Re: Sondages BVA présidentielles 2022
Ven 8 Avr - 11:43
BVA : Dernier sondage le 8 avril, à J-2 du premier tour, l’écart se resserre davantage entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen .Les courbes sont clairement inversées entre le président sortant en baisse continue et se principaux opposants, dont Jean Luc Mélenchon, qui effectue une véritable "remontada" suite à ses meetings démultipliés par des hologrammes...
Sans bouleverser les rapports de force observés depuis plusieurs semaines Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote selon ce dernier sondage BVA, mais la dynamique de fin de campagne est très clairement en faveur de Marine Le Pen (23%, +2) et de Jean-Luc Mélenchon (17,5%, +2).
La dernière enquête pré-électorale de BVA avant le 1er tour met également en exergue la grande incertitude qui règne encore du côté des Français à deux jours du scrutin.
- Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote (26%, -1pt) mais l’écart se resserre nettement avec Marine Le Pen, toujours en progression. Depuis 3 semaines, Emmanuel Macron voit les intentions de vote en sa faveur diminuer. Il ne bénéficie plus de l’avance qui était la sienne face à sa principale rivale au début de la crise en Ukraine. L’écart qui les séparait était de 6 points la semaine dernière, il n’est plus que de 3 points aujourd’hui et se situe désormais dans les marges d’erreur.
- Marine Le Pen profite d’une très nette dynamique de fin de campagne (23% ; +2 pts depuis la semaine dernière, +7 depuis début mars). Elle susciterait de la confiance auprès de 33% des répondants notamment chez les 25-34 ans (46%), les ouvriers (48%) et les personnes vivant en zone rurale (43%).
- Jean-Luc Mélenchon bénéficie lui aussi d’une dynamique très nette avec 17,5% des intentions de vote (+2 points depuis la semaine dernière et +8,5 points depuis début février) qui se fait en partie au détriment d’autres candidats de gauche : Fabien Roussel perd ainsi un point (2,5%) et Yannick Jadot 0,5 point (4,5%). Cela semble néanmoins insuffisant à ce stade pour espérer se qualifier au 2nd tour, dans la mesure où Marine Le Pen bénéficie elle aussi d’une forte dynamique et qu’Emmanuel Macron peut compter sur un socle d’électeurs potentiels plutôt solide (81%).
- Valérie Pécresse n’est plus créditée que de 8,5% des intentions de vote (-1 point depuis la semaine dernière, -4,5 points depuis début mars). Seul un tiers des électeurs de François Fillon lui est resté fidèle (35% ; -2).
- L’incertitude reste assez élevée. L’indice de volatilité est de 35% contre 29% à pareille échéance du scrutin en 2017. 35% d’électeurs qui n’ont donc pas encore fait leur choix ou pourraient changer d’avis d’ici le scrutin.
- La participation pourrait osciller entre 69% et 76%, soit 72,5% en moyenne, un niveau pas très éloigné du record de 2002 (71,6%). Le niveau de participation final pourrait avoir une incidence sur les résultats : les électorats de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui sont ceux qui progressent le plus, sont aussi ceux qui comptent dans leur rang le plus de profils potentiellement abstentionnistes (jeunes, catégories populaires).
Découvrez l’exhaustivité de l’analyse BVA et le rapport complet de cette 13ème vague des intentions de vote BVA en partenariat avec Orange et RTL sur la plateforme dédiée à la Présidentielle 2022
Sondage présidentielles 2022 au 1er avril
Ven 1 Avr - 15:34
Sondage BVA: à dix jours du premier tour et avant le scandale #Mckindsey, un peloton de tête se détache : Marine Le Pen se rapproche d'Emmanuel Macron et Jean-luc Mélenchon poursuit sa lente remontée dans les intentions de vote...1 Français sur 3 ne sait pas que le 1er tour se tient dans 10 jours ! Rien n’est joué !
L’incertitude plane toujours sur le niveau de participation, l’intérêt pour l’élection continue son évolution en dent de scie et l’indice de volatilité de l’électorat reste élevé. Mais pour l’heure, Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote même s’il continue de perdre du terrain, suivi par Marine Le Pen qui semble désormais la mieux placée pour se qualifier au second tour à ses côtés et Jean-Luc Mélenchon qui confirme son statut de troisième homme.
