Transport : vers une mobilité collaborative, durable, sociale...
Ven 27 Oct - 15:32
Avec l’évolution des outils numériques, la mise en relation et le partage de savoir, de biens ou de services à la mobilité, ont été grandement facilités. Du covoiturage à l’accompagnement d’enfants en train, en passant par la co-moto et l’auto-stop organisé, les initiatives foisonnent. Autant de sujets qui sont actuellement évoqués à l’occasion des Assises de la Mobilité. France Nature Environnement, aux côtés de Mobivia Groupe et de la Fondation PSA, s’est intéressée à cette dynamique. Etat des lieux des nouveaux modes et services de mobilité, de la diversité d’initiatives et des enjeux soulevés.
« Moins, mieux et autrement » : vers un nouveau modèle de mobilité
Depuis une dizaine d’années, l’organisation des déplacements évolue : d’une logique d’usage des modes de transports, nous sommes passés à une logique de mobilité, de combinaison des différents modes pour réaliser un déplacement. Cette mutation a été rendue possible grâce au développement d’outils numériques performants, qui facilitent la mise en relation entre usagers et opérateurs, qu’ils soient des professionnels publics, privés ou des particuliers. De nouveaux acteurs de la mobilité émergent, modifiant les frontières entre transports publics et privés, entre modes individuels et collectifs. S’il est difficile de s’y retrouver, tant les offres sont nombreuses et diverses, la compréhension du paysage de la mobilité collaborative et partagée est pourtant indispensable afin de choisir le meilleur système à utiliser ou encourager.
Une diversité d’initiatives pour répondre aux enjeux de la mobilité
Les nouveaux modes et services de mobilité qui fleurissent peuvent être classés en 3 catégories :
- Le partage de savoir vise à transmettre ses connaissances au plus grand nombre pour faciliter l’accès à la mobilité. On y retrouve par exemple la formation à l’utilisation (vélos écoles) et à l’entretien d’un véhicule (garage solidaire), mais aussi l’échange d’itinéraires et d’informations sur le trafic (applications GPS telles que Waze…) ou du partage d’informations sur le niveau d’équipement d’un lieu (I Wheel Share, Jaccede pour les personnes à mobilité réduite, Geovelo pour les cyclistes).
- Le partage de biens regroupe notamment les offres d’autopartage professionnel public (Autolib, réseau Citiz), entre particuliers (OuiCar, Drivy) ou en entreprise (« La Voiture Postale », « VULe partagés »), qui peuvent être accessibles directement sur site internet propre ou intégrés à une plateforme multi-services (Free2Move). D’autres biens sont susceptibles d’être partagés, à l’instar des vélos, des bateaux (Click&Boat, Aventure Pluriel), des camions (RentACar, Carrefour…), ou encore des parkings (Zenpark, Prendsmaplace).
- Le partage ou l’offre de services comprend le covoiturage de courte et moyenne distance (Heetch par exemple, pour les trajets banlieue-centre-ville en soirée), de longue distance (Blablacar, IDvroom), l’auto-stop organisé (Rézo Pouce, Covoit’Ici) et la co-moto (Mapool, Comoturage), entre-autres. On y retrouve également des services très divers tels que l’accompagnement de scolaires à pied (carapattes) ou à vélo (caracycles), les services de livraison (Deliveroo pour les repas, Cocolis pour les objets), ou de déménagement (jemoove).
Des initiatives à soutenir et développer dans les territoires
Le champ de la mobilité collaborative et partagée est vaste, et continuellement en expansion. Il se nourrit de la volonté des citoyens de faire des économies, de retrouver du lien social, de changer leurs habitudes avec la prise de conscience des impacts environnementaux et sociétaux de notre modèle de mobilité (en particulier la pollution de l’air générée par les véhicules motorisés).
Pour Jean Thévenon, pilote du réseau Transports et Mobilités Durables à France Nature Environnement, « en conciliant besoins quotidiens en mobilité des Français, niveaux satisfaisants de qualité de l’air, lien social et dynamique économique sur le territoire, la mobilité collaborative constitue un outil intéressant pour « durabiliser » la mobilité, en permettant de nous déplacer moins, mieux et autrement. Le soutien des collectivités est essentiel pour assurer la pérennité de ces nouveaux modes et services de mobilité, qui peuvent compléter l’offre de service public, en particulier dans les territoires périurbains et ruraux. Car, après tout, la mobilité de demain est une mobilité qui se construit avec, par et pour l’usager. »
- Transport et mobilité : Montreuil met le paquet pour le vélo !
- Régionales2021: des entreprises interpellent les candidats sur la Mobilité Active et Durable
- La mobilité durable : un défi environnemental d'aujourd'hui et pour demain
- Des cochons de l'Espagne vers l'Italie : plus de 36 heures pour un douloureux transport.
- Mobilité ferroviaire : Lyon soutient résolument la reprise d'une liaison vers Bordeaux
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum