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La Maison Ravier présente une exposition d’estampes japonaises : « Cent pièces de nô » du maître Tsukioka Kôgyo Empty La Maison Ravier présente une exposition d’estampes japonaises : « Cent pièces de nô » du maître Tsukioka Kôgyo

Ven 26 Juin - 12:08
La Maison Ravier, musée du peintre François-Auguste Ravier, située à Morestel (38), propose à ses visiteurs une nouvelle exposition originale, du 28 juin au 25 octobre 2015, présentant les estampes japonaises de la série « Cent pièces de nô » de Tsukioka Kôgyo. Ces estampes sont issues de la collection personnelle de Paul Claudel, illustre poète et dramaturge, membre de l’Académie française et ambassadeur de France au Japon dans les années 1920.
La Maison Ravier présente une exposition d’estampes japonaises : « Cent pièces de nô » du maître Tsukioka Kôgyo Hagoro10
La Maison Ravier, musée du peintre François-Auguste Ravier, située à Morestel (38), propose à ses visiteurs une nouvelle exposition originale, du 28 juin au 25 octobre 2015, présentant les estampes japonaises de la série « Cent pièces de nô » de Tsukioka Kôgyo. Ces estampes sont issues de la collection personnelle de Paul Claudel, illustre poète et dramaturge, membre de l’Académie française et ambassadeur de France au Japon dans les années 1920.
Tsukioka Kôgyo, maitre moderne de l’estampe
L’artiste japonais Tsukioka Kôgyo (1869-1927) commence son apprentissage de l’estampe dès l’âge de 15 ans, aux côtés de Tsukioka Yoshitoshi, puis d’Ogata Gekkô, deux artistes reconnus dans cet art. Ces rencontres lui permettent de perfectionner puis d’en maîtriser la technique.
Ses œuvres sont principalement tournées vers l’art traditionnel comme le théâtre nô, art de la récitation, du chant, de la danse et du mime. Tsukioka Kôgyo en est d’ailleurs le
représentant le plus connu. Il réalise plus de 550 estampes, qui rendent compte des représentations de nô en s’attardant en particulier sur les costumes et les attitudes des acteurs. Influencé par les aquarelles occidentales et la photographie, il s’intéresse au mouvement et à l’aspect tridimensionnel des représentations. Ces estampes sont largement distribuées, certaines reproduites dans des magazines, des livres et en affiches.

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Le théâtre et les masques nô à l’honneur
Tsukioka Kôgyo a créé trois grandes séries d’estampes sur le théâtre nô : Nôgaku zue (Images du théâtre nô), Nôgaku hyakuban (Cent pièces de nô) et Nôga taikan (Grande collection d’images de nô).
L’exposition présentera 78 chefs-d’œuvre de la série Nôgaku Hyakuban, de 120 estampes qui montrent les rôles principaux de cent pièces de théâtre, certaines illustrées par deux ou trois estampes. Publiées de 1922 à 1926, elles sont toutes au format vertical. Modèles de maîtrise et de raffinement artistiques, ces estampes d’une rare élégance constituent une documentation historique sur les costumes et les représentations théâtrales de nô.
Le visiteur pourra également découvrir une sélection d’authentiques masques et des costumes de nô.
Le théâtre nô
Le théâtre nô est l’un des styles traditionnels du théâtre japonais, datant du XIVe siècle. Le nô, « drame lyrique », comporte généralement deux actes avec des parties dialoguées, chantées ou dansées, toutes rigoureusement codifiées.
Pour chaque pièce, la structure est semblable, mettant en scène deux personnages principaux : un bonze (prêtre ou moine bouddhiste) itinérant, le waki, rencontre un personnage, le shite, qui se révèle être l’âme d’un mort ou d’une divinité. Ce dernier arbore des costumes somptueux et des masques spécifiques pour incarner son personnage. Dans la deuxième partie, le shite se montre sous son vrai visage et danse sa tragédie. Grâce au bonze qui lui a permis de s’extérioriser, il atteint la quiétude.
Le théâtre nô n’est pas le récit d’une histoire surnaturelle, ni l’enseignement d’une quelconque morale, il recherche l’expression de la beauté absolue.
Les masques nô
De dimensions assez réduites, le masque est fabriqué à partir d'une seule pièce de bois, généralement du cyprès (hinoki). Par l'inclinaison et les mouvements de son cou, l'acteur confère aux traits raffinés de l'objet, une vie et une expressivité particulière. Le masque, objet sacré, n’est porté que lors des représentations.
Si certains masques sont réservés à des rôles précis, la plupart des 138 masques utilisés sont interchangeables et chaque catégorie propose des variantes. Le masque est complété d’une perruque dont la couleur renseigne sur la nature du personnage.
*Okina,!vieillard souriant, est le seul masque à être articulé (le menton est mobile).
*O-beshimi, les démons,!sont représentés avec des yeux exorbités et des lèvres pincées.
*Ko-omote, les jeunes femmes,!ont un visage blanc. Il existe des variantes pour les femmes mûres (air mélancolique) ou les femmes âgées (traits creusés).
*Hannya, les femmes démentes, jalouses, les spectres, ont des yeux et des dents couleur or et portent des cornes.
Les divinités peuvent avoir un sourire terrifiant, un visage paisible ou une gueule ouverte d'animal mythique.


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