L’intérêt pour l’élection continue son évolution en dents de scie. 69% des Français déclarent cette semaine s’intéresser à l’élection présidentielle. Après avoir progressé de 5 points la semaine dernière, cet indicateur en reperd à nouveau 5 cette semaine. C’est aussi 5 points de moins que la mesure réalisée en 2017 à dix jours du premier tour.Intérêt en berne, participation aussi ? Certes, une proportion d’inscrits similaire à 2017 indique avoir l’intention d’aller voter (77%). Mais gare à la « volatilité de participation ». Interrogés sur les raisons qui pourraient les conduire à ne pas voter lors du premier tour de l’élection présidentielle, moins d’un inscrit sur deux (46%) répond « aucune, j’irai voter quoi qu’il arrive ». Seuls 7% des inscrits pourraient ne pas aller voter en fonction de la situation sanitaire. Pour autant, plus de 7 inscrits sur 10 pensent qu’il faudrait rendre le port du masque obligatoire dans les bureaux de vote les 10 et 24 avril prochains (72%).
[*]Emmanuel Macron poursuit sa baisse mais reste en tête des intentions de vote. Il est cette semaine crédité de 27% des intentions de vote (-1 pt). Son socle électoral demeure le plus solide : 87% de ses électeurs potentiels se disent sûrs de leur choix (+5 pts).
Marine Le Pen conforte sa deuxième place avec 21% des intentions de vote (+2 pts en une semaine et +5 pts en un mois) et semble bénéficier d’une forme de « vote utile » à l’extrême droite en empiétant sur l’électorat d’Eric Zemmour : 10% des sympathisants de Réconquête ! déclarent avoir l’intention de voter pour elle au 1er tour.
[*]Jean-Luc Mélenchon conforte sa position de troisième homme : crédité de 15,5% des intentions de vote, il gagne 1 point en une semaine. Sa hausse est continue depuis début février et il a progressé de 6,5 points en l’espace de moins de deux mois. Son socle électoral apparaît cependant moins solide que celui de ses deux principaux concurrents (70%) et la fermeté de choix de ses électeurs potentiels évolue d’une vague sur l’autre.
Eric Zemmour (9,5%, -1,5 pt) et Valérie Pécresse (9,5%, -1 pt) passent sous la barre symbolique des 10%.
Les autres candidats ne dépassent pas les 5% d’intentions de vote : 5% pour Yannick Jadot (-1pt), 3,5% pour Fabien Roussel (+0,5 pts), 2,5% pour Jean Lassalle (stable) et Nicolas Dupont-Aignan (+1pt), 2% pour Anne Hidalgo (stable). Philippe Poutou (-0,5 pt) et Nathalie Arthaud (+0,5pt) font jeu égal à 1%.
Enfin, notre indice de volatilité reste élevé : comme en 2017, à dix jours du premier tour, 35% des personnes certaines d’aller voter n’expriment pas d’intention de vote ou déclarent pouvoir encore changer d’avis.
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Sondage BVA Présidentielles 2022 du 25 mars - les intentions de vote se cristallisent
Ven 25 Mar - 15:10
Sondage BVA du 25 mars - les intentions de vote se cristallisent : Emmanuel Macron est en baisse. Marine Le Pen maintient difficilement son avance pour la deuxième place face à la forte hausse de Jean-Luc Mélenchon qui a progressé de 5,5 points en moins de deux mois.
Présidentielle 2022
Quand le fond ne remonte pas à la surface…
La campagne amorce sa dernière ligne droite. A deux semaines seulement du 1er tour de l’élection présidentielle, l’intérêt des Français pour la campagne semble reprendre des couleurs (74%, +5pts), tout comme l’intention de participation qui progresse dans les mêmes proportions (75%, +4pts). Mais l’oscillation de ces indicateurs d’une semaine sur l’autre ainsi que le pourcentage élevé des indécis quant à leur choix de vote (39%) laissent planer le risque d’un taux d’abstention important. Même si l’intérêt reprend, les propositions des candidats « impriment » peu dans l’opinion : plus de 4 électeurs sur 10 sont aujourd’hui incapables de citer une proposition d’un candidat, quel qu’il soit.
