Précarité des jeunes à Lyon : l'état des lieux
Jeu 11 Mar - 18:21
Dès sa prise de fonction en tant que Président de la Métropole de Lyon, l'écologiste Bruno Bernard a interpellé le Premier Ministre pour demander la mise en place au niveau national d’un « RSA jeunes », et indiqué la disponibilité de la Métropole pour une éventuelle expérimentation en ce sens.
--> Lire aussi : https://www.lyonenfrance.com/2021/03/le-revenu-solidarite-jeunes-lyon-sera.html
Devant le refus du Gouvernement de s’engager dans cette voie et face à la situation d’urgence que vit une partie de la jeunesse, l’exécutif métropolitain s’engage pour un dispositif conçu au niveau local, en lien étroit avec les acteurs de terrain et les jeunes eux-mêmes.
Plus d’une centaine d’acteurs ont participé à la concertation réunissant une diversité de structures d’insertion des jeunes, de solidarité et de jeunesse.
À l’heure actuelle, dans le contexte de crise sanitaire et économique, les jeunes font partie des populations les plus touchées ; sur le territoire métropolitain lyonnais, 1 jeune sur 5 vit en-dessous du seuil de pauvreté. La Métropole de Lyon compte 168 300 jeunes âgés de 18 à 24 ans en 2017, soit 12% de la population totale.
L’analyse des foyers fiscaux dont le référent a entre 19 et 29 ans montre une plus grande exposition à la pauvreté : ainsi 22,6 % d’entre eux sont en-dessous du seuil de pauvreté contre 15,7% de l’ensemble des ménages. La caisse d’allocation familiale du Rhône compte par ailleurs 15 300 jeunes, entre 18 et 24 ans (hors étudiants allocataires), allocataires à bas revenus. Parmi eux, plus de la moitié (58%) appartiennent à la tranche de quotient familial la plus faible (QF<300€/mois).
Un certain nombre de jeunes adultes sont en situation de recherche d’emploi et/ou dans un parcours d’insertion :
- 15 600 sont inscrits comme demandeurs d’emploi à Pôle emploi en catégories A, B ou C. 39 % d’entre eux ont le niveau Terminale (avec ou sans le Bac) contre 22 % toutes classes d’âge confondues. Ils sont sensiblement moins diplômés de l’enseignement supérieur avec 16% de niveaux supérieurs à un Bac +2 (contre 27% dans l’ensemble des demandeurs).
Enfin, ils sont, davantage que leurs ainés positionnés sur des métiers peu ou pas qualifiés. À titre d’exemples, on les retrouve trois fois plus sur les métiers de l’habillement et accessoires de la personne, 2,5 fois plus dans la mise en rayon en libre service ou encore les métiers de service dans la restauration. - Fin 2019, près de 50 000 jeunes sont en contact avec les missions locales du Rhône.
Les plus éloignés de l’emploi ont accès aux dispositifs d’accompagnement renforcé que sont le PACEA (9 970 bénéficiaires fin 2019 dans la Métropole) et la Garantie jeunes (1 540).
- Le RSA bénéficie à 1 300 foyers allocataires fin 2019 en situation de « parent isolé »
Enfin, d’autres aides et dispositifs ciblent des populations jeunes moins nombreuses et en très grande difficulté. Ces jeunes peuvent se retrouver dans une ou plusieurs des sous-populations analysées plus haut sans que l’on puisse identifier les croisements entre les différents dispositifs car les sources mobilisées ne le permettent pas.
-2 744 jeunes ont bénéficié du Fonds d’Aide aux Jeunes en 2019. L’aide alimentaire représente plus du tiers du montant global des aides versées, l’aide à la formation 19% et l’aide aux transports, 15%.
-1 175 jeunes accompagnés auparavant par l’aide sociale à l’enfance sont bénéficiaires d’un contrat jeune majeur en septembre 2020. Ce sont majoritairement des hommes (79%) et des mineurs non accompagnés (67%) Leur nombre est en très forte augmentation (+80% au cours des deux dernières années).
-1 720 jeunes de 18 à 24 ans sont suivis dans le cadre de la prévention spécialisée dont 58% bénéficient d’un accompagnement régulier. La création d’un dispositif innovant tel que le #RSJ intervient dans le but de combler les angles morts de ces dispositifs et de lutter contre le non recours aux droits des jeunes.
