- AmandineP2S
- Date d'inscription : 28/07/2011
Re: Entreprise : les 3 clés pour bien réagir face aux arrêts maladie
Mer 7 Mar - 11:15
Par Valérie Graylen - Directrice du développement stratégique et de la communication - Groupe Anveol, conseil en RH
En France, les salariés du Privé s’absentent en moyenne 13 jours par an pour arrêt maladie. Comment l’employeur peut-il remédier à ces absences coûteuses et perturbantes pour l’organisation de son entreprise ? Peut-il les prévenir ?
En 2010, d’après l’Assurance Maladie, les salariés du secteur privé ont connu chacun en moyenne 13 jours d’arrêts maladie, sans compter les 3 jours de carence (récemment passés à 4 jours). Dans la Fonction Publique, les chiffres oscillent entre 13 et 18 jours d’arrêts¹. Pour les entreprises, ces absences finissent par coûter cher, puisqu’elles engendrent des coûts de remplacement et peuvent provoquer des retards de production. A cela, il faut ajouter le coût social que peut représenter l’absentéisme : trop élevé ou mal géré, il peut générer du stress pour les employés et dégrader le climat social. Mais, certaines causes des arrêts maladie trouvent leur essence au sein même de l’entreprise.
Le dirigeant est donc le premier à pouvoir agir… Comment ?
Clé n°1 : Dresser un état des lieux
Le chef d’entreprise doit mettre en place les tableaux de bord qui lui permettront de mesurer le taux d’absentéisme, la fréquence des arrêts de travail, leur durée, leurs causes, leurs conséquences et leurs coûts. Doivent être pris en compte les
absences pour maladie, les accidents de trajet et de travail, les maladies professionnelles, l’ensemble des absences injustifiées, et si possible les passages à la médecine du travail…
Clé n°2 : Analyser les causes pour mieux agir
Les arrêts maladie peuvent avoir diverses origines, tant personnelles que professionnelles. Il est nécessaire pour le chef d’entreprise d’identifier celles qui entraînent un coût direct pour l’entreprise et sur lesquelles il pourra agir. Parmi elles : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), et le stress. D’après le
Ministère de la Santé, les TMS, première cause de maladie professionnelle reconnue, représentent 8,4 millions de journées de travail perdues pour les actifs du régime général ; leur nombre s’accroît d’environ 18% par an depuis 10 ans. Pour limiter les TMS, le chef d’entreprise peut s’appuyer sur des solutions techniques tels que des aménagement des postes de travail, la mise en place d’outils d’aide à la manutention.
Il peut agir d’un point de vue organisationnel, en instaurant une alternance des taches par exemple. Il peut aussi former ses salariés atteints de TMS à d’autres missions. Quant au stress, il serait à l’origine de 50 à 60% de l’absentéisme, selon l’Agence
Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail : « Le premier facteur concerne l’organisation du travail. Pour déstresser leurs salariés, les chefs d’entreprise doivent cesser de fixer des objectifs inatteignables liés à la performance, mettre un terme aux restructurations permanentes sans accompagnement du changement, et simplifier les organisations matricielles, où chaque salarié se voit rattacher à plusieurs lignes hiérarchiques et perd ses repères. Un second facteur générateur de stress réside dans le contenu du travail confié aux salariés : les chefs d’entreprise doivent mieux veiller à une corrélation entre les exigences qualitatives et le temps donné aux salariés pour effectuer leur mission (modèle Karasek). Troisième facteur : l’homme est un « stresseur » pour l’homme ! Il appartient aux dirigeants d’apaiser le climat ».
Clé n°3 : Si des abus sont constatés…
« Les causes sont
généralement liées à l’organisation et aux conditions de travail. La meilleure
façon d’y remédier consiste à renouer le dialogue au sein des équipes. La
solution peut passer par une formation des managers de proximité aux entretiens
de retour, ou davantage d’entretiens individuels, une proposition de formations
d’adaptation au poste de travail, des mobilités internes, un réaménagement du
contenu du poste… »
¹ 13 jours par an et par agent dans la Fonction Publique
d’Etat (chiffres 2003), 14,2 dans la Fonction Publique Territoriale (2008) et
18 dans la Fonction Publique Territoriale.
En France, les salariés du Privé s’absentent en moyenne 13 jours par an pour arrêt maladie. Comment l’employeur peut-il remédier à ces absences coûteuses et perturbantes pour l’organisation de son entreprise ? Peut-il les prévenir ?
En 2010, d’après l’Assurance Maladie, les salariés du secteur privé ont connu chacun en moyenne 13 jours d’arrêts maladie, sans compter les 3 jours de carence (récemment passés à 4 jours). Dans la Fonction Publique, les chiffres oscillent entre 13 et 18 jours d’arrêts¹. Pour les entreprises, ces absences finissent par coûter cher, puisqu’elles engendrent des coûts de remplacement et peuvent provoquer des retards de production. A cela, il faut ajouter le coût social que peut représenter l’absentéisme : trop élevé ou mal géré, il peut générer du stress pour les employés et dégrader le climat social. Mais, certaines causes des arrêts maladie trouvent leur essence au sein même de l’entreprise.
Le dirigeant est donc le premier à pouvoir agir… Comment ?
Clé n°1 : Dresser un état des lieux
Le chef d’entreprise doit mettre en place les tableaux de bord qui lui permettront de mesurer le taux d’absentéisme, la fréquence des arrêts de travail, leur durée, leurs causes, leurs conséquences et leurs coûts. Doivent être pris en compte les
absences pour maladie, les accidents de trajet et de travail, les maladies professionnelles, l’ensemble des absences injustifiées, et si possible les passages à la médecine du travail…
Clé n°2 : Analyser les causes pour mieux agir
Les arrêts maladie peuvent avoir diverses origines, tant personnelles que professionnelles. Il est nécessaire pour le chef d’entreprise d’identifier celles qui entraînent un coût direct pour l’entreprise et sur lesquelles il pourra agir. Parmi elles : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), et le stress. D’après le
Ministère de la Santé, les TMS, première cause de maladie professionnelle reconnue, représentent 8,4 millions de journées de travail perdues pour les actifs du régime général ; leur nombre s’accroît d’environ 18% par an depuis 10 ans. Pour limiter les TMS, le chef d’entreprise peut s’appuyer sur des solutions techniques tels que des aménagement des postes de travail, la mise en place d’outils d’aide à la manutention.
Il peut agir d’un point de vue organisationnel, en instaurant une alternance des taches par exemple. Il peut aussi former ses salariés atteints de TMS à d’autres missions. Quant au stress, il serait à l’origine de 50 à 60% de l’absentéisme, selon l’Agence
Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail : « Le premier facteur concerne l’organisation du travail. Pour déstresser leurs salariés, les chefs d’entreprise doivent cesser de fixer des objectifs inatteignables liés à la performance, mettre un terme aux restructurations permanentes sans accompagnement du changement, et simplifier les organisations matricielles, où chaque salarié se voit rattacher à plusieurs lignes hiérarchiques et perd ses repères. Un second facteur générateur de stress réside dans le contenu du travail confié aux salariés : les chefs d’entreprise doivent mieux veiller à une corrélation entre les exigences qualitatives et le temps donné aux salariés pour effectuer leur mission (modèle Karasek). Troisième facteur : l’homme est un « stresseur » pour l’homme ! Il appartient aux dirigeants d’apaiser le climat ».
Clé n°3 : Si des abus sont constatés…
« Les causes sont
généralement liées à l’organisation et aux conditions de travail. La meilleure
façon d’y remédier consiste à renouer le dialogue au sein des équipes. La
solution peut passer par une formation des managers de proximité aux entretiens
de retour, ou davantage d’entretiens individuels, une proposition de formations
d’adaptation au poste de travail, des mobilités internes, un réaménagement du
contenu du poste… »
¹ 13 jours par an et par agent dans la Fonction Publique
d’Etat (chiffres 2003), 14,2 dans la Fonction Publique Territoriale (2008) et
18 dans la Fonction Publique Territoriale.
Parution Journal de l’Emploi – Décembre 2011
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- AmandineP2S
- Date d'inscription : 28/07/2011
Entreprise : les 3 clés pour bien réagir face aux arrêts maladie
Mer 7 Mar - 11:14
Par Valérie Graylen - Directrice du développement stratégique et de la communication - Groupe Anveol, conseil en RH
En France, les salariés du Privé s’absentent en moyenne 13 jours par an pour arrêt maladie. Comment l’employeur peut-il remédier à ces absences coûteuses et perturbantes pour l’organisation de son entreprise ? Peut-il les prévenir ?
En 2010, d’après l’Assurance Maladie, les salariés du secteur privé ont connu chacun en moyenne 13 jours d’arrêts maladie, sans compter les 3 jours de carence (récemment passés à 4 jours). Dans la Fonction Publique, les chiffres oscillent entre 13 et 18 jours d’arrêts¹. Pour les entreprises, ces absences finissent par coûter cher, puisqu’elles engendrent des coûts de remplacement et peuvent provoquer des retards de production. A cela, il faut ajouter le coût social que peut représenter l’absentéisme : trop élevé ou mal géré, il peut générer du stress pour les employés et dégrader le climat social. Mais, certaines causes des arrêts maladie trouvent leur essence au sein même de l’entreprise.
Le dirigeant est donc le premier à pouvoir agir… Comment ?
Clé n°1 : Dresser un état des lieux
Le chef d’entreprise doit mettre en place les tableaux de bord qui lui permettront de mesurer le taux d’absentéisme, la fréquence des arrêts de travail, leur durée, leurs causes, leurs conséquences et leurs coûts. Doivent être pris en compte les absences pour maladie, les accidents de trajet et de travail, les maladies professionnelles, l’ensemble des absences injustifiées, et si possible les passages à la médecine du travail…
Clé n°2 : Analyser les causes pour mieux agir
Les arrêts maladie peuvent avoir diverses origines, tant personnelles que professionnelles. Il est nécessaire pour le chef d’entreprise d’identifier celles qui entraînent un coût direct pour l’entreprise et sur lesquelles il pourra agir. Parmi elles : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), et le stress. D’après le Ministère de la Santé, les TMS, première cause de maladie professionnelle reconnue, représentent 8,4 millions de journées de travail perdues pour les actifs du régime général ; leur nombre s’accroît d’environ 18% par an depuis 10 ans. Pour limiter les TMS, le chef d’entreprise peut s’appuyer sur des solutions techniques tels que des aménagement des postes de travail, la mise en place d’outils d’aide à la manutention.
Il peut agir d’un point de vue organisationnel, en instaurant une alternance des taches par exemple. Il peut aussi former ses salariés atteints de TMS à d’autres missions. Quant au stress, il serait à l’origine de 50 à 60% de l’absentéisme, selon l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail : « Le premier facteur concerne l’organisation du travail. Pour déstresser leurs salariés, les chefs d’entreprise doivent cesser de fixer des objectifs inatteignables liés à la performance, mettre un terme aux restructurations permanentes sans accompagnement du changement, et simplifier les organisations matricielles, où chaque salarié se voit rattacher à plusieurs lignes hiérarchiques et perd ses repères. Un second facteur générateur de stress réside dans le contenu du travail confié aux salariés : les chefs d’entreprise doivent mieux veiller à une corrélation entre les exigences qualitatives et le temps donné aux salariés pour effectuer leur mission (modèle Karasek). Troisième facteur : l’homme est un « stresseur » pour l’homme ! Il appartient aux dirigeants d’apaiser le climat ».
Clé n°3 : Si des abus sont constatés…
« Les causes sont généralement liées à l’organisation et aux conditions de travail. La meilleure façon d’y remédier consiste à renouer le dialogue au sein des équipes. La solution peut passer par une formation des managers de proximité aux entretiens de retour, ou davantage d’entretiens individuels, une proposition de formations d’adaptation au poste de travail, des mobilités internes, un réaménagement du contenu du poste… »
¹ 13 jours par an et par agent dans la Fonction Publique d’Etat (chiffres 2003), 14,2 dans la Fonction Publique Territoriale (2008) et 18 dans la Fonction Publique Territoriale.
