Coopération décentralisée : le Grand Lyon s'engage pour le Mali
Mar 19 Mar - 19:36
Hubert Julien-Laferrière, vice-président du Grand Lyon chargé de la coopération décentralisée, est intervenu le 19 mars à l'occasion de la rencontre organisée à la Région Rhône-Alpes sur le thème : « Les collectivités territoriales pour la paix et le développement au Mali »
Une centaine de villes françaises, jumelées avec des villes du Mali, ont participé à cetteréunion sur le développement du pays, en présence du ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, et de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.
Alors même que le conflit au Mali se poursuit, la France a décidé, en février dernier, de relancer l'aide publique au développement, avec une enveloppe de 150 millions d'euros. Après plusieurs mois de suspension de son aide au Mali, la France a décidé de reprendre sa coopération. Plusieurs domaines sont concernés par cette reprise de l'aide publique, dont le développement. De nombreuses collectivités locales françaises mènent des actions concrètes de coopération au Mali. L'enjeu de cette journée était donc de les réunir à Lyon pour qu'elles partagent leur expérience et envisagent leur contribution à la reconstruction du pays.
Le Grand Lyon et Bamako, 15 ans de coopération
Le Grand Lyon, engagé dans un partenariat de coopération avec la capitale du Mali depuis 1999, intervient principalement dans les domaines des services urbains permettant l'accompagnement des pouvoirs locaux et services techniques dans l'exercice de leur nouvelle compétence. Le District de Bamako, composé de 6 communes, est une structure intercommunale, dont les compétences ont été renforcées avec la mise en œuvre de la décentralisation en 1998. Cette nouvelle donne institutionnelle a influencé la coopération du Grand Lyon qui s'est fixé comme priorité le soutien aux politiques locales dans le domaine de l'assainissement, de la propreté urbaine et de l'administration générale. Combinant des actions d'échanges de savoir-faire et d'aide à l'équipement, il s'est appliqué à développer la maîtrise d'ouvrage locale pour permettre aux services publics du District d'assurer dans de bonnes conditions l'exercice de leur mission.
► Focus sur le projet « Bamako 2030 » : accompagner le développement urbain
Plus récemment, face à l'immense défi de la croissance urbaine de Bamako, le Grand Lyon, avec l'appui de l'agence d'urbanisme de Lyon, s'est engagé à apporter un soutien au district de Bamako pour y créer une agence d'urbanisme. La Ville de Bamako, à l'instar de beaucoup de capitales africaines, est soumise à une très forte croissance urbaine. Passant de 100 000 habitants au lendemain des indépendances en 1960, à plus de 2 millions d'habitants en 2010, la capitale du Mali connaît un taux de croissance urbaine important, avec des prévisions à 6 millions en 2030, et à plus de 10 millions d'habitants en 2050 si la croissance démographique se maintient à ce rythme là. Planifier, organiser et anticiper ces évolutions devient alors un enjeu majeur pour l'ensemble des acteurs concernés par le développement urbain de Bamako. Avec la montée en compétence des autorités locales, le district de Bamako est appelé à jouer un rôle majeur pour guider et orienter la réflexion et les choix sur le développement urbain de son territoire.
Dans le cadre du programme PADUB (Projet d'assainissement et de développement urbain), l'Agence Française de Développement a décidé d'accompagner le District pour la création d'une agence d'urbanisme à Bamako capable d'apporter de la connaissance et de proposer les futures orientations urbaines de ce territoire. La coopération du Grand Lyon à travers l'expertise de son agence d'urbanisme, apporte son assistance technique pour la création de cette agence d'urbanisme de l'agglomération de Bamako.
►Lutter contre l'insalubrité et favoriser l'accès à l'eau potable
Par ailleurs, entre 2003-2009, la Ville de Lyon, en collaboration avec la Ville de Genève à travers l'association Villes Unies contre la Pauvreté, s'est investi sur un programme de coopération visant à réduire la mortalité liée au paludisme en luttant contre l'insalubrité publique à Bamako.
Trois opérations pilotes ont été réalisées dans plusieurs quartiers de Bamako. En agissant en même temps sur l'insalubrité urbaine et la santé publique, ce projet visait d'une part, à réduire les zones de prolifération des moustiques et, d'autre part, à développer la prévention contre le paludisme.
Ce programme a ainsi permis :
- Le raccordement de 20 000 habitants des quartiers Sogoninko (Co VI) ; Mali (Co V) et Hamdallaye (Co III) à un réseau d'assainissement, supprimant ainsi le ruissellement des eaux usées en pleine rue.
- L'obtention de 1 000 000 € de financement additionnel sur les fonds « Pays Pauvres Très Endettés" pour le pavage des rues assainies et pour la construction de bacs à ordures ménagères.
- La création d'une taxe d'entretien par la mairie de la commune VI permettant au Comité de salubrité du quartier de procéder à un entretien régulier du réseau d'assainissement.
- La création d'un laboratoire permettant d'améliorer le diagnostic du paludisme, accompagné d'actions de formation et de sensibilisation et la fourniture de moustiquaires imprégnées.
- La construction, en partenariat avec l'AFD, d'une maternité au centre de Référence de la commune VI de Bamako.
Par ailleurs, avec l'aide du fonds de solidarité Eau du Grand Lyon, un programme de réalisation de 6 forages de puits a été lancé en 2012 permettant aux populations vivant dans les quartiers périphériques de la ville d'avoir accès à de l'eau potable.
