Paris aussi doit améliorer la qualité de l'air
Mer 15 Mai - 19:08
Les pouvoirs publics franciliens fixent des priorités pour poursuivre l'amélioration de la qualité de l'air en Île-de-France
Le 15 mai 2019, sous la présidence de Michel Cadot, préfet de la région d'Île-de-France, de Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France et de Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président chargé de l'Ecologie et du Développement durable de la Région Île-de-France, les pouvoirs publics franciliens ont dressé le premier bilan des 159 actions de la feuille de route francilienne engagées pour la qualité de l'air depuis janvier 2018*. Pour poursuivre leur engagement, 3 domaines prioritaires ont été fixés pour compléter les actions de cette feuille de route.
Après un peu plus d'un an, le bilan montre que près de 87 % des actions sont déjà opérationnelles ou en cours de mises en œuvre. Une majorité des actions réalisées ou en cours de mises en œuvre concerne le développement de la pratique du vélo (49 actions), le soutien aux véhicules peu émissifs en polluants (28 actions) et l'amélioration des transports en commun.
Dans son bilan 2018 de la qualité de l'air, AIRPARIF confirme la tendance à la baisse observée depuis quelques années sur les émissions d'oxydes d'azote et de particules fines. Pourtant, à proximité du trafic, les niveaux en NO2 sont toujours en moyenne deux fois supérieurs à la valeur limite annuelle (40 µg/m3). En 2018, près d'un million de franciliens étaient potentiellement exposés au dépassement de ce seuil. La situation est similaire pour les particules fines (PM10). Environ 100 000 habitants restent exposés potentiellement à des concentrations supérieures à la valeur limite journalière (50 µg/m3).
Michel Cadot souligne : « Bien que nous sommes sur la bonne voie avec une tendance à la baisse des émissions d'oxyde d'azote et de particules fines, les actions de chacun en faveur de la qualité de l'air sont à poursuivre et à renforcer. Rappelons que la pollution atmosphérique a des conséquences sanitaires importantes en Île-de-France, évaluées à près de 10 000 morts prématurées par an. »
Pour Valérie Pécresse : « Depuis 2016, la Région Île-de-France et Ile-de-France Mobilités sont fortement engagés sur la qualité de l'air. Aide aux véhicules propres avec 2M d'euros au budget 2019 et une rallonge de 3M d'euros qui va être proposé au Budget supplémentaire d'ici la fin mai 2019, mise en place d'un fonds « air-bois », 1M d'euros pour améliorer la qualité de l'air dans le métro et les gares, lancement de la plus importante étude au monde de mesure des émissions de bus diesel en conditions réelles, prime pour encourager le covoiturage et un programme très ambitieux de renouvellement de la flotte bus qui sera intégralement propre en 2025 pour la zone dense et 2029 pour toute l'Ile-de-France. La mobilisation est totale sur ce sujet crucial pour la santé et la qualité de vie des Franciliens. »
3 domaines prioritaires pour améliorer la qualité de l'air
Trois domaines d'actions prioritaires ont été retenus par le préfet de région :
Le développement des mobilités plus vertueuses
Il s'agit d'encourager toutes les formes de mobilité les moins émettrices telles que le recours à des véhicules propres, le renforcement des transports en commun, la sécurisation nécessaire à l'usage du vélo ou encore l'incitation au covoiturage. Il s'agit également d'accompagner la mise en place d'une zone à faibles émissions (ZFE) au sein de l'A86, projet porté par la Métropole du Grand Paris.
La réduction des émissions de polluants liées au chauffage au bois individuel
Le chauffage au bois individuel est responsable de plus de 29 % des émissions des particules fines et de plus de 50 % des émissions de particules ultra-fines, les plus nocives, alors qu'il ne représente que 6 % de la chaleur régionale produite. Il s'agit d'inciter les franciliens soit à substituer ce mode de chauffage par un chauffage moins polluant, soit à remplacer leur équipement ancien par un équipement plus performant et de les sensibiliser à l'impact des feux de cheminée.
La prise en compte de la pollution dans l'urbanisation
Une réflexion est à mener sur l'aménagement de notre territoire et les constructions près des zones de trafic importants : le type d'usages implantés près des axes à fort trafic, les dispositions constructives des bâtiments qui y sont implantés et des règles d'aménagement visant à une réduction du trafic routier sont les thèmes qui seront portés par les collectivités.