En France, les salariés du Privé s’absentent en moyenne 13 jours par an pour arrêt maladie. Comment l’employeur peut-il remédier à ces absences coûteuses et perturbantes pour l’organisation de son entreprise ? Peut-il les prévenir ?
En 2010, d’après l’Assurance Maladie, les salariés du secteur privé ont connu chacun en moyenne 13 jours d’arrêts maladie, sans compter les 3 jours de carence (récemment passés à 4 jours). Dans la Fonction Publique, les chiffres oscillent entre 13 et 18 jours d’arrêts¹. Pour les entreprises, ces absences finissent par coûter cher, puisqu’elles engendrent des coûts de remplacement et peuvent provoquer des retards de production. A cela, il faut ajouter le coût social que peut représenter l’absentéisme : trop élevé ou mal géré, il peut générer du stress pour les employés et dégrader le climat social. Mais, certaines causes des arrêts maladie trouvent leur essence au sein même de l’entreprise.
Le dirigeant est donc le premier à pouvoir agir… Comment ?
Clé n°1 : Dresser un état des lieux
Le chef d’entreprise doit mettre en place les tableaux de bord qui lui permettront de mesurer le taux d’absentéisme, la fréquence des arrêts de travail, leur durée, leurs causes, leurs conséquences et leurs coûts. Doivent être pris en compte les absences pour maladie, les accidents de trajet et de travail, les maladies professionnelles, l’ensemble des absences injustifiées, et si possible les passages à la médecine du travail…
Clé n°2 : Analyser les causes pour mieux agir
Les arrêts maladie peuvent avoir diverses origines, tant personnelles que professionnelles. Il est nécessaire pour le chef d’entreprise d’identifier celles qui entraînent un coût direct pour l’entreprise et sur lesquelles il pourra agir. Parmi elles : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), et le stress. D’après le Ministère de la Santé, les TMS, première cause de maladie professionnelle reconnue, représentent 8,4 millions de journées de travail perdues pour les actifs du régime général ; leur nombre s’accroît d’environ 18% par an depuis 10 ans. Pour limiter les TMS, le chef d’entreprise peut s’appuyer sur des solutions techniques tels que des aménagement des postes de travail, la mise en place d’outils d’aide à la manutention.
Il peut agir d’un point de vue organisationnel, en instaurant une alternance des taches par exemple. Il peut aussi former ses salariés atteints de TMS à d’autres missions. Quant au stress, il serait à l’origine de 50 à 60% de l’absentéisme, selon l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail : « Le premier facteur concerne l’organisation du travail. Pour déstresser leurs salariés, les chefs d’entreprise doivent cesser de fixer des objectifs inatteignables liés à la performance, mettre un terme aux restructurations permanentes sans accompagnement du changement, et simplifier les organisations matricielles, où chaque salarié se voit rattacher à plusieurs lignes hiérarchiques et perd ses repères. Un second facteur générateur de stress réside dans le contenu du travail confié aux salariés : les chefs d’entreprise doivent mieux veiller à une corrélation entre les exigences qualitatives et le temps donné aux salariés pour effectuer leur mission (modèle Karasek). Troisième facteur : l’homme est un « stresseur » pour l’homme ! Il appartient aux dirigeants d’apaiser le climat ».
Clé n°3 : Si des abus sont constatés…
« Les causes sont généralement liées à l’organisation et aux conditions de travail. La meilleure façon d’y remédier consiste à renouer le dialogue au sein des équipes. La solution peut passer par une formation des managers de proximité aux entretiens de retour, ou davantage d’entretiens individuels, une proposition de formations d’adaptation au poste de travail, des mobilités internes, un réaménagement du contenu du poste… »
¹ 13 jours par an et par agent dans la Fonction Publique d’Etat (chiffres 2003), 14,2 dans la Fonction Publique Territoriale (2008) et 18 dans la Fonction Publique Territoriale.
Parution Journal de l’Emploi – Décembre 2011
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