- Lorsqu’on leur demande s’ils peuvent citer quelques mesures ou propositions de candidats dont ils ont entendu parler dans cette campagne électorale, 43% des Français inscrits sur les listes électorales ne sont pas capables d’en restituer la moindre. Cette relative méconnaissance des propositions et mesures tient, selon les sondés, en partie à un manque d’information : ce sont en effet là aussi plus de 4 Français inscrits sur les listes électorales sur 10 qui disent se sentir mal informés sur les programmes et les propositions des candidats à l’élection présidentielle (42%).
- Quelques mesures émergent toutefois en notoriété assistée. 3 propositions sont connues de plus des trois quarts des Français inscrits sur les listes électorales : le conditionnement du RSA à une activité ou une formation de 15 à 20 heures par semaine (79% des inscrits connaissent cette mesure), l’augmentation du SMIC à 1400€ net (77%) et l’interdiction de la chasse le week-end et durant les vacances scolaires (75%).
- L’augmentation du SMIC à 1400€ net, mesure phare proposée par Jean-Luc Mélenchon, suscite la plus forte adhésion. Près de 8 électeurs sur 10 se déclarent plutôt favorables à cette mesure (79%) comme en écho à la forte préoccupation générée par le pouvoir d’achat, qui demeure le principal déterminant du vote, quasiment à égalité avec la santé. Le sujet des retraites se hisse à la 3ème place de notre classement des sujets qui impacteront le plus le vote des électeurs : il comptera beaucoup pour 64% des électeurs, un score en hausse de 6 points en une semaine au moment où le candidat Macron a proposé de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Les deux mesures les moins consensuelles sont la prime de 10.000 € pour toute naissance dans une commune rurale, à laquelle 75% des inscrits sont défavorables (y compris les habitants des communes rurales eux-mêmes : 74%) ainsi que l’interdiction de la vente de véhicules neufs avec un carburant fossile (essence, diesel, hybride) à partir de 2030 décriée par 71% des inscrits.
- Emmanuel Macron reste toujours en tête dans les intentions de vote (28%) malgré une baisse de 2 points. Son socle électoral reste le plus solide : 82% de ses électeurs potentiels se disent sûrs de leur choix (+3pts).
- Marine Le Pen, avec 19% des intentions de vote (+1pt en 1 semaine, +3pts depuis début mars) poursuit sa dynamique et reste favorite pour la qualification au 2nd tour.
- Jean-Luc Mélenchon poursuit lui aussi sa progression : crédité de 14,5% des intentions de vote, il gagne 1,5 point en une semaine. Sa hausse est continue depuis début février et il a progressé de 5,5 points en l’espace de moins de deux mois. Son socle électoral se solidifie : il parvient à mobiliser 69% de ses électeurs de 2017 et 74% de ses électeurs potentiels se disent sûrs de leur choix, au même niveau que Marine Le Pen.
- Eric Zemmour enregistre une baisse (11%, -2 pts) et Valérie Pécresse (10,5%, +0,5 pt), pour sa part, stagne après sa baisse significative la semaine dernière. Seul un sympathisant Les Républicains sur deux compte voter pour elle (52%).
- Les autres candidats ne dépassent pas les 6% d’intentions de vote : 6% pour Yannick Jadot (+0,5 pt), 3% pour Fabien Roussel (-0,5 pts), 2,5% pour Jean Lassalle (+1 pt), 2% pour Anne Hidalgo (-0,5 pt). Nicolas Dupont-Aignan fait jeu égal avec Philippe Poutou (1,5%) et Nathalie Arthaud est créditée de 0,5% des suffrages.
