PFAS dans l'eau du Grand Lyon : un premier plan d'action mis en place
Lun 22 Juil - 16:16
Une première étape a étée franchie dans la métropole de Lyon pour lutter contre les "polluants éternels". Bien que 97% des habitants bénéficient d'une eau conforme aux normes, des contrôles ont détecté des traces de PFAS dans l'eau distribuée dans certaines zones du Sud et de l’Ouest de Lyon.
#lyon #métropole #pollution #eau #pfas #industrie #arkema #daikin #samson #justice
La responsabilité des industriels
Bien que la Métropole de Lyon et Eau publique du Grand Lyon soient responsables de la qualité de l’eau, les industriels à l’origine des rejets massifs de PFAS doivent, selon la métropole, "être tenus responsables". Afin de ne pas faire supporter les coûts de la dépollution par les usagers, la Métropole de Lyon, Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud ont assigné les industriels Arkema et Daikin en justice.
La procédure vise à faire appliquer le principe pollueur-payeur, stopper les rejets polluants et garantir la dépollution nécessaire. La phase d’audience a débuté en avril, avec un délibéré attendu cet été.
La mise en œuvre de la première phase d'un plan d’actions pour lutter contre les PFAS marque une avancée significative dans la protection de la qualité de l’eau pour les habitants de la métropole de Lyon.
Sans attendre les développements juridiques, la Métropole de Lyon, Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud ont élaboré un plan d’actions d’urgence en trois phases pour restaurer la qualité de l’eau pour les 37 000 habitants concernés. La première phase, axée sur l'interconnexion des réseaux pour améliorer la qualité de l’eau, a été achevée avec succès début juin.
L'interconnexion des réseaux : une avancée majeure
Cette étape essentielle permet de diluer l'eau du Syndicat Rhône Sud, dont le taux de PFAS excède les normes, avec l’eau du réseau principal de la Métropole de Lyon. Les essais, réalisés début juin, ont confirmé l'efficacité du dispositif, qui fournit désormais 2 000 m³/jour d’eau conforme aux 60 000 habitants de l'Ouest lyonnais.
Les analyses et contrôles intensifiés
En 2022, avant même que la réglementation française ne demande des contrôles spécifiques sur les PFAS, la Métropole et Eau publique du Grand Lyon ont pris l'initiative d’enquêter sur la présence de ces substances. Dès l'été 2022, des contrôles mensuels ont été instaurés sur l’ensemble des captages et du réseau d’eau, en particulier au Sud de Lyon. En 2023, 350 analyses ont été menées, augmentant la fréquence des contrôles et le nombre de points vérifiés. Ces analyses ont révélé des taux de PFAS supérieurs à 0,10 µg/litre dans quatre communes, impactant environ 37 000 habitants.
Les étapes suivantes du plan d'actions en 2025-2026
Le succès de la première phase permet de lancer les deux phases suivantes en 2025 et 2026 :
Étape 2 : Filtration par charbons actifs
En 2025, des travaux débuteront pour équiper l’usine d’eau potable du Syndicat Rhône-Sud de Ternay de charbons actifs. Ces filtres permettront de purifier l'eau captée et de la débarrasser de ses polluants, assurant une eau conforme pour les communes du Sud de Lyon, dont Givors, Grigny et Solaize, dès 2026.
Étape 3 : Nouvelles interconnexions pérennes
Des discussions sont en cours pour établir de nouvelles interconnexions avec les réseaux d’eau potable voisins. Ces interconnexions, prévues dans les schémas directeurs d’eau potable 2024/2025, permettront une entraide entre collectivités en cas de pollution ou de pénurie d’eau, en tenant compte des défis liés au changement climatique.
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La responsabilité des industriels
Bien que la Métropole de Lyon et Eau publique du Grand Lyon soient responsables de la qualité de l’eau, les industriels à l’origine des rejets massifs de PFAS doivent, selon la métropole, "être tenus responsables". Afin de ne pas faire supporter les coûts de la dépollution par les usagers, la Métropole de Lyon, Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud ont assigné les industriels Arkema et Daikin en justice.
La procédure vise à faire appliquer le principe pollueur-payeur, stopper les rejets polluants et garantir la dépollution nécessaire. La phase d’audience a débuté en avril, avec un délibéré attendu cet été.
La mise en œuvre de la première phase d'un plan d’actions pour lutter contre les PFAS marque une avancée significative dans la protection de la qualité de l’eau pour les habitants de la métropole de Lyon.
Sans attendre les développements juridiques, la Métropole de Lyon, Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat Rhône Sud ont élaboré un plan d’actions d’urgence en trois phases pour restaurer la qualité de l’eau pour les 37 000 habitants concernés. La première phase, axée sur l'interconnexion des réseaux pour améliorer la qualité de l’eau, a été achevée avec succès début juin.
L'interconnexion des réseaux : une avancée majeure
Cette étape essentielle permet de diluer l'eau du Syndicat Rhône Sud, dont le taux de PFAS excède les normes, avec l’eau du réseau principal de la Métropole de Lyon. Les essais, réalisés début juin, ont confirmé l'efficacité du dispositif, qui fournit désormais 2 000 m³/jour d’eau conforme aux 60 000 habitants de l'Ouest lyonnais.
Les analyses et contrôles intensifiés
En 2022, avant même que la réglementation française ne demande des contrôles spécifiques sur les PFAS, la Métropole et Eau publique du Grand Lyon ont pris l'initiative d’enquêter sur la présence de ces substances. Dès l'été 2022, des contrôles mensuels ont été instaurés sur l’ensemble des captages et du réseau d’eau, en particulier au Sud de Lyon. En 2023, 350 analyses ont été menées, augmentant la fréquence des contrôles et le nombre de points vérifiés. Ces analyses ont révélé des taux de PFAS supérieurs à 0,10 µg/litre dans quatre communes, impactant environ 37 000 habitants.
Les étapes suivantes du plan d'actions en 2025-2026
Le succès de la première phase permet de lancer les deux phases suivantes en 2025 et 2026 :
Étape 2 : Filtration par charbons actifs
En 2025, des travaux débuteront pour équiper l’usine d’eau potable du Syndicat Rhône-Sud de Ternay de charbons actifs. Ces filtres permettront de purifier l'eau captée et de la débarrasser de ses polluants, assurant une eau conforme pour les communes du Sud de Lyon, dont Givors, Grigny et Solaize, dès 2026.
Étape 3 : Nouvelles interconnexions pérennes
Des discussions sont en cours pour établir de nouvelles interconnexions avec les réseaux d’eau potable voisins. Ces interconnexions, prévues dans les schémas directeurs d’eau potable 2024/2025, permettront une entraide entre collectivités en cas de pollution ou de pénurie d’eau, en tenant compte des défis liés au changement climatique.
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