Capitale française de la culture : Villeurbanne fait "place aux jeunes"
Jeu 25 Nov - 12:08
Villeurbanne sera en 2022 la toute première ville à porter le label de capitale française de la culture. Forte de son identité populaire et urbaine, incarnée dans le spectaculaire quartier des « Gratte-Ciel », bâti au début des années 1930, Villeurbanne rime avec une riche histoire d’innovation artistique et culturelle.
Une histoire qu’elle va mettre en lumière et réinventer, au fil d’une programmation culturelle éclectique et foisonnante qui investira tous les quartiers de la ville, en mobilisant l’ensemble des champs artistiques : musique, théâtre, art contemporain, arts de la rue, danse, arts numériques, cinéma, photographie, pour tous les publics. La programmation a été élaborée avec les différentes institutions et associations culturelles de Villeurbanne, fortement mobilisées dans cette aventure dès sa genèse.
La ville de Villeurbanne, dont près de 50% de la population a moins de 30 ans, invite ses jeunes à prendre part à cette année exceptionnelle, en les intégrant au processus de création, tout particulièrement en leur confiant la production d’un grand festival en plein air en juin 2022. Parallèlement à sa dimension événementielle, le projet distingué par le jury international du ministère de la Culture engage aussi Villeurbanne dans une nouvelle dynamique d’éducation artistique et culturelle, insufflée au sein de chaque groupe scolaire de la ville à travers des « minimixes » qui s’apparentent à des centres culturels. Cette initiative inédite en France s’inscrit dans l’ambition portée par la première capitale française de la culture : la culture pour tous, partout et avec tous.
UN PROGRAMME INÉDIT D’ÉDUCATION CULTURELLE ET ARTISTIQUE : LES MINIMIXES.
Dès le plus jeune âge, les élèves constituent un «public captif», cela permet d’installer une égalité d’accès à une ore culturelle construite sur le long terme en créant ainsi des parcours d’éducation artistique et culturelle. C’est ce qui a conduit la ville de Villeurbanne à créer 26 minimixes culturels pour les 26 groupes scolaires que compte la ville. Un minimix s’apparente à un centre culturel au sein de l’école, articulé autour d’une bibliothèque-centre de documentation, animé par un médiateur issu du réseau des médiathèques, qui travaille en lien avec les enseignants, les responsables et animateurs du périscolaire, les intervenants extérieurs, artistes, mais aussi les parents d’élèves et les acteurs du quartier.
Dans chaque minimix, un ou plusieurs projets portés par les acteurs culturels du territoire sont proposés aux élèves et aux enseignants dans une logique de transmission.
Ces minimixes accueilleront également des enseignants de l’École nationale de musique, des étudiants-chercheurs des universités, des médiateurs des musées métropolitains (musée des Confluences, Lugdunum – musée et théâtre romains) et des équipements des villes voisines (Opéra de Lyon, Maison de la Danse, Musée des Confluences…).
Par exemple, dès le mois de janvier, l’école Jules-Ferry accueillera l’atelier itinérant, fruit d’une réflexion partagée entre Jean Bellorini, directeur du TNP et la compagnie KompleX KapharnaüM avec la résidence du Turak Théâtre. Au cours de l’année, la structure sera déplacée, installée dans les cours des écoles, des collèges, des lycées, pour accueillir d’autres artistes en résidence.
Les Ateliers Frappaz installeront leur « caravane pas pareille » au sein des groupes scolaires Edouard-Herriot et Jean-Zay et travailleront sur la légende du géant Tchangara avec les enfants et les familles.
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