Découvrez l’exhaustivité de l’analyse BVA et le rapport complet de cette 11ème vague des intentions de vote BVA en partenariat avec Orange et RTL sur la plateforme dédiée à la Présidentielle 2022
*Cette publication s’inscrit dans le cadre du dispositif Présidentielle 2022 de BVA qui a pour fil conducteur la thématique de l’engagement et vise à identifier et analyser les enjeux de cette élection, décrypter les attentes des Français, suivre l’évolution des forces en présence pour tenter d’appréhender au mieux cette campagne.
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Gilles Roman aime ce message
Sondage BVA : la lutte contre l'abstention passera par la reconnaissance du vote blanc
A 3 semaines du 1er tour de l’élection présidentielle, 69% des Français inscrits sur les listes électorales déclarent s’intéresser à cette élection. Ce niveau d’intérêt est nettement moins élevé qu’en 2017 à échéance identique du scrutin (74%).
L’intention de participation est aussi modérée pour une élection présidentielle : à la mi-mars, seuls 71% des Français déclarent avoir l’intention d’aller voter. Ce sont donc 29% des inscrits qui pourraient s’abstenir de glisser leur bulletin dans l’urne. Si cela se confirmait le 10 avril prochain, le niveau d’abstention serait similaire à celui observé le 21 avril 2002 (28,4%), le plus haut niveau jamais enregistré pour une élection présidentielle.
Qui sont donc ces Français qui se détournent de la politique ?
Les non-inscrits ou le reflet d’un désintérêt profond de la politique
- 7% des Français affirment ne pas être inscrits sur les listes électorales (soit plus de 3,5 millions de citoyens en âge de voter).
- Les non-inscrits sont principalement :
- jeunes : 15% des 18-24 ans et 11% des 25-34 ans déclarent ne pas être inscrits (vs. 1% des 70 ans et +)
- CSP- : 11% des CSP- déclarent ne pas être inscrits (vs. 5% des CSP+ et 3% des professions intermédiaires)
- et ne se sentent proches d’aucun parti politique : 11% des Français sans étiquette partisane affirment ne pas être inscrits, un résultat qui n’excède jamais 4% chez les proches d’un parti (quel qu’il soit).
Les abstentionnistes, désenchantés et blasés par le manque de suspense de cette élection
- Près de 30% des Français inscrits sur les listes électorales pourraient ne pas voter le 10 avril prochain.
- Les abstentionnistes sont principalement :
- jeunes : chez les moins de 35 ans, plus de 4 sur 10 pourraient décider de s’abstenir au 1er tour. Cette abstention apparaît plus forte encore chez les 25-34 ans (44%) que chez les 18-24 ans (36%).
- CSP- : ils sont près de 4 sur 10 à déclarer avoir l’intention de s’abstenir contre moins de 3 sur 10 chez les CSP+ et les professions intermédiaires.
- Ce qui différencie les abstentionnistes des non-inscrits, c’est la sensibilité politique : si ce sont, là aussi, les Français qui ne se sentent d’affinité avec aucun parti qui pourraient le plus s’abstenir (46%), on trouve aussi un potentiel d’abstention élevé au sein de certaines familles politiques, notamment à gauche : près de 4 sympathisants LFI sur 10 (39%) déclarent pour le moment avoir l’intention de s’abstenir. On comprend dès lors tout l’enjeu de la mobilisation pour Jean-Luc Mélenchon.
Désenchantement, sentiment d’inutilité du vote, sentiment de ne pas être représenté sont les principales raisons invoquées par les abstentionnistes pour expliquer leur éloignement des urnes. 41% des abstentionnistes potentiels mettent au premier plan le fait « qu’ils n’attendent pas grand-chose de cette élection, que cela ne changera rien à leur quotidien » (cet item perd néanmoins 9pts par rapport à notre dernière mesure en novembre 2021). Dans le même temps, l’item « l’impression que les jeux sont déjà faits » gagne 10 pts et s’impose comme la deuxième motivation d’abstention. Troisième raison citée : « l’impression que leur vote ne compte pas » (30%, -4 pts) devant la volonté d’attendre de voir les propositions des candidats (29%, +3), à égalité avec le fait « qu’aucun candidat ne représente [leurs] idées » (29%, -10 pts).
Comment favoriser le retour aux urnes ?
