Livre : Pourquoi se référer au passé ? (Ed. de l'Atelier)
Jeu 18 Jan - 23:16
Le passé est quelque chose de mouvant, quelque chose qui nous travaille. Construction de mythes, évocation d’un âge d’or, propagande, désinformation…
Quand le passé est convoqué, c’est souvent pour légitimer, figer et déformer des moments d’histoire, à des fins souvent politiques ou idéologiques.
Claudia Moatti et Michèle Riot-Sarcey ont mené, avec un collectif d’historiens, un travail de longue haleine pour repenser notre relation au passé, et la façon dont il surgit dans le présent. Car le passé n’est pas figé, il n’est pas fini. Dynamique, inachevé, il subsiste dans la mémoire collective et agit comme moteur d’action.
« La dimension politique, l’interrogation sur ce qui fait le mouvement même de l’histoire dans l’événement, constitue le cœur de notre travail. »
Chaque chapitre de ce livre analyse un moment historique où le passé est intervenu dans le présent comme « référence » : l’un s’intéresse ainsi au cas des destructions d’églises pendant la Commune, un autre à la Grande Famine en Irlande entre 1845 et 1851, un troisième au coup d’État en Argentine du 6 septembre 1930, un autre encore se penche sur la notion de peuple en Italie au milieu du xive siècle, ou sur la notion de martyr dans la Tunisie contemporaine… Cette notion de référence a pour ambition de restituer à la connaissance du passé tout son potentiel critique, afin d’avancer dans l’intelligence de l’histoire, qu’il s’agisse d’y trouver des références nécessaires à l’action ou d’échapper au tragique re-jeu du passé.
Claudia Moatti
Michèle Riot-Sarcey
368 p. – 25 €
DISPONIBLE EN LIBRAIRIE LE 18 JANVIER 2018
Un ouvrage qui s’inscrit dans la lignée du Mythe national de Suzanne Citron en invitant à faire de l’histoire à l’échelle mondiale. Une réflexion d’ampleur sur le rapport entre passé et présent, et sur ce que c’est que de faire de l’histoire.
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