Mise à Jour : Dans sa réponse par courrier du 23 juillet 2012, Arnaud Montebourg a indiqué qu'il demandait au commissaire chargé à Lyon du "Redressement Productif", Alexandre Moulin, "de se saisir de la situation de Renault Trucks"
Monsieur Arnaud MONTEBOURG
Ministre du Redressement productif
Ministère du Redressement productif
139, rue de Bercy
75572 Paris Cedex 12
Ministre du Redressement productif
Ministère du Redressement productif
139, rue de Bercy
75572 Paris Cedex 12
Monsieur le Ministre,
Dans un courrier du 25 mai dernier, les syndicats CGT et UGICT CGT de l’entreprise Renault Trucks Vénissieux m’ont alertée suite à la décision du groupe Volvo France de délocaliser une partie de sa production vers l’étranger.
La filière Volvo Business Services (VBS) est particulièrement concernée par cette situation. En effet, dès 2011, un projet de transfert mondial de 150 postes a été lancé par VBS à destination de l’Inde et de la Pologne.
En 2012, un nouveau projet global impactant 160 postes sur l’ensemble des sites a été mis en place afin de réaliser une économie d’échelle d’environ 4,4M d’euros sur les activités finances et ressources humaines.
Cette politique de délocalisation menée par Volvo aura, à n’en pas douter, de lourdes conséquences : perte d’emplois et de compétences dans de nombreux secteurs d’activités aussi bien industriels (fabrication, études moteurs et cabines, usinage moteurs, emboutissage) que tertiaires (comptabilité, formation, ressources humaines, informatique). Sur le seul site vénissian, se sont près de 80 postes qui sont ainsi menacés.
Les salariés sont inquiets pour leurs emplois, leur avenir, et la destruction de leur savoir-faire. Aucun dialogue social n’est possible avec la direction et les syndicats ne sont plus que les spectateurs des décisions prises par cette dernière. De plus, la fermeture du secteur fabrication des moteurs (rampes, fabrication et usinage) témoigne de la volonté délibérée du groupe d’éliminer, à terme, tout emploi de fabrication à Vénissieux.
…/…
Aujourd’hui, tout porte à croire que le démantèlement de Volvo Business Service n’est qu’un laboratoire d’essais et que cette politique sera étendue à d’autres secteurs d’activités.
Depuis plus de 30 ans, nous assistons à une véritable saignée de l’industrie française. Un million d’emplois ont été perdus ces quinzaine dernières années. Nos savoir-faire, nos outils de production ont été saccagés, pillés.
Face à cet enjeu industriel majeur, l’Etat doit intervenir auprès du groupe Volvo afin qu’il revienne sur ces mesures et qu’une véritable concertation soit organisée en présence de tous les acteurs concernés.
Tout doit être mis en œuvre pour maintenir à Vénissieux et sur le territoire national, l’atelier de fabrication des moteurs. Une réindustrialisation du site est possible en utilisant la capacité de la fonderie de Vénissieux et de l’usinage dans la région pour fabriquer les moteurs du groupe Volvo.
De même, une réflexion doit être engagée nationalement sur la place de la filière poids lourds et mécanique dans l’économie française, un secteur laissé à l’abandon depuis de nombreuses années. Une relocalisation de cette activité ne peut être que bénéfique pour notre pays.
Tout doit être fait pour redonner à la France une politique industrielle d’ambition.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Michèle PICARD
Maire de Vénissieux
Hôtel de Ville
5 avenue Marcel-Houël - 69200 VENISSIEUX
Tel : 04.72.21.45.20
Fax : 04.72.2145.15
Dans un courrier du 25 mai dernier, les syndicats CGT et UGICT CGT de l’entreprise Renault Trucks Vénissieux m’ont alertée suite à la décision du groupe Volvo France de délocaliser une partie de sa production vers l’étranger.
La filière Volvo Business Services (VBS) est particulièrement concernée par cette situation. En effet, dès 2011, un projet de transfert mondial de 150 postes a été lancé par VBS à destination de l’Inde et de la Pologne.
En 2012, un nouveau projet global impactant 160 postes sur l’ensemble des sites a été mis en place afin de réaliser une économie d’échelle d’environ 4,4M d’euros sur les activités finances et ressources humaines.
Cette politique de délocalisation menée par Volvo aura, à n’en pas douter, de lourdes conséquences : perte d’emplois et de compétences dans de nombreux secteurs d’activités aussi bien industriels (fabrication, études moteurs et cabines, usinage moteurs, emboutissage) que tertiaires (comptabilité, formation, ressources humaines, informatique). Sur le seul site vénissian, se sont près de 80 postes qui sont ainsi menacés.
Les salariés sont inquiets pour leurs emplois, leur avenir, et la destruction de leur savoir-faire. Aucun dialogue social n’est possible avec la direction et les syndicats ne sont plus que les spectateurs des décisions prises par cette dernière. De plus, la fermeture du secteur fabrication des moteurs (rampes, fabrication et usinage) témoigne de la volonté délibérée du groupe d’éliminer, à terme, tout emploi de fabrication à Vénissieux.
…/…
Aujourd’hui, tout porte à croire que le démantèlement de Volvo Business Service n’est qu’un laboratoire d’essais et que cette politique sera étendue à d’autres secteurs d’activités.
Depuis plus de 30 ans, nous assistons à une véritable saignée de l’industrie française. Un million d’emplois ont été perdus ces quinzaine dernières années. Nos savoir-faire, nos outils de production ont été saccagés, pillés.
Face à cet enjeu industriel majeur, l’Etat doit intervenir auprès du groupe Volvo afin qu’il revienne sur ces mesures et qu’une véritable concertation soit organisée en présence de tous les acteurs concernés.
Tout doit être mis en œuvre pour maintenir à Vénissieux et sur le territoire national, l’atelier de fabrication des moteurs. Une réindustrialisation du site est possible en utilisant la capacité de la fonderie de Vénissieux et de l’usinage dans la région pour fabriquer les moteurs du groupe Volvo.
De même, une réflexion doit être engagée nationalement sur la place de la filière poids lourds et mécanique dans l’économie française, un secteur laissé à l’abandon depuis de nombreuses années. Une relocalisation de cette activité ne peut être que bénéfique pour notre pays.
Tout doit être fait pour redonner à la France une politique industrielle d’ambition.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.
Michèle PICARD
Maire de Vénissieux
Hôtel de Ville
5 avenue Marcel-Houël - 69200 VENISSIEUX
Tel : 04.72.21.45.20
Fax : 04.72.2145.15
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