A la demande du ministre d'État en charge de la transition écologique et solidaire et de la ministre des transports, l'ADEME Ile-de-France va accompagner les territoires s'engageant fortement en faveur de la qualité de l'air à hauteur de 3 millions d'euros via un Appel à Manifestation d'Intérêt. Cet AMI contribuera à la mise en œuvre des trois sujets d'intervention prioritaires identifiés par le Préfet de région. Contact : fdrqa.idf@ademe.fr
*Le 17 janvier 2018, l'État, la Région ainsi que les grandes collectivités de la zone sensible pour la qualité de l'air s'étaient engagés à agir ensemble davantage pour la reconquête de la qualité de l'air avec 159 actions constituant ainsi la feuille de route francilienne pour la qualité de l'air.
Les véhicules utilitaires lourds sont responsables de 27% des émissions de CO2 du transport routier et de près de 5% des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE (données 2016). Depuis 1990, les émissions des camions ont augmenté de 25%, principalement en raison d'une augmentation du trafic routier de marchandises.
Le Parlement approuve de nouvelles limites pour les émissions de CO2 des camions
- Un objectif de réduction de 30% des émissions de CO2 d’ici 2030 pour les nouveaux véhicules utilitaires lourds
- Environ 25% des émissions liées au transport routier dans l’UE sont issues des poids-lourds et des camions
La toute première législation de l’UE relative aux émissions de CO2 des camions a été adoptée jeudi, dans le but de freiner l’augmentation des émissions dues au transport routier.
La nouvelle législation, qui a fait l’objet d’un accord informel entre les députés et la présidence roumaine du Conseil en février, a été adoptée par 474 voix pour, 47 contre et 11 abstentions.
Elle prévoit un objectif contraignant de réduction de CO2 de 30% d’ici 2030 pour les nouveaux véhicules utilitaires lourds, tels que les poids-lourds et les camions, avec un objectif intermédiaire de 15% d’ici 2025.
Les constructeurs devront également s’assurer que les véhicules à faibles émissions ou à zéro émission représentent 2% de la part de marché des véhicules neufs d’ici 2025, afin de contrebalancer l'augmentation constante des émissions dues à la circulation routière, dont environ un quart est imputable aux véhicules utilitaires lourds.
La Commission européenne devra par ailleurs proposer en 2022 de nouveaux objectifs pour l’après-2030, conformément à l’accord de Paris.
Citation
Le rapporteur Bas Eickhout (Verts/ALE, NL) a déclaré: ‘‘Il s’agit d’un grand succès de voir l’UE agir pour la première fois sur les émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds. Le règlement aidera à réduire la pollution sur nos routes et à améliorer la qualité de l’air. L’avenir des camions plus propres dépendra de l’innovation. Cette législation devrait donc encourager les industriels à impulser le changement et les progrès technologiques.’’
Prochaines étapes
Le texte devra encore être formellement approuvé par le Conseil avant d’entrer en vigueur.
En savoir plus :
- Texte adopté (18.04.2019)
- Communiqué du Conseil suite à l’accord provisoire entre la présidence roumaine du Conseil et les députés
- Communiqué du PE suite au vote en commission (27.02.2019, en anglais)
- Fiche de procédure
- Service de recherche du PE - Note d’information (en anglais)
- Produits multimédias
Respirez ! Des solutions pour lutter contre la pollution de l'air
Lun 25 Mar - 14:06
La pollution de l'air fait 10 fois plus de victimes que les accidents de la route. Elle est responsable de 48 000 morts par an en France et d'un tiers des infarctus et des AVC dans le monde.
L'importance des enjeux mais aussi la gravité des compromissions (dont l'affaire Volkswagen n'est qu'une partie) en font le plus grand scandale sanitaire de ce début de siècle.
Et pourtant, des solutions existent dans le domaine de la technologie, du droit et de la politique.
Qu'est-ce qu'on attend ?
Engagé et constructif, cet essai documenté, au ton direct, clair et vivant, commence par faire le bilan de cette crise sanitaire pour dégager ensuite des solutions pragmatiques.
Pollution de l'air : les idées du Parlement Européen
Jeu 14 Mar - 18:47
L'actualité européenne en vidéos avec LYFtvNews :
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Les parties à l'accord de Paris sont invitées à communiquer, d'ici à 2020, leurs stratégies de développement à long terme à faible émission de GES pour le milieu du siècle. Dans la communication "Une planète propre pour tous" adoptée le 28 novembre 2018, la Commission a présenté sa vision stratégique à long terme d'une économie climatiquement neutre d'ici 2050, comprenant huit pistes possibles.
[/center]La communication présente des options permettant un débat approfondi sur la voie à suivre d'ici 2050. Ce débat devrait permettre à l'UE d'adopter et de soumettre une stratégie ambitieuse d'ici 2020, ainsi que de définir l'orientation de la future politique climatique et énergétique de l'UE.
