Dons aux associations : les pauvres plus généreux
Lun 29 Juin - 16:55
Selon l'Injep, les ménages modestes fournissent un effort financier important
L’âge et le niveau des revenus jouent beaucoup sur le profil des donateurs aux associations : appartenir aux 25 % des ménages les plus aisés augmente de 22 points la probabilité d’être donateur par rapport aux 25 % des ménages les plus modestes. Du reste, les plus de 75 ans en déclarent 4 fois plus que les moins de 35 ans. Mais si la fiscalité du don encourage et rend visible la générosité des plus aisés, il demeure que les plus modestes donnent davantage en proportion de leurs revenus.
Les seniors et les ménages aisés déclarent davantage de dons aux associations que les foyers modestes, mais moins en proportion de leurs revenus. C’est ce que révèle le 35e numéro d’INJEP analyses & synthèses. Cette étude de l’INJEP sur les profils des donateurs aux associations exploite les données des « Enquêtes revenus fiscaux et sociaux » fondées sur un échantillon représentatif de 51 900 ménages de France métropolitaine. Elle montre que plus les ménages disposent de ressources élevées, plus ils sont nombreux à donner. Toutefois, l’auteure, Chantal Brutel, chargée d’études à l’INJEP, constate que l’effort financier des ménages les plus modestes est plus important : leurs dons déclarés représentent 1,3 % de leur niveau de vie moyen, contre 0,9 % pour les ménages les plus aisés.
S’il n’existe pas de sources exhaustives permettant de connaître le volume des dons, ceux déclarés par les ménages à l’administration fiscale représenteraient environ 75 % de l’ensemble des dons des particuliers aux côtés des dons en nature. Parmi les 25 % des Français les plus riches, plus du tiers sont donateurs. Cette proportion atteint 43 % au sein des 10 % les plus aisés. À l’opposé, seulement 4 % du quart des ménages les plus modestes déclarent leurs dons. Outre le niveau de vie, l’âge constitue un puissant déterminant puisque 7 % des ménages de moins de 35 ans déclarent des dons, soit quatre fois moins que les ménages de plus de 75 ans.
Mais si la part des donateurs et les sommes versées sont plus faibles chez les ménages les plus modestes, l’effort financier lui, c’est-à-dire la part de leur niveau de vie consacré aux dons, est plus important. Ce d’autant plus, note l’auteure, que les incitations fiscales par réductions d’impôts motivent et bénéficient davantage aux plus aisés qu’aux ménages les plus modestes, car non imposables.
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