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Gilles RomanAdmin- Date d'inscription : 04/05/2015
Comment agir ensemble dès maintenant pour l’Environnement ?
Les résultats de la consultation citoyenne “Comment agir ensemble dès maintenant pour l’Environnement?” ont été révélés le 4 juin 2020. Les principaux enseignements ont été mis en lumière dans le contexte de la crise du Covid-19, et de ses conséquences sur les enjeux environnementaux, sociaux et économiques.
Menée du 5 novembre 2019 au 15 février 2020, elle a réuni plus de 540 500 participants, 13 600 propositions et 2,3 millions de votes. Initiée par Make.org avec Kering, Monoprix, EDF, JCDecaux, EPSA, SopraSteria et Citeo, elle a été réalisée en partenariat avec l’Ademe, ainsi qu’avec 70 associations et startups, et plusieurs médias, dont Franceinfo, le Groupe Les Echos-Le Parisien et La Croix.
3 idées prioritaires
Trois grandes idées font consensus parmi les participants à la consultation :
- Limiter les emballages, notamment en plastique : c’est le sujet phare plébiscité par les citoyens. Un quart des propositions les plus soutenues portent sur la réduction du suremballage et la recherche de solutions alternatives comme la vente en vrac et le système de consignes. Pour réduire les déchets et consommer autrement, la lutte contre l'obsolescence programmée est également une solution préconisée.
>> Avec l’épidémie de Covid-19, le rapport à la consommation, et notamment à la durée de vie des produits a-t-il changé ? Pour une utilisation accrue des produits, notamment plastiques, à usage unique ou au contraire longue durée ?
- Favoriser les circuits courts, les produits locaux et de saison : un consensus fort se dégage pour aller vers une consommation raisonnée, de proximité et respectant la saisonnalité, mais aussi pour que les producteurs et distributeurs limitent les distances parcourues par les produits.
>> La fermeture des frontières et les pénuries (de masques et de tests, notamment), ont souligné notre dépendance au commerce international dans des secteurs jugés essentiels. Le sujet de la production locale et des circuits courts, notamment dans l'alimentation, est-il d’autant plus pertinent pour être plus résilient face aux crises ?
- Lutter contre le gaspillage énergétique : les citoyens plaident pour une diminution, voire une interdiction des éclairages nocturnes (bureaux, vitrines) et des publicités lumineuses. Ils s’accordent également sur la nécessité de développer des énergies renouvelables plus efficientes et de rénover les bâtiments avec une isolation plus performante.
>> La question de l'indépendance énergétique, soulevée pendant la crise, favorise-t-elle le recours aux énergies renouvelables, produites localement, et la lutte contre toutes les formes de gaspillage ?
Une controverse majeure
Un autre sujet, très discuté dans la consultation, divise fortement les participants : les transports. Les citoyens s’accordent sur le besoin de limiter les transports les plus polluants (notamment par le biais de taxes sur les paquebots, les avions ou les poids lourds), et sur le développement de moyens de transport plus écologiques pour les personnes et les marchandises, comme le vélo et le train. En revanche, dès qu’il s’agit de limiter la voiture individuelle, ou de favoriser la voiture électrique, les Français sont beaucoup plus divisés.
>> Avec la crainte de la promiscuité et du risque de contamination dans les transports en commun, les Français sont-ils plus enclins qu’auparavant à recourir à la voiture individuelle ?
Autres sujets de consensus et de controverses
Parmi les idées secondaires sur lesquelles les citoyens s’accordent, on notera :
- L’amélioration des filières de tri et de recyclage
- La végétalisation des villes et la reforestation des territoires
- L’évolution vers une agriculture responsable en aidant et soutenant les agriculteur
- L’augmentation la durée de vie des produits et la réparabilité
- L’amélioration des systèmes de récupération et d’utilisation de l’eau
- L’adaptation de la politique fiscale en fonction des pratiques environnementales des entreprises
- Le renforcement de l’éducation de la population dès l’enfance à l’écologie et aux pratiques responsables
Enfin, certaines propositions font polémique, voire suscitent un fort rejet, notamment lorsqu’il s’agit de : réduire la consommation de viande, contrôler la natalité, interdire la pratique de la chasse, ou encore développer le nucléaire
Prochaines étapes
À la rentrée fin septembre, Make.org et ses partenaires organiseront des ateliers réunissant les acteurs de la société civile référents sur le sujet (entreprises, associations, startups, institutions, médias…) pour transformer ces idées en plan d’actions concrètes, qui sera révélé au premier semestre 2021
Le rapport complet est en pièce jointe
A propos de Make.org
Make.org est une plateforme citoyenne leader de la Civic Tech européenne, dont la mission est d'engager les citoyens dans la transformation positive de la société.
Pour cela, Make.org a développé une solution digitale de consultation, capable de faire participer massivement les citoyens autour d’une question simple d’intérêt général, et d'en extraire les consensus populaires.
La méthodologie Make.org repose sur une modération fine des propositions recueillies et sur des algorithmes permettant de dégager une véritable émergence populaire, en préservant les consultations des phénomènes de trolling massif.
Enfin, comme l’exprime sa Charte éthique, Make.org est une plateforme démocratique, civique et européenne, neutre, indépendante, transparente et respectueuse des données personnelles.
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