Métropole de Lyon : Bruno Bernard ouvre la première conférence des maires

Gilles Roman Admin Date d'inscription : 04/05/2015

Discours de Bruno Bernard – Président de la Métropole de Lyon – le Vendredi 18 septembre 2020 en ouverture de la première conférence métropolitaine des maires de ce nouveau mandat.

Bonjour à toutes, bonjour à tous,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les maires,

Je suis très heureux d’ouvrir cette première Conférence Métropolitaine des Maires du mandat. A celles et ceux que je n’ai pas encore eu l’occasion de rencontrer, je souhaite avant toute chose la réussite de votre mandat.

Notre territoire est ainsi organisé que les succès des uns font les succès des autres.

La métropole nous lie les uns aux autres ; et l’instance qui nous réunit aujourd’hui est la garante de la bonne articulation entre nous tous. Pour la première fois, vous n’êtes plus, comme maires d’une des 59 communes, membres de droit du Conseil de la Métropole. Cette évolution institutionnelle pose évidemment la question de la place de chacun, maires, conseillers métropolitains, communes, métropole, arrondissements dans les politiques de la métropole.

Je ne refais pas l’histoire de la naissance et des évolutions institutionnelles de cette métropole que j’ai l’honneur de présider. Je suis un pragmatique et je suis déterminé à en tirer le meilleur pour notre territoire et pour ses habitants.

Un budget conséquent, des agents nombreux et engagés, une vision d’ensemble qui permet d’aborder différemment les défis de chacun.

Pour que la métropole soit pleinement à la hauteur de nos enjeux, il faut que, très vite, nous établissions des habitudes de travail en commun, des circuits de décision et des articulations efficaces. Je prends ici l’engagement qu’au-delà de nos divergences, je serai le garant du lien et de la bonne articulation entre vous et la métropole. Tous ici, nous avons été élus ou réélus en mars ou juillet. Il y a aujourd’hui une double légitimité qu’il est impératif de rappeler et de respecter celle des conseillers métropolitains élus au suffrage direct et celle des maires élus également au suffrage direct sur leur commune. Chacun a donc ses compétences, ses prérogatives. Le maire reste le contact privilégié des habitants, l’élu de la plus grande proximité. Et votre tâche est difficile parce que constamment vous êtes en première ligne. À longueur de baromètres, ce lien très fort des Français à leur maire n’est pas démenti. Mais depuis quelques années, et récemment surtout, vous faites aussi face à une forme de violence intolérable.

Le conseiller métropolitain, quant à lui, représente une circonscription électorale qui ne correspond pas toujours à un bassin de vie ou même à une CTM. Et dans ces conditions il y a un besoin de coopération dans l’intérêt de toutes et tous pour que les politiques publiques 2 portées soient cohérentes. Et il ne peut pas y avoir de politique métropolitaine efficace sur le territoire sans un travail rapproché avec chacune et chacun d’entre vous. Il ne peut pas y avoir de politique municipale réussie sans soutien de la Métropole. Nous avons devant nous de nombreux défis à relever, des enjeux communs à bâtir. Et c’est tout l’objet du nouveau Pacte de cohérence métropolitain que d’établir une méthode de coopération autour de nos grands enjeux prioritaires et qui nous convienne à tous.

Le précédent Pacte métropolitain a été évalué. Son bilan est mitigé.

Il a été long à mettre en place. Les contractualisations entre les communes et la métropole ont été diversement appréciées selon les communes. Aujourd’hui se pose la question des contenus de ce nouveau pacte, du rôle des conférences territoriales des maires, de leur périmètre également, et de voir comment créer le lien avec les conseillers métropolitains et leurs territoires. Vous l’aurez compris, je veux que nous soyons, ensemble, utiles pour les habitants des 59 communes et pour ce faire, nous aurons à assumer des priorités plutôt que de nous perdre dans une approche par trop gestionnaire et diluée dans une exhaustivité qui nous ferait perdre l’essentiel.

Dans les sujets qui nous sont essentiels, nous devons également parachever la construction de la métropole de Lyon, unique en France, et qui additionne les compétences de la communauté urbaine et du département. L’ensemble que nous devons finir de bâtir devra mieux prendre en compte les spécificités de chaque territoire tout en privilégiant l’efficacité de la réponse apportée par les collectivités aux citoyens. Pour ce faire, nous devrons passer d’une superposition d’actions menées en silos à une approche plus transversale dans le déploiement de nos politiques. À mes côtés, Hélène Geoffroy, Vice-Présidente à l’égalité des territoires a la charge d’animer cette conférence métropolitaine des maires et de faire le lien, pendant le mandat, avec chacune et chacun d’entre vous. Son expérience, en tant que Maire, mais également ancienne Conseillère générale du Rhône ou encore ancienne Ministre à la Politique de la Ville est un atout pour cette mission. Nous allons échanger aujourd’hui, je souhaite que nos échanges soient le plus productif possible, qu’ils soient libres. Les critiques sont également bienvenues, surtout si elles sont accompagnées de propositions.

Aujourd’hui, nous sommes sur des idées, des propositions. Tout est au débat. Rien n’est tranché. 3 Nous vous proposerons la mise en place de groupes de travail. Notre démarche est celle du dialogue permanent entre les communes et la métropole, dans le respect des prérogatives de chacun, dans l’intérêt des habitants.