C’est la rentrée scolaire ! Près de 3 millions d’étudiants font leur rentrée sur les bancs de la fac ou d’une école supérieure. Pour les jeunes bacheliers, c’est souvent l’occasion de quitter le domicile familial pour rejoindre la ville abritant le cursus de leurs rêves. Alors, que faire de ces centaines de milliers de chambres désormais vides ? J’accueille propose une solution simple, des plus utiles dans un contexte de crise du logement : et si vous, parents, accueilliez une personne réfugiée le temps de quelques mois ?
En 2023, environ 1,2 millions d’étudiants ne vivent plus chez leurs parents*, soit autant de chambres temporairement ou définitivement inoccupées. Et si elles pouvaient continuer à être utiles ?
En 2022, 56 179 personnes se sont vu octroyer le statut de personnes réfugiées en France. En partie hébergées dans des centres d’accueil adaptés au cours de leur période de demande d’asile, et devant quitter ces centres une fois la protection de la France obtenue, les personnes réfugiées peinent à trouver des solutions d’hébergement. C’est pourquoi chez J’accueille, les équipes mettent en lien des personnes réfugiées sans logement et des personnes ayant une chambre de libre et souhaitant accueillir quelques jours ou quelques mois. L’objectif : leur offrir la stabilité nécessaire pour gagner en autonomie, jusqu’à pouvoir accéder à leur propre solution de logement.
Avec plus de 1200 cohabitations accompagnées en 8 ans, la philosophie de l’association est de privilégier les rencontres significatives, l’échange autour de la langue, l’apprentissage mutuel des codes de chacun, selon les affinités... pour que ce soit le plus enrichissant possible pour tout le monde.
“L’obtention de la protection internationale ne marque pas la fin d’un parcours migratoire. De nombreux obstacles restent à surmonter une fois l’asile obtenu afin d’accéder à une situation personnelle et professionnelle durable, tels que : l’apprentissage de la langue française, la recherche de logement, la maîtrise des codes socio-culturels français ou encore l’isolement social fréquent. Les cohabitations que nous accompagnons, permettent de répondre à un certain nombre de ces besoins.” explique David Robert, co-directeur général de J’accueille.
Parmi les accueillants, de nombreuses personnes ont accueilli alors que leurs enfants partaient loin de la maison pour leurs études : “À l’origine, l’idée vient de ma fille aînée Anna. Rosa, une de mes filles, partait pour une année à l’étranger. Nous nous retrouvions donc avec une chambre libre. Anna et moi avons alors décidé de nous porter candidates pour accueillir une personne réfugiée. Anna a contacté J’accueille et nous avons lancé les démarches.” raconte Soazic qui a accueilli Yollande dans son appartement du 11ème arrondissement de Paris pendant 3 mois et demi.
L’association accompagne les personnes dans leur désir d’accueil à chaque étape du processus : une convention de cohabitation est signée dès l’entrée, et c’est ce qui a rassuré Xavier qui a déjà accueilli 3 personnes réfugiées dans le cadre de l’association : “ Nous nous sommes inscrits pour être famille d’accueil, sur un contrat très clair : assurer le gîte d’un jeune exilé pour quelques mois, entre le moment où il obtient le statut de réfugié et celui où il peut voler de ses propres ailes. ”
Le suivi administratif est assuré par des travailleurs sociaux partenaires, afin que l’expérience ne se résume pas à de l’assistance et que la personne accueillante puisse se concentrer sur les moments de partage. Un référent salarié est disponible à tout moment pour l’accueillant et pour l’accueilli. “ Ouvrir sa porte, c’est très simple. Dès lors que l’on décide de s’engager dans la démarche. L’accompagnement de J’accueille est précieux et les étapes du processus de mise en relation définies par l’association sont claires. Elles permettent de valider sans précipitation chaque étape de l’engagement de part et d’autre. ” raconte Soazic, qui s’est lancée sur une idée de sa fille Anna, 22 ans.
Concrètement, cet engagement de quelques mois est significatif dans le parcours des personnes réfugiées accueillies : entre l’entrée dans le dispositif et la sortie, les chances d’avoir un emploi sont multipliées par 3,5, à profil comparable et la capacité à trouver une solution de logement est multipliée par 6.
Concrètement, comment soutenir le programme ?
- Vous avez une chambre de libre pour quelques mois et souhaitez savoir comment ça fonctionne ? Organisez un rendez-vous avec le référent J’accueille de votre ville. C’est gratuit et non engageant : www.jaccueille.fr
- Vous souhaitez soutenir le programme ? Vous pouvez faire un don pour permettre d’organiser un maximum d’accueils partout en France. > Faire un don
À PROPOS DE J’ACCUEILLE
J’accueille est une association créée par SINGA en 2015 pour faciliter l’accueil de personnes réfugiées chez l’habitant en France. J’accueille a permis à plus de 1200 personnes réfugiées d’être accueillies temporairement - pour des périodes allant jusqu’à 12 mois, et a décuplé leurs chances de trouver un logement autonome et un travail à la sortie. Évidemment, immersion linguistique aidant, les progrès en français ont été spectaculaires. La grande majorité des personnes ayant pu bénéficier du dispositif venaient de Syrie et d’Irak (2015-2017), du Soudan (2018-2019), d’Afghanistan (après la chute de Kaboul en 2021) et enfin d’Ukraine (2022) même si cette liste n’est pas exhaustive. J’accueille est actuellement présente dans 15 grandes villes françaises.
Gilles Roman aime ce message
- Aides au logement étudiant, le CRIJ Rhône-Alpes fait le point :
- Jeudi 2 juin : premiers résultats de ParcourSup et début de la course au logement étudiant !
- L'ALUR et les étudiant-e-s : la justice sociale en matière de logement progresse (FacVerteLyon)
- Exposition "Chambres obscures" sur les prisons de Lyon aux Archives municipales
- Un automne littéraire : Rendez-vous littéraires aux Champs Libres de septembre à Décembre 2014
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum