Des sanctions financières pour les patients qui annulent leur rendez-vous

Gilles Roman Admin Date d'inscription : 04/05/2015

Dans le cadre de l'examen d'une proposition de loi visant à sanctionner financièrement les patients faisant faux bond aux médecins sans raison légitime, Julie Salomon, médecin et directrice médicale de Qare, s'exprime:

"Les rendez-vous non honorés sont un fléau pour l'accès aux soins. En France, ce sont 27 millions de rendez-vous médicaux qui ne sont pas honorés chaque année (source Académie nationale de médecine et le Conseil national de l'Ordre des médecins), et ceci toutes disciplines confondues. Une tendance à la hausse ces dernières années ! Et les conséquences sont multiples : désorganisation des plannings des médecins, perte de temps médical disponible pour des patients ayant réellement besoin d'une consultation ou téléconsultation, saturation des services d'urgence...

Chez Qare, nous sommes convaincus que le temps médical est une ressource précieuse qui doit être préservée, reconnue et mise en valeur, l'enjeu de l'accès au soins étant plus que jamais critique. C'est pourquoi Qare s'est lancé il y a plus de 5 ans maintenant avec comme objectifs : optimiser le temps médical pour permettre l'accès au soin au plus grand nombre de patients dans un délais adapté.

Par la nature de son modèle, Qare est de fait peu concerné par les rendez-vous non-honorés - les patients prenant rendez-vous pour le jour-même. Cependant, nous ne sommes pas complètement épargnés et nous avons mis en place des mesures concrètes pour lutter contre ce phénomène.

- des mesures d'information qui visent à responsabiliser les patients : le patient est informé et notifié de son rendez-vous à plusieurs reprises

- en cas de récidive : les patients ne peuvent plus re-consulter sur Qare

- dédommagement des Professionnels de santé : Qare dédommage le professionnel de santé pour le temps perdu.

Ainsi, le taux de consultations non honorées chez Qare est de 2,2% contre environ 3,5% en moyenne nationale d'après la CNAM, et nous n'avons que très peu de patients récidivistes (0,7% de récidivistes sur l'année 2022) !

Pour autant, nous pensons qu'il faut également travailler sans relâche à améliorer la pédagogie vis-à-vis des patients pour éviter en amont et avant tout ce gâchis de temps médical. Par exemple, en mettant en place nos mesures d'informations qui visent à responsabiliser les patients mais aussi en leur faisant comprendre que le rendez-vous qu'ils ont bloqué inutilement cette fois-ci peut compromettre leur accès futur. Pour aller plus loin, une action pluridimensionnelle est indispensable pour optimiser son efficacité.

Notre combat est de tout faire pour optimiser le temps médical disponible pour répondre au mieux aux demandes des patients !"