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Une enquête IFOP sur la sexualité des européennes Empty Une enquête IFOP sur la sexualité des européennes

Jeu 2 Sep - 10:25
L'observatoire européen de la sexualité féminine a mené avec l'IFOP une enquête internationale dont l'intérêt est d'offrir une comparaison des comportements sexuels entre les grandes aires culturelles mais aussi de voir les effets « Covid » et « #MeToo » sur la sexualité des Européennes.
Enquête Ifop publiée le vendredi 3 septembre*
Réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 5025 femmes vivant dans les cinq plus grands pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni), le premier volet de cet observatoire (diffusé vendredi 3 septembre) se penche notamment sur le degré de bien-être sexuel et sentimental des Européennes à l'heure du Covid-19, la fréquence de leur activité sexuelle et les différences de pratiques sexuelles entre les grandes aires culturelles..
LES CHIFFRES CLÉS DE L'ENQUÊTE
Moins soumises aux risques d'opprobre pesant encore sur les femmes qui multiplient les partenaires, les Européennes du Nord affichent un nombre de partenaires sexuels (plus de 5 partenaires dans leur vie) plus important (42% en Allemagne, 38% au Royaume-Uni) que celles des pays méditerranéens et catholiques (23% en Italie, 31% en Espagne).
Avec une biographie sexuelle similaire à celle des pays du Nord (37% ont eu au moins 5 partenaires dans leur vie), les Françaises se rapprochent donc des sociétés à dominante protestante où une certaine éthique libérale en matière de mœurs réduit le contrôle social et les formes de stigmatisation qui peuvent entourer leurs comportements sexuels.
L'évolution de leur répertoire sexuel est marquée par une certaine désaffection des Européennes pour les jeux sexuels popularisés par les films X et marquant une forme de soumission symbolique à leur partenaire masculin.
Le point de vue de Fr. Kraus : Cette contraction de l'activité sexuelle des femmes - déjà observée par l'Ifop en France lors du premier confinement - parait somme toute logique compte tenu de l'usure psychologique mesurée dans l'ensemble des pays soumis à différentes restrictions ou règles de distanciation. Il est vrai que les principaux impacts de la crise sur la santé psychologique des populations (hausse du taux de stress ou d'anxiété, états dépressifs, consommation nocive d'alcool, pensées suicidaires...) sont tous de nature à altérer la libido et/ou l'épanouissement sexuel. Il n'en reste pas moins nécessaire de rester prudent sur l'importance du « Covid » dans cette baisse de l'activité sexuelle dans la mesure où plusieurs études aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni montraient déjà cette tendance à la baisse chez les jeunes adultes avant la crise sanitaire. Il faudra donc attendre de prochaines études pour savoir si cette tendance est purement conjoncturelle (effet Covid) ou si elle reflète une diminution plus structurelle de l'activité sexuelle dont les causes sont à chercher ailleurs (ex : temps passé devant les écrans...).
*FICHE TECHNIQUE
Étude Ifop pour The Poken company réalisée par questionnaire auto-administré du 1 au 5 mars 2021 auprès d'un échantillon national de 5 026 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus vivant dans les pays suivants : France, Italie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni.
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