Afghanistan : peut-il y avoir une alternative non violente ?
Mer 18 Aoû - 14:44
L’Afghanistan vient d’être repris en main par les milices des Talibans. Cette dramatique situation montre une fois de plus l’échec des interventions militaires à l’étranger.
Serge Perrin, responsable du MAN (Mouvement pour une Alternative Non violente) indique qu'il a d’abord "une pensée émue pour les militaires français qui sont morts et pour leurs familles. Beaucoup d’autres militaires des forces internationales ont laissé leur vie depuis plusieurs années dans ce conflit qui s’achève par un échec cuisant et qui n’apporte ni la stabilité politique ni la sécurité dans ce pays, bien au contraire".
Ce nouveau drame confirme selon lui que les interventions militaires à l’étranger ne sont pas une solution pour résoudre des conflits politiques, voire pour établir un système démocratique. Au contraire, ces combats se retournent contre les "sauveurs" internationaux et favorisent les extrémismes et les chefs militaires. Les victimes principales de ces interventions sont les forces progressistes et ouvertes, prises en otage entre les "internationaux" et les milices armées locales et, bien sûr, les populations civiles, plus particulièrement les femmes et les enfants. L’honneur de la France sera donc, plutôt que de « se protéger des flux migratoires irréguliers » (Emmanuel Macron, le 16.09.2021), de prendre une juste part à l’accueil des Afghan-e-s qui fuiront l’idéologie et les violences des Talibans.
Force est de constater que, en Indochine, en Algérie, en Afrique, en Bosnie, au Kosovo et maintenant au Mali et en Afghanistan, les "opérations extérieures" des forces militaires françaises ont abouti à des échecs stratégiques et humains, malgré quelques victoires tactiques payées au prix fort.
Le MAN demande donc que soient prises en compte, dans la réflexion géopolitique et stratégique des forces politiques françaises, les expériences vraiment positives des interventions civiles de paix (Unarmed Civilian Protection). Ces interventions non armées visent à renforcer le pouvoir des acteurs locaux de paix, progressistes, inclusifs, démocratiques, dans les pays en crise, afin que des solutions politiques soient trouvées au sein du pays lui-même par ces acteurs. Cette démarche civile permet de construire une paix durable sans passer par le renforcement des forces militaires internationales ou locales et engage l’avenir de la société civile dans un processus démocratique".
Serge PERRIN
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