Ce dispositif a été pensé et élaboré en concertation large avec les jeunes en situation de précarité, ainsi que les partenaires institutionnels et associatifs, pour évaluer les besoins et comprendre la situation actuelle des jeunes sur le territoire. Près d’une centaine d’acteurs ont participé à la concertation qui s’est déroulé sur 4 mois.
--> Lire aussi : https://www.lyonenfrance.com/2021/03/le-revenu-solidarite-jeunes-lyon-sera.html
Devant le refus du Gouvernement de s’engager dans cette voie et face à la situation d’urgence que vit une partie de la jeunesse, l’exécutif métropolitain s’engage pour un dispositif conçu au niveau local, en lien étroit avec les acteurs de terrain et les jeunes eux-mêmes.
Plus d’une centaine d’acteurs ont participé à la concertation réunissant une diversité de structures d’insertion des jeunes, de solidarité et de jeunesse.
À l’heure actuelle, dans le contexte de crise sanitaire et économique, les jeunes font partie des populations les plus touchées ; sur le territoire métropolitain lyonnais, 1 jeune sur 5 vit en-dessous du seuil de pauvreté. La Métropole de Lyon compte 168 300 jeunes âgés de 18 à 24 ans en 2017, soit 12% de la population totale.
L’analyse des foyers fiscaux dont le référent a entre 19 et 29 ans montre une plus grande exposition à la pauvreté : ainsi 22,6 % d’entre eux sont en-dessous du seuil de pauvreté contre 15,7% de l’ensemble des ménages. La caisse d’allocation familiale du Rhône compte par ailleurs 15 300 jeunes, entre 18 et 24 ans (hors étudiants allocataires), allocataires à bas revenus. Parmi eux, plus de la moitié (58%) appartiennent à la tranche de quotient familial la plus faible (QF<300€/mois).
Un certain nombre de jeunes adultes sont en situation de recherche d’emploi et/ou dans un parcours d’insertion :
- 15 600 sont inscrits comme demandeurs d’emploi à Pôle emploi en catégories A, B ou C. 39 % d’entre eux ont le niveau Terminale (avec ou sans le Bac) contre 22 % toutes classes d’âge confondues. Ils sont sensiblement moins diplômés de l’enseignement supérieur avec 16% de niveaux supérieurs à un Bac +2 (contre 27% dans l’ensemble des demandeurs).
Enfin, ils sont, davantage que leurs ainés positionnés sur des métiers peu ou pas qualifiés. À titre d’exemples, on les retrouve trois fois plus sur les métiers de l’habillement et accessoires de la personne, 2,5 fois plus dans la mise en rayon en libre service ou encore les métiers de service dans la restauration. - Fin 2019, près de 50 000 jeunes sont en contact avec les missions locales du Rhône.
Les plus éloignés de l’emploi ont accès aux dispositifs d’accompagnement renforcé que sont le PACEA (9 970 bénéficiaires fin 2019 dans la Métropole) et la Garantie jeunes (1 540).
- Le RSA bénéficie à 1 300 foyers allocataires fin 2019 en situation de « parent isolé »
Enfin, d’autres aides et dispositifs ciblent des populations jeunes moins nombreuses et en très grande difficulté. Ces jeunes peuvent se retrouver dans une ou plusieurs des sous-populations analysées plus haut sans que l’on puisse identifier les croisements entre les différents dispositifs car les sources mobilisées ne le permettent pas.
-2 744 jeunes ont bénéficié du Fonds d’Aide aux Jeunes en 2019. L’aide alimentaire représente plus du tiers du montant global des aides versées, l’aide à la formation 19% et l’aide aux transports, 15%.
-1 175 jeunes accompagnés auparavant par l’aide sociale à l’enfance sont bénéficiaires d’un contrat jeune majeur en septembre 2020. Ce sont majoritairement des hommes (79%) et des mineurs non accompagnés (67%) Leur nombre est en très forte augmentation (+80% au cours des deux dernières années).
-1 720 jeunes de 18 à 24 ans sont suivis dans le cadre de la prévention spécialisée dont 58% bénéficient d’un accompagnement régulier. La création d’un dispositif innovant tel que le #RSJ intervient dans le but de combler les angles morts de ces dispositifs et de lutter contre le non recours aux droits des jeunes.
Ce dispositif a été pensé et élaboré en concertation large avec les jeunes en situation de précarité, ainsi que les partenaires institutionnels et associatifs, pour évaluer les besoins et comprendre la situation actuelle des jeunes sur le territoire. Près d’une centaine d’acteurs ont participé à la concertation qui s’est déroulé sur 4 mois.
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