Le Grand Lyon a également renforcé le service de la propreté urbaine par la mise à disposition de 6 camions bennes et l'organisation de 2 formations pour les chauffeurs mécaniciens.
Une centaine de villes françaises, jumelées avec des villes du Mali, ont participé à cetteréunion sur le développement du pays, en présence du ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, et de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères.
Alors même que le conflit au Mali se poursuit, la France a décidé, en février dernier, de relancer l'aide publique au développement, avec une enveloppe de 150 millions d'euros. Après plusieurs mois de suspension de son aide au Mali, la France a décidé de reprendre sa coopération. Plusieurs domaines sont concernés par cette reprise de l'aide publique, dont le développement. De nombreuses collectivités locales françaises mènent des actions concrètes de coopération au Mali. L'enjeu de cette journée était donc de les réunir à Lyon pour qu'elles partagent leur expérience et envisagent leur contribution à la reconstruction du pays.
Le Grand Lyon et Bamako, 15 ans de coopération
Le Grand Lyon, engagé dans un partenariat de coopération avec la capitale du Mali depuis 1999, intervient principalement dans les domaines des services urbains permettant l'accompagnement des pouvoirs locaux et services techniques dans l'exercice de leur nouvelle compétence. Le District de Bamako, composé de 6 communes, est une structure intercommunale, dont les compétences ont été renforcées avec la mise en œuvre de la décentralisation en 1998. Cette nouvelle donne institutionnelle a influencé la coopération du Grand Lyon qui s'est fixé comme priorité le soutien aux politiques locales dans le domaine de l'assainissement, de la propreté urbaine et de l'administration générale. Combinant des actions d'échanges de savoir-faire et d'aide à l'équipement, il s'est appliqué à développer la maîtrise d'ouvrage locale pour permettre aux services publics du District d'assurer dans de bonnes conditions l'exercice de leur mission.
► Focus sur le projet « Bamako 2030 » : accompagner le développement urbain
Plus récemment, face à l'immense défi de la croissance urbaine de Bamako, le Grand Lyon, avec l'appui de l'agence d'urbanisme de Lyon, s'est engagé à apporter un soutien au district de Bamako pour y créer une agence d'urbanisme. La Ville de Bamako, à l'instar de beaucoup de capitales africaines, est soumise à une très forte croissance urbaine. Passant de 100 000 habitants au lendemain des indépendances en 1960, à plus de 2 millions d'habitants en 2010, la capitale du Mali connaît un taux de croissance urbaine important, avec des prévisions à 6 millions en 2030, et à plus de 10 millions d'habitants en 2050 si la croissance démographique se maintient à ce rythme là. Planifier, organiser et anticiper ces évolutions devient alors un enjeu majeur pour l'ensemble des acteurs concernés par le développement urbain de Bamako. Avec la montée en compétence des autorités locales, le district de Bamako est appelé à jouer un rôle majeur pour guider et orienter la réflexion et les choix sur le développement urbain de son territoire.
Dans le cadre du programme PADUB (Projet d'assainissement et de développement urbain), l'Agence Française de Développement a décidé d'accompagner le District pour la création d'une agence d'urbanisme à Bamako capable d'apporter de la connaissance et de proposer les futures orientations urbaines de ce territoire. La coopération du Grand Lyon à travers l'expertise de son agence d'urbanisme, apporte son assistance technique pour la création de cette agence d'urbanisme de l'agglomération de Bamako.
►Lutter contre l'insalubrité et favoriser l'accès à l'eau potable
Par ailleurs, entre 2003-2009, la Ville de Lyon, en collaboration avec la Ville de Genève à travers l'association Villes Unies contre la Pauvreté, s'est investi sur un programme de coopération visant à réduire la mortalité liée au paludisme en luttant contre l'insalubrité publique à Bamako.
Trois opérations pilotes ont été réalisées dans plusieurs quartiers de Bamako. En agissant en même temps sur l'insalubrité urbaine et la santé publique, ce projet visait d'une part, à réduire les zones de prolifération des moustiques et, d'autre part, à développer la prévention contre le paludisme.
Ce programme a ainsi permis :
- Le raccordement de 20 000 habitants des quartiers Sogoninko (Co VI) ; Mali (Co V) et Hamdallaye (Co III) à un réseau d'assainissement, supprimant ainsi le ruissellement des eaux usées en pleine rue.
- L'obtention de 1 000 000 € de financement additionnel sur les fonds « Pays Pauvres Très Endettés" pour le pavage des rues assainies et pour la construction de bacs à ordures ménagères.
- La création d'une taxe d'entretien par la mairie de la commune VI permettant au Comité de salubrité du quartier de procéder à un entretien régulier du réseau d'assainissement.
- La création d'un laboratoire permettant d'améliorer le diagnostic du paludisme, accompagné d'actions de formation et de sensibilisation et la fourniture de moustiquaires imprégnées.
- La construction, en partenariat avec l'AFD, d'une maternité au centre de Référence de la commune VI de Bamako.
Par ailleurs, avec l'aide du fonds de solidarité Eau du Grand Lyon, un programme de réalisation de 6 forages de puits a été lancé en 2012 permettant aux populations vivant dans les quartiers périphériques de la ville d'avoir accès à de l'eau potable.
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