Changement climatique: le projet du Parlement pour réduire les émissions de CO2 à long terme
- La stratégie visant un niveau net d’émissions nul d’ici 2050 implique d'accélérer la réduction des émissions d’ici 2030
- La transition est également une opportunité pour l’industrie, l’emploi et la croissance
- Au moins 35% des dépenses de recherche de l’UE devraient soutenir les objectifs climatiques
Les députés ont présenté leurs idées sur la stratégie européenne à long terme de réduction des émissions dans une résolution adoptée le jeudi 14 mars 2019.
Dans cette résolution non législative adoptée par 369 voix pour, 116 contre et 40 abstentions, les députés affirment que seuls deux des huit scénarios proposés par la Commission européenne dans sa communication de novembre permettraient d’atteindre un niveau net d’émissions de gaz à effet de serre nul d’ici 2050, conformément à l’engagement pris par l’UE dans le cadre de l’accord de Paris sur le changement climatique. Ils plaident pour que la Commission soutienne ces deux scénarios.
Le Parlement exprime également son soutien aux manifestations, notamment sous la forme de marches pour le climat et de grèves dans les écoles, qui sensibilisent à ces risques climatiques. Les députés demandent aux gouvernements nationaux, régionaux et locaux, ainsi qu'à l'UE, de prendre des mesures concrètes et rapides afin de ne pas dépasser la limite climatique de 1,5°C.
Les députés soulignent que pour atteindre le niveau net d'émissions nul en 2050 de la manière la plus efficace possible en termes de coûts, le niveau d'ambition de 2030 doit être relevé. L'UE doit donc envoyer un message clair précisant qu'elle est prête à revoir sa contribution à l'accord de Paris, affirment les députés.
Soutien aux régions les plus touchées par la décarbonation
Le Parlement exprime également son soutien aux manifestations, notamment sous la forme de marches pour le climat et de grèves dans les écoles, qui sensibilisent à ces risques climatiques. Les députés demandent aux gouvernements nationaux, régionaux et locaux, ainsi qu'à l'UE, de prendre des mesures concrètes et rapides afin de ne pas dépasser la limite climatique de 1,5°C.
Les députés soulignent que pour atteindre le niveau net d'émissions nul en 2050 de la manière la plus efficace possible en termes de coûts, le niveau d'ambition de 2030 doit être relevé. L'UE doit donc envoyer un message clair précisant qu'elle est prête à revoir sa contribution à l'accord de Paris, affirment les députés.
Soutien aux régions les plus touchées par la décarbonation
Si elle est bien gérée, avec le soutien approprié aux régions, aux secteurs et aux citoyens les plus vulnérables, la transition vers un niveau net d’émissions nul a le potentiel de créer quelque 2,1 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2050. Un fonds de transition équitable devrait être mis en place pour soutenir les régions les plus concernées par la décarbonation, telles que les régions où se situent des mines de charbon, précisent-ils.
La stratégie de l’UE devrait donner la priorité à la réduction des émissions directes et renforcer les puits et réservoirs naturels de carbone (tels que les forêts) par rapport aux technologies d’élimination du carbone, qui doivent encore être déployées à grande échelle et impliqueraient de plus grands risques pour les écosystèmes, la biodiversité et la sécurité alimentaire.
Investir dans l’économie circulaire et la bioéconomie
Les députés considèrent que la transition vers une économie neutre en carbone présente aussi de nombreuses opportunités. L’investissement dans l’innovation industrielle, notamment les technologies numériques et les technologies propres, est nécessaire pour favoriser la croissance, la compétitivité et la création d’emploi, notamment dans l’économie circulaire et la bioéconomie en forte croissance. Les députés soulignent également l’importance d’une politique énergétique et climatique prévisible, afin d’encourager l’investissement à long terme.
Enfin, les députés réitèrent la position du Parlement visant à allouer au moins 35% des dépenses de recherche (Horizon Europe) au soutien des objectifs climatiques
- Le texte adopté sera disponible ici (14.03.2019)
- Enregistrement vidéo du débat (13.03.2019)
- Produits multimédias - Extraits du débat
- Commission de l’environnement
- Ce que l'Europe fait pour moi - Protection de l’environnement
- Fiche de procédure
- Service de recherche du PE - Politiques européennes sur le climat et l’énergie à horizon 2020, 2030 et 2050 (en anglais)
- Actualités - Réduction des émissions de CO2: objectifs et actions de l'UE
- Le Parlement appelle l’UE à lutter contre la pollution pharmaceutique
- Le Parlement européen en session plénière du 13 au 16 mai
- Parlement européen : la semaine du 22 au 28 juin
- Le Parlement Européen révise la loi sur la qualité de l’air
- Accord sur la réforme de la PAC entre l'UE et le Parlement européen
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