La reconnaissance du vote blanc s’impose comme le moyen jugé le plus efficace pour lutter contre l’abstention, cité par 53% des Français, y compris les abstentionnistes (52%). Elle devance les changements des modalités de vote (électronique, à distance…) cité par 40% des Français mais par 33% des abstentionnistes seulement. Le vote obligatoire est cité par 33% des Français et seulement par 19% des abstentionnistes.
Découvrez l’exhaustivité de l’analyse BVA et le rapport complet de cette enquête intitulée « Voyage au pays des abstentionnistes et des non-inscrits » réalisée par BVA en partenariat avec Orange et RTL sur la plateforme dédiée à la Présidentielle 2022
Re: Sondages BVA présidentielles 2022
Jeu 17 Mar - 19:12
Sondages du 13 mars : Jean Luc #Mélenchon, placé en troisième position, déclare qu'il "la sent bien", cette élection #Présidentielles2022 :
Dernier sondage présidentielles 2022
Mar 15 Mar - 22:31
Intentions de vote au 11/03/2022
A un mois du premier tour de l’élection présidentielle, notre dernière vague d’enquête confirme les conséquences très nettes de la crise ukrainienne sur l’élection française. La forte progression du chef de l’Etat se consolide cette semaine. La crise inquiète les Français, surtout en ce qui concerne ses conséquences économiques, en particulier sur leur pouvoir d’achat. Cette vague reflète également un regain d’intérêt pour l’élection et une intention de participation en hausse. Tels sont les principaux résultats de notre 9ème vague d’enquête pré-électorale en partenariat avec Orange et RTL.
CRISE EN UKRAINE : VIVE INQUIÉTUDE ET RENFORCEMENT DE LA PRÉOCCUPATION DES FRANÇAIS POUR LEUR POUVOIR D’ACHAT
- Près des deux tiers des Français craignent que la guerre en Ukraine ne s’étende au territoire français (63% dont 21% « beaucoup »). Cette crainte est plus marquée chez les femmes (73% contre 51% des hommes) et chez les jeunes (69% des moins de 35 ans).
- Pour autant, les préoccupations des Français restent très « nationales ». Interrogés à chaque vague sur les sujets qui compteront le plus dans leur choix (qu’ils aillent voter ou non) le jour du scrutin, les Français inscrits sur les listes électorales placent toujours en tête la santé et le pouvoir d’achat. A noter toutefois : le pouvoir d’achat, à égalité avec la santé depuis la mi-janvier, progresse et la dépasse (il comptera beaucoup pour 73% des Français, +3). Parallèlement, la situation économique de la France, en hausse de 5 points sur la modalité « beaucoup » (63%), ravit la 3ème place à la sécurité. Ces évolutions traduisent des inquiétudes de la part des citoyens quant aux conséquences éventuelles de la crise en Ukraine sur l’économie française et leur pouvoir d’achat. En revanche, la crise ukrainienne en tant que telle, testée pour la première fois, ne figure qu’au 16ème rang des sujets qui pèseront dans le vote des Français. Elle comptera « beaucoup » pour 40% des inscrits.
- Tant sur les aspects diplomatiques, que militaires ou économiques, Emmanuel Macron est perçu comme le plus crédible pour gérer la situation. 59% des Français déclarent lui faire confiance pour gérer la crise ukrainienne s’il était (ré)élu président de la République. Il devance de très loin tous les autres candidats sur cette question. Marine Le Pen et Valérie Pécresse bénéficient d’un potentiel de confiance deux fois moindre que celui du chef de l’Etat (respectivement 31% et 30%), Jean-Luc Mélenchon (23%) ou Eric Zemmour (20%). Ces résultats rejaillissent mécaniquement sur les intentions de vote.
ELECTION : REGAIN D’INTÉRÊT ET INTENTION DE PARTICIPATION EN HAUSSE
- L’intérêt pour l’élection présidentielle progresse de façon notable. 74% des Français inscrits sur les listes électorales déclarent s’y intéresser (+4 par rapport à notre précédente mesure). Ce niveau est strictement identique à celui que nous mesurions à un mois du premier tour en 2017. Cette progression s’enregistre exclusivement sur l’item de réponse « beaucoup », qui passe de 35% à 39%.
