains magistrats. Contre l’exploitation des victimes par des assureurs plus pressés d’encaisser des primes que d’indemniser", assure cette professionnelle qui a fait de son travail "un combat". "J’ai rassemblé autour de moi quelques collaborateurs et associés partageant la même révolte et le même goût de l’indépendance. Et surtout la même attention à la souffrance des victimes. Avec eux je mène ce combat devant les tribunaux, sur les ondes des radios et des télévisions, dans des livres, dans les sessions de formation des magistrats, aux cotés des associations de victimes."
"J’ai créé un site Internet pour tenter d’apporter une première aide, une première réponse à des questions que l’on se pose dans l’urgence quand le malheur vient vous frapper. En souhaitant qu’il épargne aux victimes les pièges et les erreurs qui les menacent."
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