Euthanasie des éléphantes du Parc : la mise au point de la Ville de Lyon

La tuberculose est une maladie grave et infectieuse, à transmission croisée entre l’homme et l’animal. Il s’agit d’une maladie ré-émergente, une des 3 maladies les plus importantes pour l’OMS avec le SIDA et la Malaria.
· En 1999, le cirque Pinder a confié au zoo de la Ville de Lyon deux de ses éléphantes de cirque, Népal et Baby (âgées de 42 ans aujourd’hui). Ces deux éléphantes ont rejoint l’éléphante Java et ont, au même titre que tous les animaux du zoo, fait l’objet des soins et de l’attention de l’équipe de vétérinaires qualifiés du zoo.

· Le 17 août 2010, les 2 éléphantes Népal et Baby ont été suspectées d’infection au bacille de la tuberculose. Sitôt connus ces premiers résultats, un dispositif de prévention a été mis en place pour protéger les soigneurs (suppression de tout contact direct, port de masque…) et un avis demandé à la direction départementale de protection des populations (DDPP).

· Le 4 janvier 2011, les services vétérinaires de la DDPP ont demandé de soustraire les 3 éléphantes à la présentation du public et de maintenir les mesures de protection des soigneurs. Le jour même, un périmètre de sécurité a été mis en place autour de l’enclos et une information communiquée au public.

Les animaux n’étaient plus en mesure d’être exposés au public, la Ville de Lyon a résilié la convention de prêt et demandé à M. Gilbert Edelstein de reprendre possession de ses éléphantes. Ce qu’il s’est abstenu de mettre en œuvre.

· Le 14 août dernier, le décès de Java, la doyenne des éléphantes de l’enclos, a donné lieu à une autopsie par le laboratoire national de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). Les résultats d’analyse qui ont été transmis à la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) ont mis en évidence une infection tuberculeuse de cet animal.

· Le 11 décembre 2012, un arrêté de la préfecture enjoint la Ville de Lyon à procéder à l’euthanasie des 2 éléphantes dans un délai de 30 jours, au motif, notamment, de l’absence de traitement curatif adapté. Extrait de l’arrêté préfectoral : « Considérant les risques graves que l’infection dépistée chez cet animal fait peser sur la santé des personnes évoluant dans l’environnement proche des animaux (…) »

· Dès le 12 décembre 2012, la Ville a informé la société Promogil (cirque Pinder) de la réception de cet arrêté préfectoral et de l’obligation pour elle, en tant que détentrice des animaux, d’exécuter cette injonction dans les plus brefs délais.

· La date du 17 décembre pour procéder à l’euthanasie des éléphants s’est imposée au regard de l’importance de la mise en place d’un dispositif requérant la présence de nombreux intervenants dont des vétérinaires étrangers.

· Le 17 décembre, à 1 H 30 du matin, le Préfet a suspendu temporairement l’obligation de procéder à l’euthanasie. La Ville de Lyon en a pris acte. Un recours contre l’arrêté préfectoral du 11 décembre a été déposé par le propriétaire auprès du tribunal administratif. La Ville de Lyon attend donc la décision du tribunal administratif qui doit examiner ce dossier ce jeudi 20 décembre.