Prostitution : l'interdiction attaquée par un lobby via une QPC (question prioritaire de constitutionnalité)
Jeu 15 Nov - 15:04
La loi du 13 avril 2016 concernant l'abolition de la prostitution est attaquée par le lobby pro-prostitution via une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) visant à supprimer la pénalisation des clients prostitueurs. Osez le Féminisme ! exige que le gouvernement défende cette loi, indispensable à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, prétendue grande cause nationale.
La loi de 2016 : une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
La loi aujourd’hui attaquée inverse la responsabilité pénale, d'une part par la suppression du délit de racolage qui pesait sur les personnes prostituées, d'autre part par la pénalisation des « clients » prostitueurs. Ce changement de paradigme permet de rappeler la réalité de la prostitution : c'est une violence sexuelle et les agresseurs, les « clients » prostitueurs et les proxénètes doivent être poursuivis et punis.
Autoriser l’achat d’une femme légitime l'ensemble des violences sexistes et sexuelles. Quel est le véritable message envoyé par une société qui interdit le viol, sauf dans le cas d’une transaction, où l’argent permet tout ? Nous défendons l’abolition de la prostitution pour que l’impunité ne soit plus la règle, pour que notre contrat social n’admette plus la traite humaine et le proxénétisme. L’égalité que nous recherchons est l’égalité entre les sexes, mais aussi la protection de la dignité humaine et le refus de toutes les discriminations. Tout au contraire, le système prostitueur exerce ses violences sur les personnes les plus vulnérabilisées : femmes, mineur.e.s, personnes en exil, personnes racisées. Ce sont bien nos valeurs et les droits des femmes qu’attaque cette QPC.
Abolir la pénalisation du client, une QPC au profit des proxénètes et agresseurs
Il s’est d’abord agi pour le lobby pro-prostitution de prétendre que l’abolition précarise les prostituées, au mépris de la parole des survivantes et ignorant les appels à une meilleure application de la loi (notamment quant aux moyens alloués aux parcours de sortie).
Mais il n’est désormais plus question pour eux d’assurer la sécurité des personnes prostituées, prime maintenant « à la liberté de commercer », sur laquelle se base leur QPC. Traduisons-les, il s’agit de : « la liberté des hommes d’acheter d’autres êtres humains pour du sexe». Leur intérêt clairement affiché : il est économique et d’un cynisme confinant à la cruauté. Cette QPC ne vise à abroger qu’une seule des dispositions de la loi de 2016 : la pénalisation du client. Le client est roi. Voilà le sens de leur requête. Si le Conseil constitutionnel devait aller dans le sens, nous encourons le risque d’une légalisation de la prostitution et ce faisant d’une remise en cause profonde des engagements de la France et de ses valeurs fondamentales.
Les femmes ne sont pas des marchandises à commercialiser. Nous ne voulons pas d’un monde où le viol tarifé est un marché.
La loi de 2016 : une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
La loi aujourd’hui attaquée inverse la responsabilité pénale, d'une part par la suppression du délit de racolage qui pesait sur les personnes prostituées, d'autre part par la pénalisation des « clients » prostitueurs. Ce changement de paradigme permet de rappeler la réalité de la prostitution : c'est une violence sexuelle et les agresseurs, les « clients » prostitueurs et les proxénètes doivent être poursuivis et punis.
Autoriser l’achat d’une femme légitime l'ensemble des violences sexistes et sexuelles. Quel est le véritable message envoyé par une société qui interdit le viol, sauf dans le cas d’une transaction, où l’argent permet tout ? Nous défendons l’abolition de la prostitution pour que l’impunité ne soit plus la règle, pour que notre contrat social n’admette plus la traite humaine et le proxénétisme. L’égalité que nous recherchons est l’égalité entre les sexes, mais aussi la protection de la dignité humaine et le refus de toutes les discriminations. Tout au contraire, le système prostitueur exerce ses violences sur les personnes les plus vulnérabilisées : femmes, mineur.e.s, personnes en exil, personnes racisées. Ce sont bien nos valeurs et les droits des femmes qu’attaque cette QPC.
Abolir la pénalisation du client, une QPC au profit des proxénètes et agresseurs
Il s’est d’abord agi pour le lobby pro-prostitution de prétendre que l’abolition précarise les prostituées, au mépris de la parole des survivantes et ignorant les appels à une meilleure application de la loi (notamment quant aux moyens alloués aux parcours de sortie).
Mais il n’est désormais plus question pour eux d’assurer la sécurité des personnes prostituées, prime maintenant « à la liberté de commercer », sur laquelle se base leur QPC. Traduisons-les, il s’agit de : « la liberté des hommes d’acheter d’autres êtres humains pour du sexe». Leur intérêt clairement affiché : il est économique et d’un cynisme confinant à la cruauté. Cette QPC ne vise à abroger qu’une seule des dispositions de la loi de 2016 : la pénalisation du client. Le client est roi. Voilà le sens de leur requête. Si le Conseil constitutionnel devait aller dans le sens, nous encourons le risque d’une légalisation de la prostitution et ce faisant d’une remise en cause profonde des engagements de la France et de ses valeurs fondamentales.
Les femmes ne sont pas des marchandises à commercialiser. Nous ne voulons pas d’un monde où le viol tarifé est un marché.
Nous exigeons que l’Etat français fasse appliquer la loi de 2016 sur tout le territoire, en y allouant les moyens nécessaires.
Nous exigeons également que le gouvernement d’Edouard Philippe défende devant le Conseil Constitutionnel, et via une politique interministérielle, cette loi essentielle à la lutte contre toutes les violences.
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