Cette semaine, les PFAS, ou substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, font l'objet d'une attention particulière. Entre une proposition de loi des écologistes (dans leur journée de niche parlementaire) pour les bannir, une manifestation de salarié·es du groupe Seb organisée avec le soutien de leur patron et une tribune de scientifiques, ces polluants prennent de plus en plus de place dans notre environnement et dans les médias.
Des salarié·es de Seb manifestent à Paris le 3 avril. :copyright: Juliette Mullineaux/Vert
Ce jeudi matin, l'Assemblée nationale étudiait une proposition de loi déposée par le député écologiste Nicolas Thierry. Ce texte ambitieux vise à interdire la fabrication, l'importation et la mise sur le marché de certains produits contenant des PFAS à partir de 2026, et pour tous les usages d'ici 2030. De plus, il prévoit d'intégrer certains PFAS dans le contrôle sanitaire des eaux potables avant 2026, conformément à la réglementation européenne. Enfin, la proposition de loi propose d'instaurer le principe de pollueur-payeur pour responsabiliser les industriels face à la gestion et au traitement des pollutions.
Cette initiative a suscité une vive réaction de la part de l'entreprise Tefal, filiale du groupe Seb.
En effet, le PTFE, également connu sous le nom de Téflon, utilisé dans les poêles anti-adhésives de Tefal, pourrait être interdit d'ici 2026. Mercredi après-midi, direction, élu·es, syndicalistes et salarié·es du groupe se sont rassemblé·es près de l'Assemblée nationale pour demander le retrait de la proposition de loi écologiste.
Les arguments avancés par la direction sont clairs : selon eux, 3 000 emplois français seraient menacés au sein du groupe Seb, et les scientifiques auraient démontré l'innocuité du PTFE.
Cependant, mercredi encore, une tribune publiée dans Le Monde par des scientifiques a contesté ces affirmations.
Ils ont souligné que tous les types de PFAS présentent des risques pour la santé humaine, balayant ainsi les arguments de Seb sur l'innocuité du Téflon. Face à la multitude de variantes de ces substances et à la difficulté pour la science d'évaluer rapidement les risques associés à chacune d'elles, les signataires de la tribune appellent à considérer l'ensemble des PFAS comme une seule classe de produits chimiques, et à les interdire.
Cette semaine marque donc une étape cruciale dans la lutte contre les PFAS, mettant en lumière les enjeux économiques, environnementaux et sanitaires associés à ces polluants persistants.
Cette initiative a suscité une vive réaction de la part de l'entreprise Tefal, filiale du groupe Seb.
En effet, le PTFE, également connu sous le nom de Téflon, utilisé dans les poêles anti-adhésives de Tefal, pourrait être interdit d'ici 2026. Mercredi après-midi, direction, élu·es, syndicalistes et salarié·es du groupe se sont rassemblé·es près de l'Assemblée nationale pour demander le retrait de la proposition de loi écologiste.
Les arguments avancés par la direction sont clairs : selon eux, 3 000 emplois français seraient menacés au sein du groupe Seb, et les scientifiques auraient démontré l'innocuité du PTFE.
Cependant, mercredi encore, une tribune publiée dans Le Monde par des scientifiques a contesté ces affirmations.
Ils ont souligné que tous les types de PFAS présentent des risques pour la santé humaine, balayant ainsi les arguments de Seb sur l'innocuité du Téflon. Face à la multitude de variantes de ces substances et à la difficulté pour la science d'évaluer rapidement les risques associés à chacune d'elles, les signataires de la tribune appellent à considérer l'ensemble des PFAS comme une seule classe de produits chimiques, et à les interdire.
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