- Emmanuel Macron bénéficie très clairement de la séquence. Il capitalise sur son triple statut de chef de l’Etat, protecteur des Français et de leurs valeurs, chef des armées et chef de la diplomatie. Le réflexe légitimiste semble fonctionner à plein dans un contexte où il incarne la continuité et celui qui maîtrise le dossier. Ses positions pro-européennes le distinguent de certains autres candidats qui peuvent au contraire pâtir de la séquence.
Plusieurs raisons peuvent venir expliquer cette hausse de l’intérêt pour l’élection :
- L’entrée en campagne du président de la République, dans une lettre aux Français diffusée par la PQR jeudi dernier
- L’annonce, par le Conseil constitutionnel, de la liste officielle des candidats qui marque le début de la campagne (même si la campagne « officielle » ne démarrera que le 28 mars)
- La prise de conscience – au regard de la crise internationale actuelle – de l’importance des enjeux politiques et du choix de nos dirigeants.
- Conséquence de ce regain d’intérêt pour l’élection. L’intention de participation progresse dans les mêmes proportions (76% contre 72%, +4). C’est sur l’item le plus intense (la note 10, traduisant l’intention la plus certaine d’aller voter) que la progression s’enregistre exclusivement (64% contre 61% la semaine dernière). L’intention de participer reste toutefois inférieure à celle mesurée en 2017 à la même période.
- La connaissance de la date du 1er tour progresse logiquement (et heureusement) de façon continue, à mesure que le scrutin approche. 44% des Français inscrits sur les listes électorales sont en mesure de citer spontanément la date du 10 avril (+8 en une semaine, +18 en un mois). Ce sont désormais 38% des inscrits qui ne savent pas quand aura lieu le scrutin ou restituent une date erronée.
- Enfin, notre indice de volatilité évolue peu en une semaine. Parmi les inscrits prévoyant de voter au 1er tour de la présidentielle, 4 sur 10 n’expriment actuellement pas d’intention de vote ou peuvent encore changer d’avis (39%). C’est proche de ce que l’on mesurait à un mois du scrutin en 2017 (40%).
EMMANUEL MACRON TRÈS LARGEMENT EN TÊTE DES INTENTIONS DE VOTE AU PREMIER TOUR
- Après avoir bondi de 5 points la semaine dernière, porté par le contexte de crise, Emmanuel Macron qui, entre temps, a officialisé sa candidature, confirme sa dynamique. Il demeure très largement en tête des intentions de vote, crédité de 30% des suffrages au premier tour (+1 en une semaine, +6 depuis le début de la crise ukrainienne).
- Il confirme sa nette progression chez les 25-34 ans (29% d’intentions de vote) et les 35-49 ans (30%) où il surpasse désormais Marine Le Pen. En revanche, il est en légère perte de vitesse chez les plus jeunes (devancé par Marine Le Pen au sein de cette catégorie) et les plus âgés (70 ans et plus) chez qui Valérie Pécresse reprend légèrement l’avantage.
- En termes de milieu social, Emmanuel Macron s’impose très nettement en tête chez les cadres (43% d’intentions de vote) et dans une moindre mesure les professions intermédiaires (35%). Les indépendants et chefs d’entreprise, un temps tentés par Eric Zemmour, semblent s’être en partie rangés derrière le Président sortant.
- En termes de sensibilité politique, les sympathisants du parti présidentiel font toujours bloc derrière lui (95% d’intentions de vote). Emmanuel Macron confirme sa légère progression chez les sympathisants LR (17% d’intentions de vote, +1 après une hausse de 3 points la semaine dernière) ainsi que sa progression plus nette chez les sympathisants EELV (22%, +2 après une hausse de 13 points). Le candidat demeure à un niveau assez élevé et en tête chez les sympathisants PS (32%). Il récupère toujours l’essentiel de son socle électoral du premier tour de 2017 (81%), un quart des électeurs de François Fillon (25%) et 21% des électeurs de Benoît Hamon.
- Le socle électoral du Président sortant demeure le plus solide. 80% des électeurs déclarant une intention de vote en sa faveur se disent sûrs de leur choix, comme la semaine dernière.
ÂPRE BATAILLE POUR LA SECONDE PLACE : MARINE LE PEN SEMBLE CREUSER L’ÉCART ; SES TROIS CONCURRENTS DANS UN MOUCHOIR DE POCHE
- La légère baisse de la candidate du Rassemblement national, affectée par ses positions pro-russes, aura été de courte de durée. Elle reprend 1 point pour s’établir à 17% des intentions de vote. Elle ne semble pas du tout pâtir du ralliement de sa nièce, Marion Maréchal, à Eric Zemmour. Marine Le Pen reste très largement en tête des intentions de vote chez les ouvriers (30%) et les employés (29%). Elle confirme l’affermissement de son socle électoral. 77% des électeurs ayant l’intention de voter pour elle se disent sûrs de leur choix (+1).
- Même si elle creuse l’écart avec ses concurrents, compte tenu des marges d’erreur, la candidate du RN se dispute encore la seconde place avec désormais trois concurrents, dans un mouchoir de poche.
SECONDE PLACE : LES CONCURRENTS DE MARINE LE PEN DANS UN MOUCHOIR DE POCHE
- Comme la semaine dernière, Eric Zemmour est crédité de 13% des intentions de vote, confirmant la baisse enregistrée la semaine dernière. Il ne parvient pas pour l’instant à réenclencher de dynamique. Notons que notre terrain d’enquête s’est terminé avant le débat l’opposant jeudi 10 mars à Valérie Pécresse. Son socle électoral demeure robuste. 74% des électeurs ayant l’intention de voter pour lui se déclarent sûrs de leur choix.
- Jean-Luc Mélenchon confirme sa dynamique. Il progresse à nouveau d’1 point pour s’établir à 12,5% des intentions de vote. Son socle électoral se solidifie. 76% des électeurs ayant l’intention de voter pour lui sont sûrs de leur choix. Il réalise ses meilleurs scores chez les plus jeunes (23% d’intentions de vote chez les moins de 35 ans) ainsi que chez les CSP- chez qui il reste toutefois largement distancé par Marine Le Pen mais aussi par Emmanuel Macron. Il fait jeu égal avec eux chez les plus précaires (revenus inférieurs à 1500 €). Sa « courbe » ressemble pour l’heure à celle de 2017 : crédité de 12% des intentions de vote mi-mars puis de 14% à un mois du premier tour. Il peut désormais prétendre lui aussi au second tour.
- A l’inverse, Valérie Pécresse est toujours en perte de vitesse et est créditée de 12% des intentions de vote (-1). Son socle électoral est moins solide que celui de ses concurrents (68% de « sûreté du choix »). Elle convainc moins d’un électeur de François Fillon sur deux (47%, stable), l’autre moitié se partageant entre Emmanuel Macron (25%) et Eric Zemmour (19%) pour l’essentiel.
GAUCHE : LE RETRAIT DE CHRISTIANE TAUBIRA NE MODIFIE PAS LA DONNE
- Yannick Jadot est crédité de 5,5% des intentions de vote, parfaitement stable par rapport à la semaine dernière. Fabien Roussel ne parvient pas à enrayer sa baisse. Il est crédité de 3% des suffrages (-0,5) après avoir flirté avec la barre des 5%. Il devance toutefois toujours la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo (2,5%, +0,5). Les deux candidats trotskystes Nathalie Arthaud et Philippe Poutou oscillent entre 0,5 et 1% chacun. Au total, la gauche ne représente que 25% des intentions de vote seulement. De l’autre côté du spectre politique, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle sont crédités de 1,5% des suffrages chacun.
A très vite pour notre prochaine vague d’intentions de vote !
ADÉLAÏDE ZULFIKARPASIC
Directrice BVA Opinion
Sondages BVA présidentielles 2022
Ven 18 Fév - 14:11
Retrouvez ici les sondages proposés par BVA depuis le 18 février 2022 - A très exactement 50 jours du 1er tour qui se tiendra le 10 avril prochain, notre septième vague d’intentions de vote* confirme un intérêt des Français pour la séquence électorale en berne avec une dominante de sentiments négatifs (56%) générés par la campagne.
Cette dernière vague confirme par ailleurs les dynamiques enregistrées la semaine dernière : Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote. Mais si la deuxième place parait encore incertaine, Marine Le Pen devance toujours ses principaux challengers, tandis qu’Éric Zemmour passe devant Valérie Pécresse, en perte de vitesse. A gauche, la déception domine chez les sympathisants dont la volatilité de l’électorat reste très forte (à l’exception de Jean-Luc Mélenchon qui fait son meilleur score depuis la mise en place de nos mesures pré-électorales).
- Une campagne qui suscite avant tout de la déception. 39% des Français inscrits sur les listes électorales citent en premier le mot « déception » pour décrire leur état d’esprit à l’approche du scrutin. Ce sentiment domine dans toutes les catégories de la population en termes d’âge, à l’exception des plus jeunes (18-24 ans) où l’intérêt arrive en tête (42%). La déception est en revanche plus ou moins forte selon la sensibilité politique : c’est chez les sympathisants de gauche qu’elle est la plus élevée (51%). 17% des inscrits répondent « l’indifférence », une proportion qui est relativement élevée pour un sentiment assez radical concernant l’élection reine de la Vème République.
- Une élection qui peine toujours à intéresser les Français et un électorat très volatil. L’intérêt que les Français portent à l’élection se stabilise après avoir enregistré une baisse de 4 points la semaine dernière. 69% des Français se disent intéressés par cette élection (soit -6 pts vs. la même période en 2017). Concernant la date du scrutin, c’est toujours la méconnaissance qui domine même si le niveau de connaissance progresse : 30% des inscrits sur les listes électorales sont capables de donner la date du 10 avril (+ 4 pts en une semaine). Dans ce contexte, la volatilité de l’électorat reste très forte et invite à la plus grande prudence : 44% du corps électoral prévoyant de voter au 1er tour de la présidentielle n’exprime actuellement pas d’intention de vote ou peut encore changer d’avis.
- Emmanuel Macron reste en tête des intentions de vote (24% ; -1 pt). Avec Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, il reste le candidat dont le socle électoral est le plus solide malgré un léger tassement puisque 76% de ses électeurs potentiels sont sûrs de leur choix (-3 pts). Il arrive également toujours en tête chez les séniors qui traditionnellement votent plus, devant Valérie Pécresse, chez qui il fait toutefois jeu égal chez les plus de 75 ans.
- Marine Le Pen confirme son avantage (17,5%, + 0,5 pt) mais reste talonnée par Eric Zemmour (14,5%, +0,5 pt) qui devance désormais Valérie Pécresse (13,5%, -1pt). Les écarts entre les trois candidats se situent toujours dans les marges d’erreur. On observe toutefois des dynamiques différentes. La candidate du RN confirme une légère avance mais la solidité de son socle électoral semble s’effriter (73% de « sûrs du choix », -8 pts). Eric Zemmour confirme sa dynamique et progresse de 2pts en 15 jours (même si sa progression chez les électeurs de Marine Le Pen de 2017 semble se stabiliser). Valérie Pécresse confirme son recul après un grand meeting jugé raté par de nombreux commentateurs. Seul un électeur de François Fillon sur deux voterait pour elle (50%) ainsi que les deux tiers des sympathisants LR.
- A gauche, la fragilité du socle électoral des candidats se confirme, à l’exception de Jean-Luc Mélenchon qui fait sa plus belle performance (10,5%, +1,5 pts) depuis la mise en place de nos mesures en octobre 2021. Cette volatilité de l’électorat traduit le désarroi des électeurs de gauche face à l’offre politique qui leur est proposée. Fabien Roussel tire également son épingle du jeu (4,5%, +1,5 pts en 2 semaines) et fait jeu égal avec Yannick Jadot. Les autres candidats de gauche restent stables : Christiane Taubira à 4%, Anne Hidalgo à 2%.
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